Les joyeuses Bourgeoises de Windsor | Page 3

William Shakespeare
FENTON. SHALLOW, juge de paix de campagne. SLENDER, cousin de Shallow. M. FORD. H?TE deux propri��taires, habitants M. PAGE. } de Windsor. WILLIAM PAGE, jeune gar?on, fils de M. Page. SIR HUGH EVANS, cur�� gallois[2]. LE DOCTEUR CAIUS, m��decin fran?ais. L'H?TE DE LA JARRETI��RE. BARDOLPH, } PISTOL, } suivants de Falstaff. NYM. } ROBIN, page de Falstaff. SIMPLE, domestique de Slender. RUGBY, domestique du docteur Caius. MISTRISS FORD. MISTRISS PAGE. MISTRISS ANNE PAGE, sa fille, amoureuse de Fenton. MISTRISS QUICKLY, servante du docteur Caius. Domestiques de Page, de Ford, etc.
La sc��ne est �� Windsor et dans les environs.
[Note 2: Il para?t que le titre de sir fut longtemps donn�� aux membres du clerg�� inf��rieur.]

ACTE PREMIER
SC��NE I
A Windsor, devant la maison de Page.
Entrent LE JUGE SHALLOW, SLENDER et sir HUGH EVANS.
SHALLOW.--Tenez, sir Hugh, ne cherchez pas �� m'en dissuader. Je veux porter cela �� la chambre ��toil��e. F?t-il vingt fois sir John Falstaff, il ne se jouera pas de Robert Shallow, ��cuyer.
SLENDER.--��cuyer du comt�� de Glocester, juge de paix et coram.
SHALLOW.--Oui, cousin Slender, et aussi Cust-alorum[3].
[Note 3: Cust-alorum, abr��viation de custos rotulorum, garde des registres.]
SLENDER.--Oui, des ratolorum! gentilhomme de naissance, monsieur le cur��, qui signe armigero dans tous les actes, billets, quittances, citations, obligations: armigero partout.
SHALLOW.--Oui, c'est ainsi que nous signons et avons toujours sign�� sans interruption ces trois cents derni��res ann��es.
SLENDER.--Tous ses successeurs l'ont fait avant lui et tous ses anc��tres le peuvent faire apr��s lui, ils peuvent vous montrer, sur leur casaque, la douzaine de loups de mer[4] blancs.
SHALLOW.--C'est une vieille casaque.
EVANS.--Il peut tr��s-bien se trouver sur une vieille casaque une douzaine de lous-lous blancs[5]. Cela va parfaitement ensemble, c'est un animal familier �� l'homme, un embl��me d'affection.
SHALLOW.--Le loup de mer est un poisson frais[6]; ce qui fait le sel de la chose, c'est que la casaque est vieille.
[Note 4: White luce (brochets). Il a fallu changer le brochet en loup de mer, pour conserver quelque chose du jeu de mots que fait ensuite Evans entre luce (brochet), et louse (pou). Loulou est un mot populaire et enfantin pour d��signer cette esp��ce de vermine.]
[Note 5: Le Gallois Evans parle un jargon qu'il nous a paru difficile de rendre en fran?ais. Ce genre de plaisanterie, souvent fatigant dans l'original, est �� peu pr��s impossible �� faire passer dans une autre langue.]
[Note 6: The luce is fresh fish; the salt fish is an old coat. Les commentateurs n'ont pu rendre raison du sens de cette phrase, en effet difficile �� expliquer. Il para?t probable que poisson frais (fresh fish) ��tait une expression vulgaire pour d��signer une noblesse nouvelle, et que Shallow veut dire que ce qui indique l'anciennet�� de sa maison, et ce qui en fait un poisson sal�� (salt fish), c'est l'anciennet�� de la casaque.]
SLENDER.--Je puis ��carteler, cousin?
SHALLOW.--Vous le pouvez sans doute en vous mariant.
EVANS.--Il gatera tout[7], s'il ��cart��le.
[Note 7: It is marring indeed, if he quarter it. Shallow lui a dit qu'il pouvait ��carteler en se mariant (marrying). Evans lui r��pond qu'en effet ��carteler (quarter) est le moyen de tout gater (marring). Ce jeu de mots ��tait impossible �� rendre; il a m��me ��t�� n��cessaire de changer la r��plique d'Evans. If he has a quarter of your coat, there is but three skirts for yourself. ?S'il a un quart de votre casaque, vous n'en aurez que trois quarts.?
Quarter signifie ��galement quart, quartier et ��carteler.]
SHALLOW.--Pas du tout.
EVANS.--Par Notre-Dame, s'il ��cart��le votre casaque il la mettra en pi��ces; vous n'en aurez plus que les morceaux. Mais cela ne fait rien; passons; ce n'est pas l�� le point dont il s'agit.--Si le chevalier Falstaff a commis quelque malhonn��tet�� envers vous, je suis un membre de l'Eglise: et je m'emploierai de grand coeur �� faire entre vous quelques raccommodements et arrangements.
SHALLOW.--Non, le conseil en entendra parler: il y a r��bellion.
EVANS.--Il n'est pas n��cessaire que le conseil entende parler d'une r��bellion: il n'y a pas de crainte de Dieu dans une r��bellion. Le conseil, voyez-vous, aimera mieux entendre parler de la crainte de Dieu, que d'une r��bellion. Comprenez-vous? Prenez avis de cela.
SHALLOW.--Ah! sur ma vie, si j'��tais encore jeune, ceci se terminerait �� la pointe de l'��p��e.
EVANS.--Il vaut mieux que vos amis soient l'��p��e et terminent l'affaire, et puis j'ai aussi dans ma cervelle un projet qui pourrait ��tre d'une bonne prudence.--Il y a une certaine Anne Page qui est la fille de M. George Page, et qui est une assez jolie fleur de virginit��.
SLENDER.--Mistriss Anne Page? Elle a les cheveux bruns et parle doucement comme une femme.
EVANS.--C'est cela pr��cis��ment; c'est tout ce que vous pouvez d��sirer de mieux; et son grand-p��re (Dieu veuille l'appeler �� la r��surrection bienheureuse!) lui a donn��, �� son lit de mort, sept cents bonnes livres en or et argent, pour en jouir sit?t qu'elle aura pris ses dix-sept ans. Ce serait un bon mouvement si vous laissiez l��
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