autres, on les portera mieux que de toute autre mani��re, �� penser �� eux. En un mot, Sa Majest�� d��sire que l'on essaie, par tous les moyens, de leur persuader qu'ils ne doivent attendre aucun repos, ni douceur chez eux tant qu'ils demeureront dans une religion qui d��pla?t �� Sa Majest��.? -- Les protestants, en pr��sence de l'animosit�� des juges, de la malveillance active ou passive de l'administration qui les laissait expos��s �� toutes les violences et �� tous les outrages, en ��taient venus �� tout supporter sans protestation ni r��sistance, si bien que le peuple avait donn�� le nom de Patience de huguenot �� une patience que rien ne pouvait lasser.
Quelles garanties avaient d'ailleurs les protestants pour leurs droits?
��tait-ce tel ou tel texte de loi?
Mais que valait la loi, sous un r��gime qui avait pour base de jurisprudence si veut le roi, si veut la loi?
Quand il plut �� Louis XIV de d��cr��ter que tout protestant qui tenterait de sortir du royaume sans permission serait condamn�� aux gal��res et aurait ses biens confisqu��s, il se trouva en face de cette difficult�� l��gale que la peine de la confiscation n'��tait pas admise dans plusieurs provinces. Le roi ne fut pas embarrass�� pour si peu, il d��cr��ta qu'il entendait que les biens des fugitifs fussent acquis; m��me dans les pays o��, par les lois et les coutumes, la confiscation n'avait pas lieu.
Quand, par l'��dit de r��vocation, il interdit, tout exercice public du culte protestant, il ins��ra dans cet ��dit une clause portant que les r��form��s pourraient demeurer dans les villes et lieux qu'ils habitaient, y continuer leur commerce et jouir de leurs biens, sans pouvoir ��tre troubl��s ni emp��ch��s sous pr��texte de religion.
N��anmoins il ne craignit pas quelques ann��es plus tard de rendre un ��dit par lequel il d��clara passible des terribles peines port��es contre les relaps (c'est-��-dire contre les protestants qui apr��s avoir abjur�� ��taient revenus �� leur foi premi��re), tout r��form�� qui, ayant abjur�� ou non, aurait, ��tant malade, refus�� de se laisser administrer les sacrements.
Et voici comment il motiva cette monstruosit�� l��gale frappant comme relaps des gens qui n'avaient jamais chang�� de religion: ?Le s��jour que ceux qui ont ��t�� de la religion pr��tendue r��form��e, ou qui sont n��s de parents religionnaires, ont fait dans notre royaume; depuis que nous avons aboli tout exercice (public!) de ladite religion, est une preuve plus que suffisante qu'ils ont embrass�� la religion catholique, sans quoi ils n'y auraient pas ��t�� tol��r��s ni soufferts.?
Si les droits reconnus aux protestants par l'��dit de Nantes ne pouvaient, comme on le voit, ��tre assur��s par un texte de loi sous ce r��gime du bon plaisir, on aurait pu penser du moins, qu'ils ��taient garantis par la parole du roi solennellement engag��e �� plusieurs reprises.
Mais cette parole valait moins encore qu'un texte de loi et l'intendant de Metz pouvait cyniquement r��pondre aux protestations des r��form��s, invoquant en faveur de leur libert�� religieuse la parole du roi engag��e lors de la r��union de Metz �� la France: le roi est ma?tre de sa parole et de sa volont��...
Louis XIV, en effet, donna bien des exemples de sa pr��tentionmalhonn��te de rester ma?tre de sa parole apr��s l'avoir solennellement engag��e.
En 1665, la guerre ayant ��t�� d��clar��e entre l'Angleterre et la Hollande, celle-ci invoquant les trait��s, r��clame le secours des Fran?ais ses alli��s.
Le comte d'Estrades ��crit au roi: ?C'est �� Votre Majest�� de voir si ses int��r��ts se rencontrent avec ceux de ces gens-ci, et s'il lui convient de les trouver occup��s d'une guerre comme celle d'Angleterre, lorsqu'elle aura des pr��tentions �� disputer dans leur voisinage. En ce cas, elle peut trouver les moyens de laisser aller le cours des affaires et para?tre pourtant faire ce �� quoi l'oblige la foi des derniers trait��s.? Sur quoi, le roi, digne ��l��ve des j��suites, r��pond qu'avant de remplir ses obligations, il veut attendre que les Hollandais aient ��prouv�� quelque revers, car ils ne sont pas encore assez press��s pour entendre aux conditions qu'il entend mettre �� l'octroi de secours qu'il leur doit.
Malgr�� les engagements formels qu'il avait pris envers l'Espagne par le trait�� des Pyr��n��es, Louis XIV envoie au secours du Portugal Schomberg avec un corps d'arm��e; et quand l'Espagne se plaint de cette infraction aux trait��s, il oppose �� ses r��clamations cette assertion mensong��re, que Schomberg est un libre condottiere dont les actes ne peuvent engager la responsabilit�� du roi de France.
Ce qui est plus curieux en cette affaire, c'est la justification de sa d��loyale conduite qu'il pr��sente ainsi dans ses m��moires:
?Les deux couronnes de France et d'Espagne sont dans un ��tat de rivalit�� et d'inimiti�� permanentes que les trait��s peuvent couvrir mais ne sauraient jamais ��teindre, quelques clauses sp��cieuses qu'on y mette, d'union, d'amiti��, de se procurer respectivement toutes sortes d'avantages.
?Le v��ritable sens que chacun entend fort bien de son
Continue reading on your phone by scaning this QR Code
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.