Les Quarante-cinq, vol 2

Alexandre Dumas, père
䭈Les Quarante-cinq, vol 2

The Project Gutenberg EBook of Les Quarante-Cinq, by Dumas, v2 #34 in our series by Alexandre Dumas
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Title: Les Quarante-Cinq Deuxieme Partie
Author: Alexandre Dumas
Release Date: March, 2005 [EBook #7771] [Yes, we are more than one year ahead of schedule] [This file was first posted on May 15, 2003]
Edition: 10
Language: French
Character set encoding: ISO-Latin-1
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Produced by Anne Soulard, Carlo Traverso and the Online Distributed Proofreading Team.

LES QUARANTE-CINQ DEUXIèME PARTIE
PAR ALEXANDRE DUMAS

[Illustration]

XXXII
MESSIEURS LES BOURGEOIS DE PARIS
M. de Mayenne, dont on s'occupait tant au Louvre, et qui s'en doutait si peu, partit de l'h?tel de Guise par une porte de derrière, et tout botté, à cheval, comme s'il arrivait seulement de voyage, il se rendit au Louvre, avec trois gentilshommes.
[Illustration: Le duc n'en avait pas moins une escorte de deux ou trois cents hommes. -- PAGE 2.]
M. d'épernon, averti de sa venue, fit annoncer la visite au roi.
M. de Loignac, prévenu de son c?té, avait fait donner un second avis aux quarante-cinq: quinze se tenaient donc, comme il était convenu, dans les antichambres; quinze dans la cour et quatorze au logis.
Nous disons quatorze, parce qu'Ernauton ayant, comme on le sait, re?u une mission particulière, ne se trouvait point parmi ses compagnons.
Mais comme la suite de M. de Mayenne n'était de nature à inspirer aucune crainte, la seconde compagnie re?ut l'autorisation de rentrer à la caserne.
M. de Mayenne, introduit près de Sa Majesté, lui fit avec respect une visite que le roi accueillit avec affection.
-- Eh bien! mon cousin, lui demanda le roi, vous voilà donc venu visiter Paris?
-- Oui, sire, dit Mayenne; j'ai cru devoir venir, au nom de mes frères et au mien, rappeler à Votre Majesté qu'elle n'a pas de plus fidèles sujets que nous.
-- Par la mordieu! dit Henri, la chose est si connue, qu'à part le plaisir que vous savez me faire en me visitant, vous pouviez, en vérité, vous épargner ce petit voyage.
Il faut bien certainement qu'il y ait eu une autre cause.
-- Sire, j'ai craint que votre bienveillance pour la maison de Guise ne f?t altérée par les bruits singuliers que nos ennemis font circuler depuis quelque temps.
-- Quels bruits? demanda le roi avec cette bonhomie qui le rendait si dangereux aux plus intimes.
-- Comment! demanda Mayenne un peu déconcerté, Votre Majesté n'aurait rien ou? dire qui nous f?t défavorable?
-- Mon cousin, dit le roi, sachez, une fois pour toutes, que je ne souffrirais pas qu'on dit ici du mal de MM. de Guise; et comme on sait cela mieux que vous ne paraissez le savoir, on n'en dit pas, duc.
-- Alors, sire, dit Mayenne, je ne regretterai pas d'être venu, puisque j'ai eu le bonheur de voir mon roi et de le trouver en pareilles dispositions; seulement, j'avouerai que ma précipitation aura été inutile.
-- Oh! duc, Paris est une bonne ville d'où l'on a toujours quelque service à tirer, fit le roi.
-- Oui, sire, mais nous avons nos affaires à Soissons.
-- Lesquelles, duc?
-- Celles de Votre Majesté, sire.
-- C'est vrai, c'est vrai, Mayenne: continuez donc à les faire comme vous ayez commencé; je sais apprécier et reconna?tre comme il faut la conduite de mes serviteurs.
Le duc se retira en souriant.
Le roi rentra dans sa chambre en se frottant les mains.
Loignac f?t un signe à Ernauton qui dit un mot à son valet et se mit à suivre les quatre cavaliers.
Le valet courut à l'écurie, et Ernauton suivit à pied.
Il n'y avait pas de danger de perdre M. de Mayenne; l'indiscrétion de Perducas de Pincorney avait fait conna?tre l'arrivée à Paris d'un prince de la maison de Guise. A cette nouvelle, les bons ligueurs avaient commencé à sortir de leurs maisons et à éventer sa trace.
Mayenne n'était pas difficile à reconna?tre à ses larges épaules, à sa taille arrondie et à sa barbe en écuelle, comme dit l'étoile.
On l'avait donc suivi jusqu'aux portes du Louvre, et, là, les mêmes compagnons l'attendaient pour le reprendre à sa sortie et l'accompagner
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