Les Quarante-cinq, vol 1
The Project Gutenberg EBook of Les Quarante-Cinq, by Alexandre Dumas #33 in our series by Alexandre Dumas
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Title: Les Quarante-Cinq Premiere Partie
Author: Alexandre Dumas
Release Date: March, 2005 [EBook #7770] [Yes, we are more than one year ahead of schedule] [This file was first posted on May 15, 2003]
Edition: 10
Language: French
Character set encoding: ISO-Latin-1
*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK LES QUARANTE-CINQ ***
Produced by Anne Soulard, Carlo Traverso and the Online Distributed Proofreading Team.
LES QUARANTE-CINQ PREMI��RE PARTIE
PAR ALEXANDRE DUMAS
[Illustration]
I
LA PORTE SAINT-ANTOINE
_Etiamsi omnes!_
Le 26 octobre de l'an 1585, les barri��res de la porte Saint-Antoine se trouvaient encore, contre toutes les habitudes, ferm��es �� dix heures et demie du matin.
A dix heures trois quarts, une garde de vingt Suisses, qu'on reconnaissait �� leur uniforme pour ��tre des Suisses des petits cantons, c'est-��-dire des meilleurs amis du roi Henri III, alors r��gnant, d��boucha de la rue de la Mortellerie et s'avan?a vers la rue Saint-Antoine qui s'ouvrit devant eux et se referma derri��re eux: une fois hors de cette porte, ils all��rent se ranger le long des haies qui, �� l'ext��rieur de la barri��re, bordaient les enclos ��pars de chaque c?t�� de la route, et, par sa seule apparition, refoula bon nombre de paysans et de petits bourgeois venant de Montreuil, de Vincennes ou de Saint-Maur pour entrer en ville avant midi, entr��e qu'ils n'avaient pu op��rer la porte se trouvant ferm��e, comme nous l'avons dit.
S'il est vrai que la foule am��ne naturellement le d��sordre avec elle, on e?t pu croire que, par l'envoi de cette garde, M. le pr��v?t voulait pr��venir le d��sordre qui pouvait avoir lieu �� la porte Saint-Antoine.
En effet, la foule ��tait grande; il arrivait par les trois routes convergentes, et cela �� chaque instant, des moines des couvents de la banlieue, des femmes assises de c?t�� sur les bats de leurs anes, des paysans dans des charrettes, lesquelles venaient s'agglom��rer �� cette masse d��j�� consid��rable que la fermeture inaccoutum��e des portes arr��tait �� la barri��re, et tous, par leurs questions plus ou moins pressantes, formaient une esp��ce de rumeur faisant basse continue, tandis que parfois quelques voix, sortant du diapason g��n��ral, montaient jusqu'�� l'octave de la menace ou de la plainte.
On pouvait encore remarquer, outre cette masse d'arrivants qui voulaient entrer dans la ville, quelques groupes particuliers qui semblaient en ��tre sortis. Ceux-l��, au lieu de plonger leur regard dans Paris par les interstices des barri��res, ceux-l�� d��voraient l'horizon, born�� par le couvent des Jacobins, le prieur�� de Vincennes et la croix Faubin, comme si, par quelqu'une de ces trois routes formant ��ventail, il devait leur arriver quelque Messie.
Les derniers groupes ne ressemblaient pas mal aux tranquilles ?lots qui s'��l��vent au milieu de la Seine, tandis qu'autour d'eux, l'eau, en tourbillonnant et en se jouant, d��tache, soit une parcelle de gazon, soit quelque vieux tronc de saule qui finit par s'en aller en courant apr��s avoir h��sit�� quelque temps sur les remous.
Ces groupes, sur lesquels nous revenons avec insistance parce qu'ils m��ritent toute notre attention, ��taient form��s, pour la plupart, par des bourgeois de Paris fort herm��tiquement calfeutr��s dans leurs chausses et leurs pourpoints; car, nous avions oubli�� de le dire, le temps ��tait froid, la bise aga?ante, et de gros nuages, roulant pr��s de terre, semblaient vouloir arracher aux arbres les derni��res feuilles jaunissantes qui s'y balan?aient encore tristement.
Trois de ces bourgeois causaient ensemble, ou plut?t deux causaient et le troisi��me ��coutait.
Exprimons mieux notre pens��e et disons: le troisi��me ne paraissait pas m��me ��couter, tant ��tait grande l'attention qu'il mettait �� regarder vers Vincennes.
Occupons-nous d'abord de ce dernier.
C'��tait un homme qui devait ��tre de haute taille lorsqu'il se tenait debout; mais en ce moment, ses longues jambes, dont il semblait ne savoir que faire lorsqu'il ne les employait pas �� leur active destination, ��taient repli��es sous lui, tandis que ses bras, non moins longs proportionnellement que ses jambes, se croisaient sur son pourpoint. Adoss�� �� la haie, convenablement ��tay�� sur les buissons ��lastiques, il tenait, avec une obstination qui
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