de remercier Dieu, qui, par son interm��diaire, avait bien voulu me transporter de la t��n��bre �� la lumi��re, dans sa grace paternelle. Les autres suivirent mon exemple et la dame s'inclina.
Enfin chacun re?ut comme viatique une m��daille, comm��morative en or; elle portait sur l'endroit l'effigie du soleil levant, sur l'envers, si ma m��moire est fid��le, les trois lettres D. L. S..
[Deus Lux Solis vel Laus Semper: Dieu lumi��re du Soleil ou A Dieu louange toujours.]
Puis on nous cong��dia en nous exhortant �� servir notre prochain pour la louange de Dieu, et �� tenir secret ce qui nous avait ��t�� confi��; nous en f?mes la promesse et nous nous s��parames.
Or, je ne pouvais marcher qu'avec difficult��, �� cause des blessures produites par les anneaux qui m'avaient encercl�� les pieds et je bo?tais des deux jambes. La vieille dame s'en aper?ut, en rit, me rappela et me dit: ?Mon fils, ne t'attriste pas pour cette infirmit��, mais souviens-toi de tes faiblesses et remercie Dieu qui t'a-laiss�� parvenir �� cette lumi��re ��lev��e, tandis que tu s��journes encore en ce monde, dans ton imperfection; supporte ces blessures en souvenir de moi?.
A ce moment, les trompettes sonn��rent inopin��ment; j'en fus tellement saisi que je m'��veillai. C'est alors seulement que je m'aper?us que j'avais r��v��. Toutefois, j'avais ��t�� si fortement impressionn�� que ce songe me pr��occupe encore aujourd'hui et qu'il me semble que je sens encore les plaies de mes pieds.
En tous cas, je compris que Dieu me permettait d'assister aux noces occultes; je lui en rendis grace, en sa majest�� divine, dans ma foi filiale, et je le priai de me garder toujours dans sa crainte, de remplir quotidiennement mon coeur de sagesse et d'intelligence et de me conduire enfin, par sa grace, jusqu'au but d��sir��, malgr�� mon peu de m��rite.
Puis je me pr��parai au voyage; je me v��tis de ma robe de lin blanche et je ceignis un ruban couleur de sang passant sur les ��paules et dispos�� en croix. J'attachai quatre roses rouges �� mon chapeau, esp��rant que tous ces signes distinctifs me feraient remarquer plus vite dans la foule. Comme aliment, je pris du pain, du sel et de l'eau; j'en usai par la suite dans certains cas, �� plusieurs reprises, non sans utilit��, en suivant le conseil d'un sage.
Mais avant de quitter ma caverne, pr��t pour le d��part et par�� de mon habit nuptial, je me prosternai �� genoux et priai Dieu qu'Il perm?t que tout ce qui allait advenir f?t pour mon bien; puis je Lui fis la promesse de me servir des r��v��lations qui pourraient m'��tre faites, non pour l'honneur et la consid��ration mondaines, mais pour r��pandre Son nom et pour l'utilit�� de mon prochain. Ayant fait ce voeu, je sortis de ma cellule, plein d'espoir et de joie.
DEUXI��ME JOUR
A peine ��tais-je entr�� dans la for��t qu'il me sembla que le ciel entier et tous les ��l��ments s'��taient d��j�� par��s pour les noces; je crus entendre les oiseaux chanter plus agr��ablement et je vis les jeunes cerfs sauter si joyeusement qu'ils r��jouirent mon coeur et l'incit��rent �� chanter. Je chantai donc �� haute voix:
Sois joyeux, cher petit oiseau; Pour louer ton cr��ateur El��ve ta voix claire et fine, Ton Dieu est tr��s puissant; Il t'a pr��par�� ta nourriture Et te la donne juste en temps voulu, Sois satisfait ainsi.
Pourquoi donc serais-tu chagrin, Pourquoi t'irriter contre Dieu De t'avoir fait petit oiseau? Pourquoi raisonner dans ta petite t��te Parce qu'il ne t'a pas fait homme? Oh! tais-toi, il a profond��ment m��dit�� cela, Sois satisfait ainsi.
Que ferais-je, pauvre ver de terre Si je voulais discuter avec Dieu? Chercherais-je �� forcer l'entr��e du ciel Pour ravir le grand art par violence? Dieu ne se laisse pas bousculer; Que l'indigne s'abstienne. Homme, sois satisfait.
S'il ne t'a pas fait empereur N'en soit pas offens��; Tu aurais peut-��tre m��pris�� son nom Et de cela seul il se soucie. Les yeux de Dieu sont clairvoyants; Il voit au fond de ton coeur Donc tu ne le tromperas pas.
Et mon chant, partant du fond de mon coeur se r��pandit �� travers la for��t en r��sonnant de toutes parts. Les montagnes me r��p��t��rent les derni��res paroles au moment o��, sortant de la for��t, j'entrais dans une belle prairie. Sur ce pr�� s'��lan?aient trois beaux c��dres dont les larges rameaux projetaient une ombre superbe. Je voulus en jouir aussit?t car malgr�� que je n'eusse pas fait beaucoup de chemin, j'��tais accabl�� par l'ardeur de mon d��sir; je courus donc aux arbres pour me reposer un peu.
Mais en approchant de plus pr��s j'aper?us un ��criteau fix�� �� un arbre et voici les mots ��crits en lettres ��l��gantes que je lus:
?Etranger, salut: Peut-��tre as-tu entendu parler des Noces du Roi, dans ce cas, p��se exactement ces paroles: Par nous, le Fianc�� t'offre le choix de quatre routes, par toutes lesquelles tu
Continue reading on your phone by scaning this QR Code
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.