compl��tement avec le parlementarisme et avoir le courage de son opinion en se disant carr��ment anarchiste.
Tr��s adroitement Auerbach lui r��pond l��-dessus: ?Nous consid��rons comme juste encore aujourd'hui une grande partie des id��es d��velopp��es par Liebknecht dans sa brochure de 1869, et je ne crois pourtant pas que l'on ait jamais reproch�� au d��put�� Liebknecht de pencher vers l'anarchie ou qu'il ait voulu devenir anarchiste. Pourtant, en 1869, on aurait pu lui reprocher, en se basant sur sa brochure, la m��me tactique anarchiste dont aujourd'hui il nous fait un reproche!?
Cette accusation d'anarchisme para?t ��tre une douce manie chez Liebknecht: elle se manifeste envers chaque adversaire. L'anarchisme qu'il assure toujours ?n'avoir aucune importance?--on pourrait fourrer tous les anarchistes de l'Europe dans une couple de _paniers �� salade_--semble ��tre un cauchemar qui le poursuit partout. D��s que l'on n'est pas du m��me avis que lui, on devient ?anarchiste?, et de l�� �� ��tre trait�� de mouchard il n'y a qu'un pas. Nous n'avons pas besoin de d��fendre les anarchistes, mais nous protestons contre une telle fa?on d'agir et nous d��clarons qu'on ne saurait consid��rer le mot anarchiste comme une injure dont on aurait �� rougir. Les noms des martyrs de Chicago, d'��lis��e Reclus, de Kropotkine et de tant d'autres devraient suffire pour ��carter �� jamais ces insinuations malveillantes.
Nous laissons de c?t�� toutes les questions personnelles, lesquelles, ne nous touchant ni de pr��s ni de loin, ne nous inspirent pas le moindre int��r��t et parce que, probablement, il y a des torts de part et d'autre. Mais personne ne peut reprocher �� Wildberger et �� Auerbach de ne pas avoir soutenu une discussion s��rieuse et serr��e.
Une preuve, par exemple, que l'on s'enfonce de plus en plus dans le bourbier parlementaire: Wildberger citait entre autres l'attitude de la fraction du Reichstag �� propos de la journ��e de huit heures. Au Congr��s international de Paris, on avait d��cid�� �� l'unanimit�� d'entreprendre une agitation commune pour l'introduction imm��diate de la journ��e de huit heures. Les d��put��s socialistes au Reichstag y firent la proposition d'introduire en 1890 la journ��e de dix heures, en 1894 celle de neuf et finalement en 1898 celle de huit. Il aurait donc fallu attendre huit ann��es avant d'arriver par le Reichstag �� la journ��e de huit heures!
Si nous voulions ��tre m��chants, nous demanderions s'il y a peut-��tre corr��lation entre cette ann��e et la fixation, par Engels, de l'��poque de la ?grande catastrophe? en 1898. S'il en ��tait ainsi, on serait tent�� de croire que l'obtention de la journ��e de huit heures est consid��r��e comme l'heureux aboutissant de cette catastrophe. Nous laissons au lecteur impartial le soin de juger si cela n'��quivaut pas �� l'abandon du but final. Mais en tout cas nous consid��rons comme une faute impardonnable d'avoir fait une pareille proposition de loi. Et le bien-fond�� des dires de l'opposition ressort indubitablement de la d��claration de Molkenbuhr; celui-ci d��nie �� cette opposition toute raison d'��tre, vu que la journ��e de dix heures serait actuellement d��j�� un grand progr��s. Molkenbuhr ajoute que le projet de loi de la fraction socialiste est plus radical que ce qui est d��j�� appliqu�� en Suisse et en Autriche! En d'autres termes: nous devons d��j�� ��tre tr��s contents si nous obtenons la journ��e de dix heures, et celle de huit heures n'est pour nous qu'une question secondaire! Et nous demandons encore si apr��s de telles paroles l'accusation d'avachissement par le parlementarisme est tellement d��nu��e de v��rit��?
Tout le monde est de l'avis de Liebknecht lorsqu'il met si judicieusement en garde contre l'opportunisme, en r��clamant le maintien du caract��re r��volutionnaire du parti et lorsqu'il d��clare ?qu'un compromis entre le capitalisme et le socialisme n'est pas possible, vu que tous les partis bourgeois se trouvent bas��s sur le capitalisme. (Comme cela diff��re de son discours ?minist��riel? de Halle, o�� il dit ?qu'en Allemagne les choses en sont l�� qu'une action parall��le avec les partis bourgeois ne peut pas ��tre ��vit��e jusqu'�� un certain point!?) M��me en abandonnant pour un instant la phrase de ?la masse r��actionnaire, une et indivisible?, nous ne devons pourtant point perdre de vue que tous les autres partis constituent une masse compacte, formant une forteresse, qui ne peut ��tre ras��e ni par la douceur, ni par de belles paroles. Elle doit ��tre prise d'assaut par le peuple arriv�� �� la conscience de sa situation particuli��re de classe?. Personne non plus ne veut faire un grief �� Singer de ce qu'il d��clara ��tre convaincu que ?du moment que les d��mocrates-socialistes pourraient arriver par leurs efforts �� faire adopter dans le Reichstag quelques projets de loi, les classes dirigeantes jetteraient par dessus bord, sans la moindre h��sitation, le suffrage universel, et se serviraient de tous les moyens politiques et mat��riels �� leur disposition pour emp��cher qu'un trop grand nombre de socialistes n'arrivat au Reichstag?. Il d��clare en outre que
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