lui-m��me l'a dit, passe peut-��tre, dans un ou deux ans d'ici, �� l'opposition de Berlin, si le Congr��s n'accepte pas la r��solution Oertel?. Nous craignons le contraire, car une fois sur cette pente, on glisse rapidement. La tactique de Vollmar est d��sir��e par un trop grand nombre de socialistes allemands, pour qu'elle n'ait pas chance de triompher.
On peut m��me se demander si la proposition Oertel n'e?t pas ��t�� rejet��e, et si celui-ci ne l'a pas retir��e de crainte qu'elle ne constituat un danger pour Bebel. Son rejet e?t ��t�� la condamnation de la politique de la fraction socialiste du Reichstag. L'opposition a d��j�� eu son utilit��, car qui sait ce qui se serait pass�� sans elle. Involontairement elle a m��me arr��t�� l'��l��ment parlementaire dans une voie o�� sans doute celui-ci serait all�� bien plus loin! Indirectement elle a d��j�� obtenu de bons r��sultats, car �� pr��sent, se sachant constamment observ��s, les parlementaires se garderont bien de trop incliner �� droite.
Il faudrait pourtant voir dans l'avenir si elle n'ira pas, pouss��e par la fatalit��, de plus en plus dans cette direction et observer en m��me temps l'attitude de ceux qui, cette fois-ci, sont sortis encore en vainqueurs de la lutte, mais au prix d'une concession �� Vollmar, lequel a pu partir content. Car ce n'est pas lui qui est all��, ne f?t-ce que d'un pas, �� gauche, mais ce sont ses ?adversaires? qui sont all��s �� droite, �� sa rencontre. Pour l'impartial lecteur du compte-rendu du Congr��s, c'est l�� la moralit�� qui s'en d��gage le plus clairement.
Envisageons �� pr��sent quelle a ��t�� l'attitude envers les ?Jeunes?, envers ?l'opposition berlinoise?. D'apr��s l'impression que les d��bats firent sur nous, celle-ci ��tait jug��e avant le commencement de la discussion. Avec eux il n'y avait pas �� user de tant de consid��ration, car on ��tait s?r de son affaire. Singer d��clarait tr��s judicieusement: ?Les points de vue de Vollmar sont beaucoup plus dangereux pour le parti que les opinions des ?Jeunes? et de leurs porte-parole.? Cela se voit fr��quemment; la droite est toujours consid��r��e comme plus dangereuse que la gauche, et en effet l'humanit�� a eu plus �� souffrir �� travers les ages par les virements �� droite que par ceux �� gauche.
Pour d��fendre la th��se par lui d��velopp��e, concernant une des questions capitales: _le parlementarisme_, Wildberger, un des orateurs de l'opposition, s'appuya principalement sur une brochure de Liebknecht, publi��e en 1869. La pr��face d'une r����dition de cet opuscule, nous apprend en 1874, que Liebknecht, apr��s ces cinq ann��es, et depuis la cr��ation du Reichstag, avait conserv�� les m��mes opinions. Il y dit entre autres: ?Je n'ai rien �� r��tracter, rien �� att��nuer, surtout en ce qui concerne ma critique du parlementarisme bismarckien, lequel, dans le Reichstag allemand, ne se manifeste pas avec moins de morgue que jadis dans le Reichstag de l'Allemagne du Nord.? Il disait bien, au Congr��s de Halle (1890), qu'il avait jadis condamn�� le parlementarisme, mais, ajoutait-il, ?en ce temps-l��, les conditions politiques ��taient tout autres: la f��d��ration de l'Allemagne du Nord ��tait un avortement et il n'y avait pas encore d'empire allemand;? cependant, la pr��face de son livre de 1874 est en contradiction avec ce raisonnement. Ensuite Liebknecht veut faire croire qu'il ne s'agit point ici d'une question de _principe_, mais d'une question de _pratique_, et dans les questions de pratique il est particuli��rement lib��ral; car il se d��clare pr��t �� changer ��galement de tactique dans l'avenir, si les circonstances l'exigent. On n'a donc plus qu'�� ranger une question quelconque sous la rubrique: _tactique_, pour pouvoir en tout temps changer d'opinion! Il est du reste notoire que Liebknecht, professait, il y a peu de temps, exactement les m��mes opinions quant au parlementarisme, que les ?Jeunes? de Berlin d��fendent �� pr��sent.
Au Congr��s de Gotha, en 1876, il disait: ?Si la d��mocratie socialiste prend part �� cette com��die, elle deviendra un parti socialiste officieux. Mais elle ne prendra pas part �� un jeu de com��die quelconque?. Aurait-il cru, �� cette ��poque, qu'un jour viendrait o�� on l'accuserait d'avoir lui-m��me jou�� cette com��die? Et Bebel ne s'est-il pas ��galement prononc�� contre la tactique actuelle, lorsque, au Congr��s de Saint-Gall, il d��clarait ne pas regretter le petit nombre des d��put��s ��lus, car--disait-il--s'il y en avait eu plus, il aurait consid��r�� cette position s��duisante comme tr��s dangereuse; les tendances vers des compromis et le soi-disant ?travail pratique? se seraient probablement ?accentu��s? ce qui aurait provoqu�� des scissions. Le reproche de l'opposition actuelle est que l'on ait abandonn�� ces th��ories, et cela surtout �� la suite du succ��s obtenu.
Liebknecht pr��tend aussi que Wildberger n'avait que r��p��t�� au Congr��s ce qui avait ��t�� d��j�� dit mille fois mieux et plus ��nergiquement. Il en accepte m��me une grande partie. Ce qui ne l'emp��che nullement d'ajouter que, si l'on se place �� ce point de vue, il faudra rompre
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