plus d'un
rapport, était un véritable chef-d'oeuvre, démontrant qu'il était
parfaitement en état de se défendre. De l'autre côté il y avait
Wildberger, montant à la tribune comme porte-parole de l'opposition
berlinoise. Et entre eux Bebel et Liebknecht, pris entre l'enclume et le
marteau, apparaissaient comme de tristes témoignages d'insexualité.
Une lecture consciencieuse du compte-rendu du Congrès--dont nous
avons attendu la publication pour ne pas baser notre jugement sur des
extraits de journaux--nous remplit d'une certaine pitié envers des
hommes qui, durant de longues années, ont défendu et dirigé le
mouvement en Allemagne et qui, à présent, occupent le «juste milieu»
et ont été attaqués des deux côtés à la fois.
Vollmar disait ne désirer «aucune tactique nouvelle», il ajoutait qu'il
«se réclamait de la ligne de conduite suivie jusqu'ici, mais qu'il en
voulait la continuation logique». Et pourtant Bebel lui répondait que:
«Si le parti suivait la tactique de Vollmar, en concentrant toute son
agitation sur la lutte pour ces cinq articles du programme[1] et
abandonnait provisoirement le véritable but, cela ferait une agitation
qui, d'après mon opinion (dit Bebel), aboutirait fatalement à la
décomposition du parti. Cela signifierait l'abandon complet de notre but
final. Nous agirions dans ce cas tout à fait autrement que nous ne le
devrions et que nous l'avons fait jusqu'ici. Nous avons toujours lutté
pour obtenir le plus possible de l'État actuel, sans perdre de vue
pourtant que tout cela ne constitue qu'une faible concession, _ne
change absolument rien au véritable état des choses_. Nous devons
maintenir l'ensemble de nos revendications, et chaque nouvelle
concession n'a pour nous d'autre but que d'améliorer nos bases d'action
et nous permettre de mieux nous armer».
Fischer alla plus loin et dit: «Si nous admettons le point de vue de
Vollmar, nous n'avons qu'à supprimer immédiatement dans notre
programme les mots: «parti socialiste-démocrate», pour les remplacer
par: «programme du parti ouvrier allemand»... La tactique de Vollmar
tend à obtenir la réalisation de ces cinq articles--qu'il considère comme
les plus nécessaires--comme étant eux-mêmes le but final; nous tenons
au contraire à déclarer que toutes ces reformes que nous réclamons, ne
sont désirées par nous que parce que nous pensons qu'elles
encourageront les ouvriers dans la lutte pour la conquête définitive de
leurs droits. Elles ne sont pour nous que des moyens, tandis que pour
Vollmar elles constituent le but même, la principale raison d'existence
du parti... Le Congrès doit se prononcer, sans la moindre équivoque,
soit pour le maintien des décisions prises à Saint-Gall, soit pour
l'adoption de la tactique de Vollmar, laquelle--qu'il le veuille ou
non--aura comme conséquence une scission et concentre toutes les
forces du parti sur ces cinq revendications qui, suivant nous, n'ont
qu'une importance secondaire à côté du but final.»
Liebknecht est du même avis lorsqu'il dit: «Vollmar a le droit de
proposer qu'on suive une autre voie, mais le parti a le _devoir_, dans
l'intérêt même de son existence, de rejeter résolument cette tactique
nouvelle qui le conduirait à sa perte, à son émasculation complète, et
qui transformerait le parti révolutionnaire et démocratique en un parti
socialiste-gouvernemental ou socialiste-national-libéral. Bref, le succès,
l'existence même de la social-démocratie exigent absolument que nous
déclarions n'avoir rien de commun avec la tactique que Vollmar a
préconisée à Munich et qu'il n'a pas rejetée ici».
Cependant, dans son journal, _Die Münchener Post_, Vollmar avait
réuni quelques citations, prises dans des discours prononcés au
Reichstag par différents membres socialistes, et il les avait comparées
avec certaines de ses propres assertions pour prouver que les mêmes
principes, actuellement par lui défendus, avaient toujours été suivis par
des députés socialistes sans qu'on les eût attaqués pour cela, et il
déclarait que loin de proposer nullement une tactique nouvelle, il ne
faisait que suivre l'ancienne.
Voici quelques-unes de ces citations mises en regard des assertions de
Vollmar:
Si nous avions été consultés, L'annexion de nous aurions certainement
l'Alsace-Lorraine est un fait fondé autrement l'unité accompli, et ici,
dans cette allemande en 1870-71. Mais enceinte, nous avons, de notre
puisque maintenant elle existe côté, déclaré de la façon la telle qu'elle,
nous plus catégorique que nous n'entendons pas épuiser nos
reconnaissons comme de droit forces en d'interminables et l'état actuel
des choses. infructueuses récriminations AUER. Séance du 9 février sur
le passé, mais, acceptant 1891. le fait accompli, nous ferons tout notre
possible pour améliorer cette oeuvre défectueuse.
S'il existe un parti ouvrier Personne, aussi enthousiaste qui a toujours
rempli et qu'il soit pour des idées remplira encore les devoirs de
internationalistes, ne dira fraternité internationale, que nous n'avons pas
de c'est certainement le parti devoirs nationaux. allemand. Mais ceci
n'exclut LIEBKNECHT. Congrès de Halle, pas pour nous l'existence de
15 octobre 1890. tâches et de devoirs nationaux.
C'est un symptôme heureux de Je reconnais que l'Allemagne voir que
nous avons en France est décidée
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