d'un nouveau visiteur, Caleb renvoya son exp��rience �� un meilleur moment, mit la bo?te ronde sur son ��paule et se hata de prendre cong��. Il aurait pu s'en ��pargner la peine, car il rencontra le visiteur sur le pas de la porte.
-- Oh! Vous ��tes ici, vous? Attendez un moment je vous emm��nerai chez moi. John Peerybingle, je vous pr��sente mes devoirs. Je les pr��sente �� votre charmante femme. Elle embellit de jour en jour, et elle rajeunit, ce qui n'est pas le plus beau de l'histoire.
-- Je serais surprise de votre compliment, M. Tackleton, dit Dot avec assez peu de bonne grace, si je ne savais pas quelle en est la cause.
-- Vous la savez donc?
-- Je le crois, du moins, dit Dot.
-- Ce n'a pas ��t�� sans peine, je suppose.
-- C'est vrai.
Tackleton, le marchand de joujoux, connu sous le nom de Gruff et Tackleton, son ancienne maison de commerce quand il avait pour associ�� Gruff, Gruff le r��barbatif, Tackleton, ��tait un homme dont la vocation avait ��t�� tout �� fait incomprise de ses parents et de ses tuteurs. S'ils en avaient fait un pr��teur d'argent, un procureur, un recors, il aurait jet�� dans sa jeunesse sa gourme de mauvais sentiments, et apr��s avoir fait beaucoup d'affaires louches, il aurait pu devenir aimable, ne f?t-ce que par amour de la nouveaut�� et du changement. Mais riv�� �� la profession de fabricant de joujoux, il ��tait devenu un ogre domestique, qui avait pass�� toute sa vie �� s'occuper des enfants, et ��tait leur implacable ennemi. Il m��prisait tous les joujoux; il n'en aurait pas achet�� pour tout au monde. Dans sa malice, il se plaisait �� donner l'expression la plus grima?ante aux fermiers qui conduisaient les cochons au march��, au crieur public qui recherchait les consciences de procureurs perdues, aux vieilles femmes qui raccommodaient des bas ou qui d��coupaient un pat��, et autres personnages qui composaient son fond de boutique; son esprit jouissait, quand il faisait des vampires, des diables �� ressorts enfonc��s dans une bo?te, destin��s �� faire peur aux enfants. C'��tait son seul plaisir, et il se montrait grand dans ces inventions. C'��tait un d��lice pour lui que d'inventer un croquemitaine ou un sorcier. Il avait mang�� de l'argent pour faire fabriquer des verres de lanterne magique o�� le d��mon ��tait repr��sent�� sous la forme d'un homard �� figure humaine. Il en avait aussi perdu �� faire faire des g��ants hideux. Il n'��tait pas peintre, mais avec un morceau de craie il indiquait �� ses artistes par un simple trait, le moyen d'enlaidir la physionomie de ces monstres, qui ��taient capables de troubler l'imagination des enfants de dix �� douze ans pendant toutes leurs vacances.
Ce qu'il ��tait pour les joujoux, il l'��tait, comme la plupart des hommes, pour toutes les autres choses. Vous pouvez donc supposer ais��ment que la grande capote verte qui descendait jusqu'au mollet, et qui ��tait boutonn��e jusqu'au menton, enveloppait un compagnon fort peu agr��able.
Et pourtant, Tackleton le marchand de joujoux allait se marier; oui il allait se marier en d��pit de tout cela, et il allait ��pouser une femme jeune et jolie.
Il n'avait pas du tout la mine d'un fianc��, dans la cuisine du voiturier, avec sa figure s��che, sa taille ficel��e dans sa redingote, son chapeau rabattu sur le nez, ses mains fourr��es au fond de ses poches, son oeil ricaneur o�� semblait s'��tre concentr��e toute la noirceur de nombre de corbeaux. Pourtant il allait se marier.
-- Dans trois jours, jeudi prochain, le dernier jour du premier mois de l'ann��e, ce sera mon jour de noce, dit Tackleton.
Ai-je dit qu'il avait toujours un oeil grand ouvert, et l'autre presque ferm��, et que l'oeil presque ferm�� ��tait le plus expressif? Je ne crois pas l'avoir dit.
-- C'est mon jour de noce, dit Tackleton en faisant sonner son argent.
-- C'est aussi le n?tre, s'��cria le voiturier.
-- Ha! ha! vraiment, dit Tackleton en riant. Vous faites pr��cis��ment un couple pareil �� nous.
L'indignation de Dot �� cette assertion pr��somptueuse ne peut se d��crire. Cet homme ��tait fou.
-- ��coutez, dit Tackleton en poussant le voiturier du coude et le tirant un peu �� l'��cart, vous serez de la noce; nous sommes embarqu��s dans le m��me bateau.
-- Comment, dans le m��me bateau! dit le voiturier.
-- �� peu de chose pr��s, vous savez, dit Tackleton. Venez passer une soir��e avec nous auparavant.
-- Pourquoi? dit le voiturier ��tonn�� d'une hospitalit�� si pressante.
-- Pourquoi? reprit l'autre, voil�� une nouvelle mani��re de recevoir une invitation! Pourquoi? pour se r��cr��er, pour ��tre en soci��t��, vous savez, pour s'amuser.
-- Je croyais que vous n'��tiez pas toujours sociable, dit le voiturier avec sa franchise.
-- Allons, dit Tackleton, je vois qu'il ne sert de rien d'��tre franc avec vous; c'est parce que votre femme et vous avez l'air d'��tre parfaitement bien ensemble. Vous comprenez...
-- Non, je ne
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