ᓂ
Le Rouge et Le Noir
The Project Gutenberg EBook of Le Rouge at Le Noir, by Stendhal #3 in our series by Stendhal [1 of 170 pseudonyms used by Marie-Henri Beyle]
Copyright laws are changing all over the world. Be sure to check the copyright laws for your country before downloading or redistributing this or any other Project Gutenberg eBook.
This header should be the first thing seen when viewing this Project Gutenberg file. Please do not remove it. Do not change or edit the header without written permission.
Please read the "legal small print," and other information about the eBook and Project Gutenberg at the bottom of this file. Included is important information about your specific rights and restrictions in how the file may be used. You can also find out about how to make a donation to Project Gutenberg, and how to get involved.
**Welcome To The World of Free Plain Vanilla Electronic Texts**
**eBooks Readable By Both Humans and By Computers, Since 1971**
*****These eBooks Were Prepared By Thousands of Volunteers!*****
Title: Le Rouge at Le Noir
Author: Stendhal [1 of 170 pseudonyms used by Marie-Henri Beyle]
Release Date: January, 1997 [EBook #798] [This file was last updated on October 22, 2002]
Edition: 08
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK LE ROUGE AT LE NOIR ***
This Etext is created by Tokuya Matsumoto
[Transcription note for this 08th edition, October, 2000: This update to the 07th edition is purely technical. The character set has been converted from Codepage 850 to ISO-8859-1, which is currently more widely supported. Lines have been wrapped. Many obvious spacing errors introduced by OCR or editing, such as missing or extra spaces around punctuation, have been corrected. However, no changes have been made to the words of the 07th edition.]
Le Rouge et le Noir
Chronique du XIXe siècle
by Stendhal [1 of 170 pseuodnyms used by Marie-Henri Beyle]
I
"La vérité, l'apre vérité" Danton
CHAPITRE PREMIER
UNE PETITE VILLE
Put thousands together Less bad, But the cage less gay. HOBBES
LA petite ville de Verrières peut passer pour l'une des plus jolies de la Franche-Comté. Ses maisons blanches avec leurs toits pointus de tuiles rouges s'étendent sur la pente d'une colline, dont des touffes de vigoureux chataigniers marquent les moindres sinuosités. Le Doubs coule à quelques centaines de pieds au-dessous de ses fortifications baties jadis par les Espagnols, et maintenant ruinées.
Verrières est abritée du c?té du nord par une haute montagne, c'est une des branches du Jura. Les cimes brisées du Verra se couvrent de neige dès les premiers froids d'octobre. Un torrent, qui se précipite de la montagne, traverse Verrières avant de se jeter dans le Doubs et donne le mouvement à un grand nombre de scies à bois; c'est une industrie fort simple et qui procure un certain bien-être à la majeure partie des habitants plus paysans que bourgeois. Ce ne sont pas cependant les scies à bois qui ont enrichi cette petite ville. C'est à la fabrique des toiles peintes, dites de Mulhouse, que l'on doit l'aisance générale qui, depuis la chute de Napoléon a fait rebatir les fa?ades de presque toutes les maisons dé Verrières.
A peine entre-t-on dans la ville que l'on est étourdi par le fracas d'une machine bruyante et terrible en apparence. Vingt marteaux pesants, et retombant avec un bruit qui fait trembler le pavé, sont élevés par une roue que l'eau du torrent fait mouvoir. Chacun de ces marteaux fabrique, chaque jour, je ne sais combien de milliers de clous. Ce sont de jeunes filles fra?ches et jolies qui présentent aux coups de ces marteaux énormes les petits morceaux de fer qui sont rapidement transformés en clous'. Ce travail, si rude en apparence, est un de ceux qui étonnent le plus le voyageur qui pénètre pour la première fois dans les montagnes qui séparent la France de l'Helvétie. Si, en entrant à Verrières, le voyageur demande à qui appartient cette belle fabrique de clous qui assourdit les gens qui montent la grande rue, on lui répond avec un accent tra?nard: Eh! elle est à M. le maire.
Pour peu que le voyageur s'arrête quelques instants dans cette grande rue de Verrières, qui va en montant depuis la re du Doubs jusque vers le sommet de la colline, il y a cent à parier contre un qu'il verra para?tre un grand homme à l'air affairé et important.
A son aspect tous les drapeaux se lèvent rapidement. Ses cheveux sont grisonnants, et il est vêtu de gris. Il est chevalier de plusieurs ordres, il a un grand front, un nez aquilin, et au total sa figure ne manque pas d'une certaine régularité: on trouve même, au premier aspect qu'elle réunit à la dignité du maire de village cette sorte d'agrément qui peut encore se rencontrer avec quarante-huit ou cinquante ans. Mais bient?t le voyageur parisien est choqué d'un certain air de contentement de soi et de
Continue reading on your phone by scaning this QR Code
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.