Le Râmâyana - tome second

Valmiky
Le Râmâyana - tome second, by
Valmiky

The Project Gutenberg EBook of Le Râmâyana - tome second, by
Valmiky This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and
with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away
or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included
with this eBook or online at www.gutenberg.org
Title: Le Râmâyana - tome second Poème sanscrit de Valmiky
Author: Valmiky
Translator: Hippolyte Fauche
Release Date: February 21, 2007 [EBook #20640]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LE
RÂMÂYANA - TOME SECOND ***

Produced by Zoran Stefanovic, Pierre Lacaze and the Distributed
Proofreading team of Europe (http://dp.rastko.net). This file was
produced from images generously made available by the Bibliothèque
nationale de France (BnF/Gallica) at http://gallica.bnf.fr.

LE RAMAYANA
POÈME SANSCRIT DE VALMIKY
TRADUIT EN FRANÇAIS
PAR HIPPOLYTE FAUCHE
Traducteur des OEuvres complètes de Kalidâsa et du Mahâ-Bhârata
TOME SECOND
PARIS
LIBRAIRIE INTERNATIONALE
13, RUE DE GRAMMONT, 13
A. LACROIX, VERBOECKHOVEN & Ce, ÉDITEURS
À Bruxelles, à Leipzig et à Livourne
1864
* * * * *
Ensuite l'exterminateur des héros ennemis, Lakshmana, son âme tout
enveloppée de colère, pénétra dans l'épouvantable caverne Kishkindhyâ,
comme Râma lui avait commandé. Ici, tous les singes aux grands corps,
à la vigueur immense, préposés à la surveillance des portes, voyant le
Raghouide en fureur, poussant des soupirs de colère, et, pour ainsi dire,
tout flamboyant de son ardent courroux, élèvent au front les paumes de
leurs mains réunies, et, tremblants, glacés d'effroi, ne tentent pas de
l'arrêter.
L'exterminateur des héros ennemis, Lakshmana, dis-je, l'âme tout
enveloppée de colère, vit alors cette grande caverne, belle, charmante,
délicieuse, remplie de machines de guerre, embellie de jardins et de
bosquets, encombrée d'hôtels et de palais, merveilleuse, céleste, faite

d'or, bâtie par les mains de Viçvakarma, avec des forêts de fleurs
variées, avec des bois plantés d'arbres au gré de tous les désirs, avec
toute la diversité des jouissances bocagères, avec des singes du plus
aimable aspect, qui pouvaient changer de forme suivant leur fantaisie,
vêtus de robes divines, parés de guirlandes célestes, fils des
Gandharvas ou des Dieux, et, pour comble, avec une grande rue,
embaumée de parfums aux senteurs exquises de lotus, d'aloès, de
sandal, de rhum et de miel.
Lakshmana vit partout aux deux côtés des rues les blanches files des
palais aux constructions variées, hauts comme les cimes du mont
Kêlâsa. Dans la rue royale, il vit les temples d'une belle architecture et
plaqués d'émail blanc: partout il vit des chars consacrés aux dieux. Le
frère puîné de Bharata vit là des lacs tapissés de lotus, des bois en fleurs,
une rivière limpide, qui descendait sur la pente d'une montagne. Il vit la
délicieuse habitation d'Angada, les magnifiques hôtels bien fortifiés des
nobles singes Maînda, Dwivida, Gavaya, Gavâksha, du sage Çarabha,
des princes Vidyounmâla, Sampâti, Hanoûmat, Nîla, Kéçari, du singe
Çatavali, de Koumbha et de Rabha. Les palais de ces magnanimes,
bâtis çà et là dans la rue royale, s'élevaient, pareils à des nuées blanches:
les plus suaves guirlandes en décoraient l'extérieur; ils regorgeaient de
pierres fines et de richesses, mais la perle des femmes en faisait la plus
charmante parure. Il vit, pareil au palais de Mahéndra et protégé d'un
rempart, tel qu'une blanche montagne, le délicieux château du
monarque des singes avec ses dômes blancs, comme les sommets du
Kêlâsa, maison presque inabordable, aux jardins embellis d'arbres, où
l'on cueillait du fruit en toute saison, aux bosquets enrichis de plantes
fortunées, célestes, nées dans le Nandana, présent du grand Indra
lui-même, et qui de loin ressemblait à des nuées d'azur. Couvert partout
de singes terribles, leurs javelots à la main, il regorgeait de fleurs
divines et montrait avec orgueil ses arcades en or bruni.
Apprenant que l'envoyé de Râma vient à lui sans trouble, Sougrîva
commande aux ministres d'aller à sa rencontre, et ceux-ci l'abordent,
tenant les paumes des mains réunies en coupe à leurs tempes.
Lakshmana de parler aux conseillers, Hanoûmat à leur tête, en
observant les bienséances, non par timidité d'âme, mais par le sentiment

des convenances; puis, officiellement reconnu, il entra dans le palais.
Quand ce guerrier, le devoir même incarné, eut franchi trois cours
toutes couvertes de chars-à-bancs, il se vit en face du vaste sérail, que
défendait une garde bien nombreuse. On y voyait briller çà et là
beaucoup de trônes faits d'or et d'argent et sur lesquels s'étalaient de
riches tapis. Là, il entendit un chant doux et des plus ravissants, qui se
mariait à l'unisson des flûtes, des lyres et des harpes.
Le frère puîné de Bharata vit dans le palais du monarque un grand
nombre de femmes avec différents caractères de figure, mais toutes
fières de leur jeunesse et de leur beauté. Parées des plus
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 123
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.