heures. Après chaque mouvement de la lunette,
on retrouve constamment l'étoile E derrière la croisée des fils,
sur la direction de l'axe optique L'L; soit e le point de cet axe OL
prolongé avec lequel coïncide d'abord l'étoile; après chaque
seconde sidérale, nous retrouvons toujours l'étoile sur la direction
OLe, coïncidant avec le point e (sphère céleste, nº 3). Le point
e tournant autour de l'axe AB, l'étoile E nous paraît donc tourner
avec lui autour de cet axe, décrivant un arc de 15" en une seconde de
temps, par suite une circonférence tout entière en 86400 secondes,
ou un jour sidéral[8].
[Illustration: 023, Fig. 15.]
[Note 8: L'extrémité L de l'aiguille IL décrit sur le limbe
horizontal des arcs exactement égaux (en degrés) à ceux que
décrit le point e; il suffit donc d'observer le mouvement de cette
aiguille sur le limbe pour déterminer la vitesse et constater
l'uniformité du mouvement apparent de l'étoile.]
L'expérience donne le même résultat à quelque point de son
cercle diurne que l'on commence à observer l'étoile; les résultats
obtenus sont également les mêmes pour toute étoile observée.
Le mouvement diurne apparent des étoiles est donc uniforme; les
lois de ce mouvement sont bien celles que nous avons exposées tout
à l'heure, nº 22.
[Illustration: 024, Fig. 15bis.]
=23.= JOUR SIDÉRAL. Nous avons appelé jour sidéral le
temps que met une étoite à décrire une circonférence autour
de l'axe du monde.
Afin de pouvoir comparer le jour sidéral à d'autres jours qui seront
indiqués plus tard, on le définit souvent ainsi:
On appelle JOUR SIDÉRAL le temps qui s'écoule entre deux
passages consécutifs de la même étoile au même point du
méridien d'un lieu.
Le jour sidéral ainsi défini a toujours été trouvé le même,
depuis les plus anciennes observations astronomiques jusqu'Ã nos
jours. Il se subdivise en 24 heures sidérales, l'heure en 60 minutes, la
minute en 60 secondes. Le jour et ses subdivisions s'indiquent par leurs
initiales j., h., m., s. Exemple: 10 heures 42 minutes 31 secondes
s'écrivent ainsi: 10h 42m 31s.
Il ne faut pas confondre le jour sidéral avec le jour vulgaire, qui est
le jour solaire; nous verrons que le jour solaire surpasse le jour
sidéral d'environ 4 minutes. Il importe donc, en astronomie, de
préciser l'espèce des jours, heures, minutes qui expriment un temps
indiqué.
=24.= PÔLES. On appelle pôle du monde chacun des deux points
où la direction de l'axe du monde va percer la sphère céleste.
Le pôle visible pour nous (à Paris et en France) s'appelle pôle
boréal ou arctique; le pôle qui nous est caché par la Terre
s'appelle pôle austral ou antarctique.
PARALLÈLES CÉLESTES. Les cercles décrits par les étoiles
étant tous perpendiculaires à une même droite, sont parallèles;
on leur donne le nom de parallèles célestes. V. fig. 16.
ÉQUATEUR CÉLESTE. On nomme équateur céleste le
parallèle qui passe par le centre de la sphère céleste; il divise
celle-ci en deux hémisphères, l'hémisphère boréal et
l'hémisphère austral. V. fig. 16.
On nomme étoile polaire une étoile de deuxième grandeur qui
nous paraît actuellement la plus voisine du pôle boréal; elle en
est distante de 1° 1/2 environ. Nous apprendrons à la distinguer
(n° 45); quand nous saurons la reconnaître à première vue, elle
nous servira à nous orienter en nous faisant connaître à peu près
la position du pôle boréal. Au lieu de pôle boréal, on dit
souvent le pôle, sans autre désignation.
=25.= HAUTEUR DU PÔLE. La hauteur du pôle au-dessus de
l'horizon d'un lieu est l'angle que fait l'axe du monde avec le plan
horizontal, ou bien c'est l'angle aigu de cet axe avec la méridienne du
lieu. C'est l'angle POH, fig. 16, ci-après.
Dans les observatoires où il y a un mural, cette hauteur se trouve
indiquée sur le limbe; c'est l'arc qui sépare l'extrémité de la
méridienne (horizontale du mural) de l'extrémité de la ligne des
pôles (axe du monde).
La hauteur du pôle, à l'Observatoire de Paris, est de 48° 50' 11" 5
(d'après MM. Mauvais et Laugier).
Pour déterminer cette hauteur en un lieu quelconque, par une
observation directe, on détermine la hauteur, au-dessus de l'horizon,
d'une étoile circumpolaire quelconque à son passage supérieur
au méridien, puis au passage inférieur; la demi-somme de ces
deux hauteurs est la hauteur cherchée du pôle au-dessus de
l'horizon du lieu.
Cette méthode se fonde sur ce que le pôle P est le milieu de l'arc du
méridien qui sépare le passage supérieur, I' (fig. 16), d'une
étoile circompolaire quelconque de son passage inférieur I (nº
23). PI' = PI; alors IH = PH — PI; I'H = PH + PI; d'où
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