femme de ton fr��re finira sa vie avec sa compagne, la douleur.
GAUNT.--Adieu, ma soeur; il faut que je me rende �� Coventry. Que tout le bien que je te souhaite m'accompagne!
LA DUCHESSE DE GLOCESTER.--Un mot encore. La douleur, en tombant, rebondit non par le vide, mais par le poids. Je prends cong�� de toi avant que je t'aie encore rien dit, car le chagrin ne finit pas l�� o�� il semble fini: rappelle-moi au souvenir de mon fr��re York.... Oui, voil�� tout.... Mais non, ne pars pas encore ainsi; quoique ce soit tout, ne t'en va pas si vite.... Je puis me rappeler autre chose. Prie-le.... oh! de quoi?... de se hater de venir me voir �� Plashy. H��las! que viendra-t-il y voir, ce bon vieux York, que des appartements d��serts, des murailles d��pouill��es, des cuisines d��peupl��es, un pav�� qu'on ne foule plus. Et pour sa bienvenue, quelle autre r��ception trouvera-t-il que mes g��missements? Rappelle-moi donc seulement �� son souvenir; qu'il ne vienne pas chercher en ce lieu la tristesse qui habite partout: d��sol��e, d��sol��e je m'en irai d'ici et je mourrai. Mes yeux, en pleurs te disent le dernier adieu.
(Ils sortent.)
SC��NE III
Gosford-Green, pr��s de Coventry.--Lice pr��par��e avec un tr?ne; h��rauts, etc., suite.
Entrent LE LORD MAR��CHAL ET D'AUMERLE.
LE MAR��CHAL.--Milord Aumerle, Henri d'Hereford est-il arm��?
AUMERLE.--Oui, arm�� de toutes pi��ces, et il br?le d'entrer dans la lice.
LE MAR��CHAL.--Le duc de Norfolk, plein d'ardeur et d'audace, n'attend que le signal de la trompette de l'appelant.
AUMERLE.--En ce cas, les champions sont tout pr��ts, et n'attendent que l'arriv��e de Sa Majest��.
(Les trompettes sonnent une fanfare.--Entrent Richard qui va s'asseoir sur le tr?ne, Gaunt et plusieurs autres nobles qui prennent leurs places.--Une trompette sonne, et une autre lui r��pond de l'int��rieur.--Entre alors Norfolk, couvert de son armure, et pr��c��d�� par un h��raut.)
RICHARD.--Mar��chal, demandez �� ce champion le sujet qui l'am��ne ici en armes: demandez-lui son nom; ensuite, proc��dez avec ordre �� lui faire pr��ter serment de la justice de sa cause.
LE MAR��CHAL.--Au nom de Dieu et du roi, dis qui tu es, et pourquoi tu viens ainsi arm�� en chevalier. Contre qui viens-tu combattre, et quelle est ta querelle? R��ponds la v��rit��, sur ta foi de chevalier et sur ton serment; et apr��s, que le ciel et ta valeur te d��fendent!
NORFOLK.--Mon nom est Thomas Mowbray, duc de Norfolk. Je viens ici engag�� par un serment que le ciel pr��serve un chevalier de violer jamais! j'y viens pour d��fendre ma loyaut�� et mon honneur devant Dieu, mon roi et ma post��rit��, contre le duc d'Hereford, qui est l'appelant; et, par la grace de Dieu et le secours de ce bras, je viens lui prouver pour ma d��fense qu'il est tra?tre �� mon Dieu, �� mon roi et �� moi. Que le ciel me d��fende, comme je combats pour la v��rit��.
(Les trompettes sonnent.--Entre Bolingbroke, couvert de son armure, et pr��c��d�� d'un h��raut.)
RICHARD.--Mar��chal, demandez �� ce chevalier arm�� qui il est et pourquoi il vient ici v��tu de ses habits de guerre, et, conform��ment �� nos lois, faites-lui d��poser dans les formes de la justice de sa cause.
LE MAR��CHAL.--Quel est ton nom, et pourquoi parais-tu ici devant le roi Richard dans sa lice royale? Contre qui viens-tu, et quelle est ta querelle? R��ponds comme un loyal chevalier, et que le ciel te d��fende.
BOLINGBROKE.--Je suis Henri d'Hereford, de Lancastre et de Derby, qui me tiens ici en armes pr��t �� prouver, par la grace de Dieu et les prouesses de mon corps, �� Thomas Mowbray, duc de Norfolk, qu'il est un abominable et dangereux tra?tre envers le Dieu des cieux, le roi Richard et moi. Que le ciel me d��fende, comme je combats pour la v��rit��.
LE MAR��CHAL.--Sous peine de mort, que personne n'ait la hardiesse et l'audace de toucher les barri��res de la lice, except�� le mar��chal et les officiers charg��s de pr��sider �� ces loyaux faits d'armes.
BOLINGBROKE.--Lord mar��chal, permettez que je baise la main de mon souverain et que je fl��chisse le genou devant Sa Majest��; car Mowbray et moi nous ressemblons �� deux hommes qui font voeu d'accomplir un long et fatigant p��lerinage. Prenons donc solennellement cong�� de nos divers amis, et faisons-leur de tendres adieux.
LE MAR��CHAL.--L'appelant salue respectueusement Votre Majest��, et demande �� vous baiser la main et �� prendre cong�� de vous.
RICHARD.--Nous descendrons et nous le serrerons dans nos bras.--Cousin d'Hereford, que ta fortune r��ponde �� la justice de ta cause, dans ce combat royal! Adieu, mon sang: si tu le r��pands aujourd'hui, nous pouvons pleurer ta mort, mais non te venger.
BOLINGBROKE.--Oh! que de nobles yeux ne profanent point une larme pour moi, si mon sang est vers�� par la lance de Mowbray. Avec la confiance d'un faucon qui fond sur un oiseau, je vais combattre Mowbray. (Au lord mar��chal.) Mon cher seigneur, je prends cong�� de vous; et de vous, lord Aumerle, mon noble cousin;
Continue reading on your phone by scaning this QR Code
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.