chancela et tomba �� ses pieds. Mais aussit��t, se relevant par un supr?me effort:
--Mon fr?re! cria-t-il d'une voix tellement lamentable que le jeune homme tira le contrevent sur lui.
D'ailleurs il restait peu de chose �� voir, car un troisi?me assassin lui l?cha �� bout portant un coup de pistolet qui partit cette fois, et il tomba pour ne plus se relever. Alors chacun de ses mis?rables, enhardi par cette chute, voulut d?charger son arme sur le cadavre. Chacun voulut donner un coup de masse, d'?p?e ou de couteau, chacun voulut tirer sa goutte de sang, arracher son lambeau d'habits. Puis quand ils furent tous deux bien meurtris, bien d?chir?s, bien d?pouill?s, la populace les tra?na nus et sanglants �� un gibet improvis?, o�� des bourreaux amateurs les suspendirent par les pieds. Nous ne pourrions dire si �� travers l'ouverture du volet le jeune homme vit la fin de cette terrible sc?ne, mais au moment m?me o�� il pendait les deux martyrs au gibet, il traversait la foule et gagnait le Tol-Hek toujours ferm?.
--Ah! monsieur, s'?cria le portier, me rapportez-vous la clef? --Oui, mon ami, la voil��, r?pondit le jeune homme. --Oh! c'est un bien grand malheur que vous ne m'ayez pas rapport? cette clef seulement une demi-heure plus t��t, dit le portier en soupirant. --Et pourquoi cela? demanda le jeune homme. --Parce que j'eusse pu ouvrir aux messieurs de Witt. Tandis que, ayant trouv? la porte ferm?e, ils ont ?t? oblig?s de rebrouusser chemin. Ils sont tomb?s au milieu de ceux qui les poursuivaient. --La porte! la porte! s'?cria une voix qui semblait ?tre celle d'un homme press?. Le prince se retourna et reconnut le colonel van Deken. --C'est vous, colonel? dit-il. Vous n'?tes pas encore sorti de la Haye? C'est accomplir tardivement mon ordre. --Monseigneur, r?pondit le colonel, voil�� la troisi?me porte �� laquelle je me pr?sente; j'ai trouv? les deux autres ferm?es. --Eh bien! ce brave homme va nous ouvrir celle-ci. Ouvre, mon ami, dit le prince au portier qui ?tait rest? tout ?bahi �� ce titre de monseigneur.
------------------ William of Orange mounted his horse, and, followed by his officer, rode off at full speed toward his camp, in order to be with his troops when the news should arrive of the death of the de Witts. The murder of these men had greatly strengthened his position as Stadtholder. ---------------
IV
L'AMATEUR DE TULIPES ET SON VOISIN
------------------- Cornelius van Baerle, the godson of Corneille de Witt, and the custodian of their secret correspondence, was a young man of wealth and quiet tastes. He had declined to enter political life, and had retired to his ancestral home at Dordrecht where he spent his time and fortune in the cultivation of tulips. After creating several new species, he set to work to create a black tulip, for which the Horticultural Society of Harlem had offered a prize of 100,000 florins. In the house adjoining that of van Baerle, lived another tulip-grower, named Boxtel, who had not the wealth of van Baerle, and could not attain the same success. He became envious of his more fortunate rival. With a telescope he watched the garden and the glass-covered drying-room where van Baerle kept his bulbs and records. Van Baerle, absorbed in his work, was utterly ignorant of the hatred of his envious neighbor. When Corneille de Witt in January, 1672, had come to van Baerle, and, in the supposed secrecy of the drying-room, confided to his godson the state correspondence, Boxtel, telescope in hand, watched attentively all the movements. He saw the mysterious package pass from the hands of de Witt to those of van Baerle who enclosed it carefully in the drawer where he kept his best tulip bulbs. Boxtel guessed the nature of the documents, and determined to make use of this knowledge at the opportune time in order to ruin his rival. The day Craeke arrived at Dordrecht with the order from Corneille de Witt to destroy the papers, van Baerle was in his drying-room, oblivious of the world and its revolutions, but enraptured by his success in the world of tulips. Before him lay three bulbs which he was sure would produce the long-sought black tulip. ---------------------------
--Les admirables ca?eux!...
Et Corn?lius se d?lectait dans sa contemplation, et Corn?lius s'absorbait dans les plus doux r?ves. Soudain la sonnette de son cabinet fut plus vivement ?branl?e que d'habitude. Corn?lius tressaillit, ?tendit la main sur ses ca?eux et se retourna.
--Qui va l��? demanda-t-il. --Monsieur, r?pondit le serviteur, c'est un messager de la Haye. --Un messager de la Haye....Que veut-il? --Monsieur, c'est Craeke. --Craeke, le valet de confiance de monsieur Jean de Witt? Bon! qu'il attende. --Je ne puis attendre, dit une voix dans le corridor.
Et en m?me temps Craeke se pr?cipita dans le s?choir.
Cette apparition presque violente ?tait une telle infraction aux habitudes ?tablies
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