pas plus loin.
--Ah! bon! dit-il, en voil�� une qui arrive �� propos.
Et il remit la d��p��che dans sa poche.
Puis, regardant autour de lui:
--O�� est le courrier qui a apport�� cette lettre? demanda-t-il.
--Me voici, sire, fit le courrier en s'approchant.
--Ah! c'est toi, mon ami? Tiens voil�� pour ta peine, dit le roi en lui donnant sa bourse.
--Votre Majest�� me fera-t-elle l'honneur de me donner une r��ponse pour mon auguste souverain.
--Certainement; seulement, je te la donnerai verbale, n'ayant pas le temps d'��crire. N'est-ce pas, Mack, que je n'ai pas le temps?
Mack baissa la t��te.
--Peu importe, dit le courrier; je peux r��pondre �� Votre Majest�� que j'ai bonne m��moire.
--De sorte que tu es s?r de rapporter �� ton auguste souverain ce que je vais te dire?
--Sans y changer une syllabe.
--Eh bien, dis-lui de ma part, entends-tu bien? de ma part...
--J'entends, sire.
--Dis-lui que son fr��re et cousin, oncle et beau-p��re, alli�� et conf��d��r�� le roi Ferdinand est un ane.
Le courrier recula effray��.
--N'y change pas une syllabe, reprit le roi, et tu auras dit la plus grande v��rit�� qui soit jamais sortie de ta bouche.
Le courrier se retira stup��fi��.
--Et maintenant, dit le roi, comme j'ai dit �� Sa Majest�� l'empereur d'Autriche tout ce que j'avais �� lui dire, partons.
--J'oserai faire observer �� Votre Majest��, dit Mack, qu'il n'est pas prudent de traverser la plaine de Rome en voiture.
--Et comment voulez-vous que je la traverse? A pied?
--Non, mais �� cheval.
--A cheval! Et pourquoi cela, �� cheval?
--Parce qu'en voiture, Votre Majest�� est oblig��e de suivre les routes, tandis qu'�� cheval, au besoin, Votre Majest�� peut prendre �� travers les terres; excellent cavalier comme est Votre Majest��, et mont��e sur un bon cheval, elle n'aura point �� craindre les mauvaises rencontres.
--Ah! malora! s'��cria le roi, on peut donc en faire?
--Ce n'est pas probable; mais je dois faire observer �� Votre Majest�� que ces infames jacobins ont os�� dire que, si le roi tombait entre leurs mains...
--Eh bien?
--Ils le pendraient au premier r��verb��re venu si c'��tait dans la ville, au premier arbre rencontr�� si c'��tait en plein champ.
--Fuimmo, d'Ascoli! fuimmo!... Que faites-vous donc l��-bas, vous autres fain��ants? Deux chevaux! deux chevaux! les meilleurs! C'est qu'ils le feraient comme ils le disent, les brigands! Cependant, nous ne pouvons pas aller jusqu'�� Naples �� cheval?
--Non, sire, r��pondit Mack; mais, �� Albano, vous prendrez la premi��re voiture de poste venue.
--Vous avez raison. Une paire de bottes! Je ne peux pas courir la poste en bas de soie. Une paire de bottes! Entends-tu, dr?le?
Un valet de pied se pr��cipita par les escaliers et revint avec une paire de longues bottes.
Ferdinand mit ses bottes dans la voiture, sans plus s'inqui��ter de son ami d'Ascoli que s'il n'existait pas.
Au moment o�� il achevait de mettre sa seconde botte, on amena les deux chevaux.
--A cheval, d'Ascoli! �� cheval! dit Ferdinand. Que diable fais-tu donc dans le coin de la voiture? Je crois, Dieu me pardonne, que tu dors!
--Dix hommes d'escorte, cria Mack, et un manteau pour Sa Majest��!
--Oui, dit le roi montant �� cheval, dix hommes d'escorte et un manteau pour moi.
On lui apporta un manteau de couleur sombre dans lequel il s'enveloppa.
Mack monta lui-m��me �� cheval.
--Comme je ne serai rassur�� que quand je verrai Votre Majest�� hors des murs de la ville, je demande �� Votre Majest�� la permission de l'accompagner jusqu'�� la porte San-Giovanni.
--Est-ce que vous croyez que j'ai quelque chose �� craindre dans la ville, g��n��ral?
--Supposons... ce qui n'est pas supposable...
--Diable! fit le roi; n'importe, supposons toujours.
--Supposons que Championnet ait eu le temps de faire pr��venir le commandant du chateau Saint-Ange, et que les jacobins gardent les portes.
--C'est possible, cria le roi, c'est possible; partons.
--Partons, dit Mack.
--Eh bien, o�� allez-vous, g��n��ral?
--Je vous conduis, sire, �� la seule porte de la ville par laquelle on ne supposera jamais que vous sortiez, attendu qu'elle est justement �� l'oppos�� de la porte de Naples; je vous conduis �� la porte du Peuple, et, d'ailleurs, c'est la plus proche d'ici; ce qui nous importe, c'est de sortir de Rome le plus promptement possible; une fois hors de Rome, nous faisons le tour des remparts, et, en un quart d'heure, nous sommes �� la porte San-Giovanni.
--Il faut que ces coquins de Fran?ais soient de bien rus��s d��mons, g��n��ral, pour avoir battu un gaillard aussi fin que vous.
On avait fait du chemin pendant ce dialogue, et l'on ��tait arriv�� �� l'extr��mit�� de Ripetta.
Le roi arr��ta le cheval de Mack par la bride.
--Hol��! g��n��ral, dit-il, qu'est-ce que c'est que tous ces gens-l�� qui rentrent par la porte du Peuple?
--S'ils avaient eu le temps mat��riel de faire trente milles en cinq heures, je dirais que ce sont les soldats de Votre Majest�� qui fuient.
--Ce sont eux, g��n��ral! ce sont eux! Ah! vous ne les connaissez pas, ces gaillards-l��; quand il s'agit de se sauver, ils ont des ailes aux talons.
Le roi
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