La Mort amoureuse, poésie | Page 3

Huguette Bertrand
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Huguette Bertrand
La Mort amoureuse
poésie
Éditions En Marge

A U T O U R D U S I L E N C E
CHRONIQUE DES TEMPS MORTS
Dans l'épaisseur des langues
les matins lèchent le silence de nos
mères
quand leurs mains pétrissent les corps
apprêtés aux semailles
du vent

on les nomme sauvagement croupes
juments berbères
elles galopent
dans le fumier des anges
font grincer les coeurs à la rimaille
d'un lieu sculpté à même l'hiver
une larme serpente la dorsale de leurs
rêves
à l'affût des étangs grenouillards
ces géantes gravent des gestes neufs
sur la courbure du jour

oubliant leurs fils dans le magma des fatigues
elles grignotent les secondes
pour faire croire que ça sent bon vers le
haut
tandis qu'en bas
les hommes rotent
durant cette inertie
l'univers dépose des lumières
sur l'oeil réduit
devant tous les feux
au regret de n'avoir pu énumérer
quelques
enfants mauves
femmes d'éternité
leurs chevelures s'enroulent
autour d'un chaud
frisson
quand la mémoire de leurs jambes
se referme sur la
tendresse
dépôt de lumière
dans la moelle du lit

JEUX ET ENJEUX
Le temps se fait vieux
quand les coeurs fous saignent
quand il n'y a
plus de jeux à offrir aux enfants
quand les blessures s'enlisent
dans
le secret des villes
le temps se fait vieux
quand on confie le noir au blanc
le mourir au
feu de paille
sans laisser de traces
dans la dictée
le temps se fait vieux
quand les poètes confisquent le bleu de nos
mémoires
exposant les épines de nos amours
à la rosée des déserts

ALTERNANCE

Nous mourons tous en colère
d'avoir gagné si peu de temps
pour
apprendre à répéter des mots tendres
pendant le goutte-à-goutte des
heures
nous moulant à la terre
nous voilà ruines
et vieilles habitudes
lasses de n'avoir pas triomphé
couvertes de pierres
les années s'enchaînent à nos rêves
dans le
désordre des jours mal aimés

TROU DE MATIERE
Coagulé dans la mémoire
un silence bouge
comme un mort qui
bourgeonne au coeur de l'aube
quand les pas frôlent la mécanique des
corps
ces carcasses blindées
puis vient la nuit
enduite de peaux
que l'on réchauffe sous des
textes
plastifiés

DÉCLIN DE L'OEIL
Belle faucheuse
la courte vie s'intéresse à ma vie
gisant au fond
d'un tiroir
parmi les mauves et les gris
quand le voyage supprime
les voyageurs
dans leur prison
ce délire insulte l'écriture
comme un crachat
dans l'oeil de nos
miroirs
j'hésite encore
entre la patine de la nuit
les véhémences du jour
et
l'embarras du verbe
à disparaître

MURMURES FAUVES

Nul sourire derrière les murs
dans les trous
errer comme un chien

qui ronge des mots tard le soir
sur les avenues mal-en-point
près
des hangars
par-delà les nuits
où il n'y a plus rien à voir
plus rien
à entendre que les murmures des lendemains
des pour-plus-tard
ce rythme m'endigue
me ficelle la passion
m'enfirouape
m'achève
puis ça recommence dans la procréation
et ça tire fort sur la bride

quand on comprend
qu'une seule folie en rut
peut en venir à bout

POUSSIERE DE RÊVE
Cette chose qui meurtrit la nuit
c'est peut-être ma parole dans toute sa
barbarie
que mes jours tricotent à l'infini
c'est peut-être aussi un rêve déshabillé
sur la peau d'un mot qui bouge

entre ma tête et l'oreiller
c'est peut-être même ce mot
devenu paresseux
qui rêve d'un silence

dans la poussière du lit
c'est peut-être enfin le silence qui me rêve
dans l'oeil du matin

BAIN DE LUNE
A cause du clapotis des vagues sur mon
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