l'architecte Blondel le restaura et le compl��ta au moyen des deux portes ?qui sont aux c?t��s de celle du milieu qui est la plus grande[9]?, de statues et de bas-reliefs, pour l'entr��e de Louis XIV �� Paris, ainsi que l'indique l'inscription de l'attique ainsi con?ue: ?Ludovico Magno, Pr?fectus et ?diles, anno 1672.?
[Note 9: Piganiol de la Force (1742), t. IV, p. 428.]
[Illustration: Fig. 16.--La Porte Saint-Antoine, d��molie en 1788, rue du Faubourg d'apr��s les dessins du Mus��e Carnavalet.]
Cet arc-porte ne subit plus de transformations jusqu'�� sa d��molition en 1788; on ouvrit alors un boulevard sur la rue du Rempart[10] et, �� la place du Bastion Saint-Antoine, des foss��s et du jardin des Arbalestriers devenus rue Amelot, on commen?a �� ��lever tout un quartier neuf (1788-1789).
[Note 10: Le boulevard Beaumarchais actuel.]
La porte Saint-Antoine dont nous donnons la repr��sentation est d��crite en ces termes par Piganiol de la Force (1742), t. IV, p. 422:
?On pr��tend que cette porte fut batie sous le r��gne d'Henry II pour servir d'arc de triomphe �� la m��moire de ce prince. D'autres assurent qu'elle fut ��lev��e pour l'entr��e du Roy Henri III revenant de Pologne, mais je n'ai vu nulle part la preuve ni de l'un, ni de l'autre de ces deux sentimens. Ce qu'il y a de constant, c'est qu'il y avait ici une porte l'an 1671 lorsque Fran?ois Blondel fut charg�� de la restaurer. Cet ing��nieur, qui n'��tait pas moins habile dans l'architecture que dans les autres parties des math��matiques, conserva l'ancien ouvrage de cette porte, et continua de chaque c?t�� l'Ordre Dorique dont on l'avoit d��cor��e. Ce monument a neuf toises de largeur sur sept ou huit de hauteur. �� la porte ou ouverture qui ��tait au milieu, Blondel en ajouta deux autres, une de chaque c?t�� qui ont presque la m��me hauteur et la m��me largeur, et qui rendent l'entr��e de la ville plus facile aux voitures......
?La face qui est du c?t�� du faubourg (et que repr��sente notre dessin) est orn��e de refands et d'un grand entablement Dorique qui r��gne sur toute la largeur, et lequel est surmont�� d'un Attique, en mani��re de pi��destal continu, aux extr��mit��s duquel sont deux ob��lisques.
?Dans les niches pratiqu��es entre les pilastres, sont deux statues qui repr��sentent les suites heureuses de la Paix faite entre la France et l'Espagne en 1660. Celle qui est �� main droite tient une anchre au bas de laquelle il y a un dauphin. Cette figure est all��gorique �� l'Esp��rance que la France avoit con?ue de cette paix qui avoit ��t�� ciment��e par le mariage du roy Louis XIV avec Marie-Th��r��se d'Autriche Infante d'Espagne. L'autre statue est la S?ret�� publique qui est d��sign��e par cette figure qui s'appuye sur une colonne avec une attitude et un visage si tranquilles, qu'elle fait conno?tre qu'elle n'a plus rien �� craindre. Ces deux statues sont de Fran?ois Angui��re, et des chefs-d'oeuvre.
?Au-dessus de ces niches sont deux vaisseaux qui sont all��goriques �� celui que la ville de Paris porte dans l'��cusson de ses armes.
?Sur une esp��ce de console form��e par la saillie de la clef de la vo?te du grand portique, est un buste du Roy Louis XIV, fait d'apr��s le naturel par Girard Vanopstal, sculpteur, et qui a ��t�� peint en bronze pour le d��tacher du corps de la ma?onnerie.
?Deux figures qui repr��sentent la Seine et la Marne, sont �� demi-couch��es sur les impostes, et sont regard��es comme des chefs-d'oeuvre de sculpture[11]. Les uns disent qu'elles sont de Ma?tre Ponce et les autres de Jean Gougeon. Ce qu'il y a de plus constant, c'est que leur excellence fit qu'on les conserva lorsqu'en 1660 on rebatit cette porte.
[Note 11: Ces deux figures sont conserv��es dans le Jardin du Mus��e de Cluny (c?t�� de la rue de Cluny).]
L'attique est form�� par une grande table de marbre noir au-dessus de laquelle sont les armes de France et de Navarre, en deux ��cussons joints ensemble, entour��s des coliers des ordres de Saint-Michel et du Saint-Esprit, et surmont��es d'une couronne ferm��e. Deux troph��es d'armes ach��vent de remplir le vuide de ce fronton, au-dessus duquel sont deux statues �� demi-couch��es, v��tues de long, et ayant des tours sur leurs t��tes. Celle qui tient sur ses genoux une couronne ferm��e et fleurdelis��e, repr��sente la France. L'autre tient un petit bouclier et quelques dards, et d��signe l'Espagne. Elles se donnent la main en signe d'amiti�� et d'alliance.
?L'himen qui est plus haut, au milieu d'un attique en mani��re de pi��destal continu, semble approuver et confirmer cette union qu'il a fait na?tre. D'une main il tient son flambeau allum��, et de l'autre un mouchoir. Les extr��mit��s de ce pi��destal continu sont termin��es par deux pyramides, aux pointes desquelles sont des fleurs de lys doubles et dor��es de m��me que les boules qui portent ces pyramides. Tontes ces figures sont de Vanopstal, et de quatre pieds plus
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