LHomme invisible | Page 4

H.G. Wells
seul et que l'on ne me d��range pas.??
Il fit volte-face, les ��paules �� la chemin��e, les mains derri��re son dos.
??Et maintenant, ajouta-t-il, quand la r��paration sera faite, je voudrais avoir du th���� Mais pas avant que la r��paration soit termin��e.??
Mme?Hall ��tait sur le point de sortir �C cette fois, elle n'essaya pas d'engager la conversation, pour ne pas s'exposer �� ��tre rabrou��e devant M.?Henfrey �C lorsque le client lui demanda si elle avait pris ses dispositions au sujet des malles rest��es �� Bramblehurst. Elle r��pondit qu'elle avait parl�� au facteur et que le voiturier les apporterait le lendemain.
??��tes-vous s?re que ce soit le moyen le plus rapide????
Elle en ��tait s?re, elle l'affirma avec froideur.
??C'est que, voyez-vous�� Je vais vous expliquer ce que je n'ai pu vous dire plus t?t parce que j'��tais trop gel�� et trop fatigu��?: je suis un travailleur, un homme de laboratoire��
�C Ah?! vraiment, monsieur?! fit Mme?Hall, tr��s int��ress��e.
�C Et mes bagages contiennent des appareils, un mat��riel.
�C Toutes choses bien utiles, sans doute?!
�C Naturellement, je suis impatient de poursuivre mes recherches.
�C Naturellement, monsieur?!
�C Ma raison de venir �� Iping, continua-t-il d'un ton assez d��lib��r��, ��tait le d��sir de la solitude. Je tiens �� n'��tre pas troubl�� dans mon travail. En plus, d'ailleurs, de mon travail, un accident qui m'est arriv���� (??Je le pensais bien?!?? se dit Mme?Hall)�� exige une certaine retraite. Mes yeux sont quelquefois si affaiblis et si douloureux que je dois m'enfermer dans l'obscurit�� des heures enti��res, m'enfermer �� clef. Cela, de temps �� autre. Pas pour le quart d'heure, toutefois. �� ces moments-l��, le moindre d��rangement, par exemple l'entr��e de quelqu'un dans ma chambre, est pour moi une cause de v��ritable torture�� Il est bon que cela soit entendu.
�C Parfaitement, monsieur. Si j'osais me permettre de demander��
�C C'est bien tout, je crois??, dit l'��tranger, de ce ton tranquille et sans r��plique qu'il savait prendre pour couper court aux interrogations.
Mme?Hall dut garder sa question et sa piti�� pour une circonstance meilleure.
Quand elle eut quitt�� la pi��ce, il resta debout devant le foyer, attentif �C M.?Henfrey le rapporta �C �� la r��paration de l'horloge.
M.?Henfrey travaillait, une lampe pos��e tout pr��s de lui?: l'abat-jour vert jetait une lumi��re plus vive sur ses mains, sur le cadran et sur les petites roues de l'horloge, laissant dans l'ombre le reste du salon.
Lorsqu'il leva la t��te, sa vue d'abord fut troubl��e par les reflets color��s. Curieux de sa nature, il avait d��mont�� les pi��ces, chose parfaitement inutile, avec l'id��e de retarder son d��part et d'arriver ainsi peut-��tre �� engager la conversation avec l'��tranger. Mais celui-ci demeurait silencieux et immobile. Si bien immobile que cela finit par agacer Henfrey. Il eut l'impression d'��tre seul et regarda?: grise et peu ��clair��e, se dressait l'��norme t��te �� bandeaux, qui l'examinait avec ses grosses lunettes sombres, obscurcies d'une bu��e verdatre. Cela devint pour Henfrey si insupportable que, pendant une minute, ils demeur��rent tous deux �� se consid��rer d'un air confus. Puis Henfrey baissa les yeux. Situation vraiment bien g��nante?! Il e?t aim�� �� dire quelque chose. Convenait-il de faire observer que le temps ��tait bien froid pour la saison?? Il se redressa comme pour choisir l'instant de placer cette remarque.
??Le temps��, commen?a-t-il.
�C Pourquoi ne terminez-vous pas et ne partez-vous pas???? dit la figure rigide, ��videmment en proie �� une fureur difficilement contenue. ??Tout ce que vous ��tes parvenu �� faire, c'est de resserrer l'aiguille sur le cadran. Vous vous moquez du monde?!
�C Bien, monsieur�� Une seule minute encore. Je revoyais avec soin��??
M.?Henfrey finit sa besogne et s'en alla. Mais il s'en alla extr��mement contrari��.
??Sacrebleu?!?? se disait-il en traversant �� pied le village au milieu d'une rafale de neige, ??il y a des fois o�� il faut bien arranger une horloge, tout de m��me?!??
Puis?:
??Un homme n'a-t-il donc pas le droit de vous regarder?? Vilain singe?!??
Et encore?:
??Non, �� ce qu'il para?t�� La police serait �� ses trousses qu'il ne serait pas mieux envelopp��, mieux entortill��?!??
Au coin de la rue, devant chez Gleeson, il vit Hall, qui avait depuis peu ��pous�� la patronne de l'auberge, et qui maintenant conduisait la ??voiture �� volont��??, d'Iping �� l'embranchement de Sidderbridge, quand par hasard quelqu'un en avait besoin?; Hall se dirigeait vers lui, revenant de la gare. �� n'en pas douter, ??il s'��tait arr��t�� un brin?? �� Sidderbridge?: il suffisait, pour en ��tre s?r, de le voir conduire.
??Comment va, demanda-t-il en passant.
�C Ah?! vous avez chez vous un dr?le de corps?!??
Hall, sans se faire prier, arr��ta son cheval.
??Quoi donc??
�C Un client qui a l'air bien original est descendu chez vous, mon vieux?!��??
Et Teddy commen?a de faire �� Hall une description pittoresque de l'h?te bizarre de sa femme.
??Il a un peu l'air d'un d��guis��. Moi, je tiendrais �� voir la figure d'un homme si j'avais �� le loger dans mon ��tablissement. Mais les femmes sont si pleines de confiance, d��s qu'il
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