Keraban Le Tetu, vol 2 [with accents]
The Project Gutenberg EBook of Keraban Le Tetu, Vol. II, by Jules Verne #30 in our series by Jules Verne
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Title: Keraban Le Tetu, Vol. II
Author: Jules Verne
Release Date: May, 2005 [EBook #8175] [Yes, we are more than one year ahead of schedule] [This file was first posted on June 25, 2003]
Edition: 10
Language: French
Character set encoding: ISO-Latin-1
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K��RABAN-LE-T��TU par JULES VERNE
DEUXI��ME PARTIE
* * * * *
I
DANS LEQUEL ON RETROUVE LE SEIGNEUR K��RABAN, FURIEUX D'AVOIR VOYAG�� EN CHEMIN DE FER.
On s'en souvient sans doute, Van Mitten, d��sol�� de n'avoir pu visiter les ruines de l'ancienne Colchide, avait manifest�� l'intention de se d��dommager en explorant le mythologique Phase, qui, sous le nom moins euphonique de Rion, se jette maintenant �� Poti dont il forme le petit port sur le littoral de la mer Noire.
En v��rit�� le digne Hollandais d?t r��guli��rement rabattre encore de ses esp��rances! Il s'agissait bien vraiment de s'��lancer sur les traces de Jason et des Argonautes, de parcourir les lieux c��l��bres o�� cet audacieux fils d'Eson alla conqu��rir la Toison d'Or! Non! ce qu'il convenait de faire au plus vite, c'��tait de quitter Poli, de se lancer sur les traces du seigneur K��raban, et de le rejoindre �� la fronti��re turco-russe.
De l��, nouvelle d��ception pour Van Mitten. Il ��tait d��j�� cinq heures du soir. On comptait repartir le lendemain matin, 13 septembre. De Poti, Van Mitten ne put donc voir que le jardin public, o�� s'��l��vent les ruines d'une ancienne forteresse, les maisons baties sur pilotis, dans lesquelles s'abrite une population de six �� sept mille ames, les larges rues, bord��es de foss��s, d'o�� s'��chappe un incessant concert de grenouilles, et le port, assez fr��quent��, que domine un phare de premier ordre.
Van Mitten ne put se consoler d'avoir si peu de temps �� lui qu'en se faisant cette r��flexion: c'est qu'�� fuir si vite une telle bourgade, situ��e au milieu des marais du Rion et de la Capatcha, il ne risquerait point d'y gagner quelque fi��vre pernicieuse,--ce qui est fort �� redouter dans les environs malsains de ce littoral.
Pendant que le Hollandais s'abandonnait �� ces r��flexions de toutes sortes, Ahmet cherchait �� remplacer la chaise de poste, qui e?t encore rendu de si longs services sans l'inqualifiable imprudence de son propri��taire. Or, de trouver une autre voiture de voyage, neuve ou d'occasion, dans cette petite ville de Poti, il n'y fallait certainement pas compter. Une ?perecladna?a?, une ?araba? russes, cela pouvait se rencontrer et la bourse du seigneur K��raban ��tait l�� pour payer le prix de l'acquisition quel qu'il f?t. Mais ces divers v��hicules, ce ne sont en somme que des charrettes plus ou moins primitives, d��pourvues de tout confort, et elles n'ont rien de commun avec une berline de voyage. Si vigoureux que soient les chevaux qu'on y attelle, ces charrettes ne sauraient courir avec la vitesse d'une chaise de poste. Aussi que de retards �� craindre avant d'avoir achev�� ce parcours! Cependant, il convient d'observer qu'Ahmet n'eut pas m��me lieu d'��tre embarrass�� sur le choix du v��hicule. Ni voitures, ni charrettes! Rien de disponible pour le moment! Or il lui importait de rejoindre au plus t?t son oncle, pour emp��cher que son ent��tement ne l'engageat encore en quelque d��plorable affaire. Il se d��cida donc �� faire �� cheval ce trajet d'une vingtaine de lieues, entre Poti et la fronti��re turco-russe. Il ��tait bon cavalier, cela va de soi, et Nizib l'avait souvent accompagn�� dans ses promenades. Van Mitten consult�� par lui n'��tait point sans avoir re?u quelques principes d'��quitation, et il r��pondit, sinon de l'habilet�� fort improbable de Bruno, du moins de son ob��issance �� le suivre dans ces conditions.
Il fut donc d��cid�� que le d��part s'effectuerait le lendemain matin, afin d'atteindre la fronti��re le soir m��me.
Cela fait, Ahmet ��crivit une longue lettre �� l'adresse du banquier S��lim, lettre qui naturellement commen?ait par
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