se fait le continuateur d'Alphonse Esquiros 498 Ses
naïvetés scientifiques et littéraires 499 M. le comte d'Ourches et ses
prodiges 500 M. le baron de Guldenstubbe et ses écritures miraculeuses
505 L'homme enterré vivant 507 Une histoire de vampire 517 Le
cartomancien Edmond 519
CHAPITRE V.--Souvenirs intimes de l'auteur 519
L'auteur est présenté par le magicien Esquiros au dieu Gauneau 520
Les doctrines excentriques du Mapah 522 Conséquences fâcheuses 523
Cause inconnue de la révolution de 1848 524 Le magicien posthume
525
CHAPITRE VI.--Des sciences occultes 525
Récapitulation des principes 528
CHAPITRE VII.--Résumé et conclusion 532
L'énigme du sphinx et sa solution 533 Les huit questions paradoxales
avec les réponses 549
Conclusion 549
Pourquoi celui qui sait doit croire 551 Résultat des découvertes en
magie 552 Passage curieux de Vincent de Lérins 553 Citation du comte
Joseph de Maistre 555 Texte remarquable de saint Thomas 557 Avenir
probable de la science 558 But de l'ouvrage 559
FIN DE LA TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES.
[1]
HISTOIRE DE LA MAGIE.
INTRODUCTION.
Depuis trop longtemps on confond la magie avec les prestiges des
charlatans, avec les hallucinations des malades, et avec les crimes de
certains malfaiteurs exceptionnels. Bien des gens, d'ailleurs,
définiraient volontiers la magie: l'art de produire des effets sans causes.
Et d'après cette définition, la foule dira, avec le bon sens qui la
caractérise, même dans ses plus grandes injustices, que la magie est une
absurdité.
La magie ne saurait être ce que la font ceux qui ne la connaissent pas. Il
n'appartient d'ailleurs à personne de la faire ceci ou cela; elle est ce
qu'elle est, elle est par elle-même, comme les mathématiques, car c'est
la science exacte et absolue de la nature et de ses lois.
La magie est la science des anciens mages; et la religion chrétienne, qui
a imposé silence aux oracles menteurs, et fait cesser tous les prestiges
des faux dieux, révère elle-même ces mages qui vinrent de l'Orient,
guidés par une étoile, pour adorer le Sauveur du monde dans son
berceau.
La tradition donne encore à ces mages le titre de rois, parce [2] que
l'initiation à la magie constitue une véritable royauté, et parce que le
grand art des mages est appelé par tous les adeptes: l'art royal, ou le
saint royaume, sanctum regnum.
L'étoile qui les conduit est cette même étoile flamboyante dont nous
retrouvons l'image dans toutes les initiations. C'est pour les alchimistes
le signe de la quintessence, pour les magistes le grand arcane, pour les
kabbalistes le pentagramme sacré. Or, nous prouverons que l'étude de
ce pentagramme devait amener les mages à la connaissance du nom
nouveau qui allait s'élever au-dessus de tous les noms et faire fléchir les
genoux à tous les êtres capables d'adorer.
La magie réunit donc, dans une même science, ce que la philosophie
peut avoir de plus certain et ce que la religion a d'infaillible et d'éternel.
Elle concilie parfaitement et incontestablement ces deux termes, qui
semblent d'abord si opposés: foi et raison, science et croyance, autorité
et liberté.
Elle donne à l'esprit humain un instrument de certitude philosophique et
religieuse exact comme les mathématiques, et rendant raison de
l'infaillibilité des mathématiques elles-mêmes.
Ainsi donc il existe un absolu dans les choses de l'intelligence et de la
foi. La raison suprême n'a pas laissé vaciller au hasard les lueurs de
l'entendement humain; Il existe une vérité incontestable, il existe une
méthode infaillible de connaître cette vérité; et par la connaissance de
cette vérité, les hommes qui la prennent pour règle peuvent donner à
leur volonté une puissance souveraine qui les rendra maîtres de toutes
les choses [3] inférieures et de tous les esprits errants, c'est-à-dire
arbitres et rois du monde!
S'il en est ainsi, pourquoi cette haute science est-elle encore inconnue?
Comment supposer dans un ciel qu'on voit ténébreux l'existence d'un
soleil aussi splendide? La haute science a toujours été connue, mais
seulement par des intelligences d'élite, qui ont compris la nécessité de
se taire et d'attendre. Si un chirurgien habile parvenait, au milieu de la
nuit, à ouvrir les yeux d'un aveugle-né, comment lui ferait-il
comprendre avant le matin l'existence et la nature du soleil?
La science a ses nuits et ses aurores, parce qu'elle donne au monde
intellectuel une vie qui a ses mouvements réglés et ses phases
progressives. Il en est des vérités comme des rayons lumineux; rien de
ce qui est caché n'est perdu, mais aussi rien de ce qu'on trouve n'est
absolument nouveau. Dieu a voulu donner à la science, qui est le reflet
de sa gloire, le sceau de son éternité.
Oui, la haute science, la science absolue, c'est la magie, et cette
assertion doit sembler bien paradoxale à ceux qui n'ont pas douté
encore de l'infaillibilité de Voltaire, ce merveilleux ignorant, qui
croyait savoir tant de choses, parce qu'il trouvait toujours
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