partie conserv��e. Quelques Arabes vivaient dans les d��combres de la cit�� antique; une vieille muraille flanqu��e de quelques tours enfermait la nouvelle et l'ancienne ville, et tout autour r��gnaient les sables qui, en ��gypte, s'avancent partout o�� la civilisation recule.
Les quatre mille Fran?ais, conduits par Bonaparte, y arriv��rent �� la pointe du jour: ils ne rencontr��rent sur cette plage de sable qu'un petit nombre d'Arabes, qui, apr��s quelques coups de fusil, s'enfonc��rent dans le d��sert. Bonaparte partagea ses soldats en trois colonnes: Bon, avec la premi��re, marcha �� droite, vers la porte de Rosette; Kl��ber, avec la seconde, marcha au centre vers la porte de la Colonne; Menou, avec la troisi��me, s'avan?a �� gauche vers la porte des Catacombes. Les Arabes et les Turcs, excellens soldats derri��re un mur, firent un feu bien nourri; mais les Fran?ais mont��rent avec des ��chelles, et franchirent la vieille muraille. Kl��ber tomba le premier, frapp�� d'une balle au front. On chassa les Arabes de ruine en ruine, jusqu'�� la ville nouvelle. Le combat allait se prolonger de rue en rue, et devenir meurtrier; mais un capitaine turc servit d'interm��diaire pour n��gocier un accord. Bonaparte d��clara qu'il ne venait point pour ravager le pays, ni l'enlever au Grand-Seigneur, mais seulement pour le soustraire �� la domination des Mameluks, et venger les outrages que ceux-ci avaient faits �� la France. Il promit que les autorit��s du pays seraient maintenues, que les c��r��monies du culte continueraient d'avoir lieu comme par le pass��, que les propri��t��s seraient respect��es, etc..... Moyennant ces conditions, la r��sistance cessa: les Fran?ais furent ma?tres d'Alexandrie le jour m��me. Pendant ce temps, l'arm��e avait achev�� de d��barquer. Il s'agissait maintenant de mettre l'escadre �� l'abri, soit dans le port, soit dans l'une des rades voisines, de cr��er �� Alexandrie une administration conforme aux moeurs du pays, et d'arr��ter un plan d'invasion pour s'emparer de l'��gypte. Pour le moment, les dangers de la mer et d'une rencontre avec les Anglais ��taient pass��s; les plus grands obstacles ��taient vaincus avec ce bonheur qui semble toujours accompagner la jeunesse d'un grand homme.
L'��gypte, sur laquelle nous venions d'aborder, est le pays le plus singulier, le mieux situ��, et l'un des plus fertiles de la terre. Sa position est connue. L'Afrique ne tient �� l'Asie que par un isthme de quelques lieues, qu'on appelle l'isthme de Suez, et qui, s'il ��tait coup��, donnerait acc��s de la M��diterran��e dans la mer de Indes, dispenserait les navigateurs d'aller �� des distances immenses, et au milieu des temp��tes, doubler le cap de Bonne-Esp��rance. L'��gypte est plac��e parall��lement �� la mer Rouge et �� l'isthme de Suez. Elle est la ma?tresse de cet isthme. C'est cette contr��e qui, chez les anciens et dans le moyen-age, pendant la prosp��rit�� des V��nitiens, ��tait l'interm��diaire du commerce de l'Inde. Telle est sa position entre l'Occident et l'Orient. Sa constitution physique et sa forme ne sont pas moins extraordinaires. Le Nil, l'un des grands fleuves du monde, prend sa source dans les montagnes de l'Abyssinie, fait six cents lieues dans les d��serts de l'Afrique, puis entre en ��gypte, ou plut?t y tombe, en se pr��cipitant des cataractes de Sy��ne, et parcourt encore deux cents lieues jusqu'�� la mer. Ses bords constituent toute l'��gypte. C'est une vall��e de deux cents lieues de longueur, sur cinq �� six lieues de largeur. Des deux c?t��s elle est bord��e par un oc��an de sables. Quelques cha?nes de montagnes, basses, arides et d��chir��es, sillonnent tristement ces sables, et projettent �� peine quelques ombres sur leur immensit��. Les unes s��parent le Nil de la mer Rouge, les autres le s��parent du grand d��sert, dans lequel elles vont se perdre. Sur la rive gauche du Nil, �� une certaine distance dans le d��sert, serpentent deux langues de terre cultivable, qui font exception aux sables, et se couvrent d'un peu de verdure. Ce sont les _oasis_, esp��ces d'?les v��g��tales, au milieu de l'oc��an des sables. Il y en a deux, la grande et la petite. Un effort des hommes, en y jetant une branche du Nil, en ferait de fertiles provinces. Cinquante lieues avant d'arriver �� la mer, le Nil se partage en deux branches, qui vont tomber �� soixante lieues l'une de l'autre, dans la M��diterran��e, la premi��re �� Rosette, la seconde �� Damiette. On connaissait autrefois sept bouches au Nil; on les aper?oit encore, mais il n'y en a plus que deux de navigables. Le triangle form�� par ces deux grandes branches et par la mer a soixante lieues �� sa base et cinquante sur ses c?t��s; il s'appelle le Delta. C'est la partie la plus fertile de l'��gypte, parce que c'est la plus arros��e, la plus coup��e de canaux. Le pays tout entier se divise en trois parties, le Delta ou Basse-��gypte, qu'on appelle Bahireh; la Moyenne-��gypte, qu'on appelle Ouestanieh; la Haute-��gypte,
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