v��ritable Oldcastle; c'est sous ce travestissement, et comme associ�� aux d��sordres de Henri, que para?t sir John Oldcastle dans une vieille pi��ce intitul��e les fameuses victoires d'Henri V, contenant la bataille d'Agincourt; et toujours est-il certain que les ��crivains j��suites avaient pris texte de cette tradition th��atrale pour charger de vices la m��moire du sectateur de Wycleff. Quoi qu'il en soit, Shakspeare, �� ce qu'il para?trait, s'empara, selon son usage, du personnage d��j�� en possession du th��atre, et lui conserva d'abord son premier nom, ainsi qu'il a conserv�� ceux de Ned et de Gadshill, autres compagnons de Henri dans la vieille pi��ce de la bataille d'Agincourt. Mais ensuite, soit par respect pour la m��moire d'une victime du catholicisme, soit par ��gard pour la famille d'Oldcastle, Elisabeth demanda un changement de nom, et le vieux camarade du prince de Galles prit alors celui de Falstaff, en conservant tous les attributs d'Oldcastle, comme le gros ventre, la gourmandise, etc.]
[Note 8: Is not a buff jerkin a most sweet robe of durance. Il est difficile d'entendre le sens de cette plaisanterie, comme de toutes celles qui portent sur des usages familiers au temps o�� l'auteur ��crivait, mais impossibles �� retrouver plus tard. Durance signifie g��n��ralement dur��e, souffrance, et plus sp��cialement prison: il para?t aussi que le mot durance avait ��t�� donn�� �� certaines ��toffes; le jeu de mots est clair entre ces deux derniers sens du mot durance; mais il n'est pas aussi ais�� de comprendre le r?le que joue dans la plaisanterie du prince le pourpoint de buffle, qui est cependant ce qui choque le plus Falstaff. Le pourpoint de buffle ��tait l'habit des officiers du sh��rif: est-ce une mani��re de les d��signer et de les rappeler �� Falstaff, que ses m��faits exposent sans cesse �� leur poursuite? C'��tait aussi l'habit militaire de la chevalerie. Est-ce une mani��re de d��signer les chevaliers? sir John l'��tait.]
FALSTAFF.--Quoi, quoi? Mauvais plaisant, fou que tu es! qu'as-tu donc �� me pincer, �� m'��piloguer de cette mani��re? que diable ai-je affaire �� ton pourpoint de buffle?
HENRI.--Et que diable ai-je affaire, moi, avec ton h?tesse de la taverne?
FALSTAFF.--Eh! mais tu l'as bien fait venir compter avec toi plus et plus d'une fois.
HENRI.--Et t'ai-je jamais fait venir toi, pour payer ta part?
FALSTAFF.--Non: oh! je te rendrai justice: tu as toujours tout pay�� l��.
HENRI.--L�� et ailleurs aussi, tant que mes fonds pouvaient s'��tendre; et quand ils m'ont manqu��, j'ai us�� de mon cr��dit.
FALSTAFF.--Oh! pour cela oui, et si bien us��, que, s'il n'��tait pas si clair que tu es l'h��ritier pr��somptif....--Mais dis-moi donc, je t'en prie, mon cher enfant, verra-t-on encore en Angleterre des gibets sur pied, quand tu seras roi? Et cette grotesque figure, la m��re la Loi, avec son frein rouill��, pourra-t-elle toujours jouer de mauvais tours aux gens de coeur? Je t'en prie, quand tu seras roi, ne pends point les voleurs.
HENRI.--Non, ce sera toi.
FALSTAFF.--Moi, oh! bravo. Pardieu je serai un excellent juge.
HENRI.--Et voil�� comme tu juges d��j�� mal; car je veux dire que c'est toi qui auras l'emploi de pendre les voleurs, et que tu deviendras ainsi un merveilleux bourreau.
FALSTAFF.--Fort bien, Hal, fort bien: je puis vous dire qu'en quelque fa?on ce m��tier-l�� s'accorderait avec mon humeur tout aussi bien que celui de faire ma cour.
HENRI.--Pour ��tre rev��tu de quelque emploi.
FALSTAFF.--Certainement pour ��tre v��tu[9]. Le bourreau a une garde-robe qui n'est pas mince.--Je suis aussi triste qu'un vieux matou, ou qu'un ours emmusel��.
HENRI.--Ou qu'un lion d��cr��pit, ou bien que le luth d'un amant.
FALSTAFF.--Oui, ou le bourdonnement d'une musette du comt�� de Lincoln.
HENRI.--Pourquoi pas comme un li��vre, ou comme les vapeurs de Moorditch[10]?
FALSTAFF.--Tu as toujours les comparaisons les plus d��sagr��ables, et tu es le comparatif en personne le plus maudit... aimable jeune prince!...--Mais, Hal, je t'en prie, ne me tourmente plus davantage de ces folies. Je voudrais de tout mon coeur que nous fussions toi et moi l�� o�� l'on ach��te une provision de bonne renomm��e. Un vieux lord du conseil m'a diablement bourr�� l'autre jour dans la rue �� votre sujet, mon cher monsieur, mais je n'y ai pas fait attention; et cependant il parlait fort sagement, mais je n'y ai pas pris garde, et pourtant il parlait sagement, et dans la rue encore.
HENRI.--Tu as bien fait: car la sagesse crie dans les rues, et personne n'y prend garde[11].
[Note 9: Le Prince. For obtaining of suits? Fals. Yea, for obtaining of suits.
Jeu de mots sur le mot suits, qui signifie une requ��te et un v��tement complet.]
[Note 10: The melancholy of moor-ditch. Moor-ditch ��tait un foss�� bourbeux qui environnait une partie des murs de Londres, et dont les exhalaisons occasionnaient, �� ce qu'il para?t, une maladie appel��e the melancholy of moor-ditch.]
[Note 11: Paroles de l'��criture.]
FALSTAFF.--Oh! tu as de damnables applications; en v��rit��, tu serais capable de corrompre un saint.--Tu m'as fait bien du tort, Hal! Dieu te
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