ayez �� faire une op��ration du m��me genre...
--Chi lo sa?
--Je ne comprends pas l'h��breu, ma ch��re.
--S'il n'y avait que l'h��breu!...
VII
LE COMIT��
Monsieur le Pr��sident, Vidame du Merlerault.--Messieurs, vous devinez tous l'objet de notre r��union. Il vient de se produire un fait bizarre, absolument inou?, dans les annales du parti. Nous avions d��cid�� sagement et prudemment que nous ne d��crions pas notre drapeau �� l'��lection partielle qui va avoir lieu, le temps et les fonds nous manquant absolument. Et voici qu'�� la stup��faction g��n��rale, un jeune inconnu s'empare de cet ��tendard fleurdelys�� qui a ��t�� confi�� �� notre garde, et va-t-en guerre sans demander notre avis, sans prendre notre signal.
Le vicomte d'Escal.--Il e?t attendu longtemps.
Le Pr��sident.--Sans doute. Nous n'avons pas habitude de confier �� des gens sortis on ne sait d'o�� la repr��sentation de nos int��r��ts et de nos opinions.
Le vicomte d'Escal--Parbleu, vous ne les confiez �� personne.
Le Pr��sident.--Mieux vaut une abstention digne qu'une action irr��fl��chie.
Le vicomte d'Escal.--Il y a cinquante ans que vous vous abstenez dignement.
Le Pr��sident.--Mon cher vicomte, vous m'interrompez avec une opiniatret�� inconcevable. Je vous c��de la parole.
Le vicomte d'Escal.--Merci, je l'accepte. Messieurs, voici en deux mots mon sentiment. Certainement, M. de M��rigue est blamable d'avoir agi sans nous consulter, mais, outre qu'il ignorait probablement notre existence...
Le Pr��sident.--Un royaliste ne peut pas ignorer...
Le vicomte d'Escal.--Pardon! voil�� que c'est vous qui m'interrompez, maintenant... je continue: nous nous trouvons en pr��sence d'un fait accompli.
Monsieur de Pruni��res.--H��las! oui, malheureusement.
Le vicomte d'Escal.--Comment, h��las? et d'un fait cranement accompli.
Le chevalier de Sainte-Gauburge.--Qu'importe la cranerie?
Le vicomte d'Escal.--Je la pr��f��re �� l'abstention digne. Je poursuis... d'un fait cranement accompli par un homme jeune et vaillant.
Monsieur de Saint-Benest.--C'est pr��cis��ment l�� qu'est le mal!
Monsieur de Pruni��res.--Il vaudrait mieux qu'il f?t vieux et prudent.
Monsieur de Saint-Benest.--Le candidat nous a manqu�� de respect.
Le vicomte d'Escal.--Il ne vous conna?t pas.
Le chevalier de Sainte-Gauburge.--C'est une circonstance aggravante.
Monsieur de Saint-Benest.--Et puis, enfin, qui est-il? Qu'est cela, M��rigue? Sommes-nous certains qu'il soit n��, seulement?
Le vicomte d'Escal.--Aussi vrai que vous ��tes morts, vous autres.
Le Pr��sident.--Ne faisons pas d'esprit, cher vicomte, ce n'est pas dans les habitudes de nos r��unions.
Le vicomte d'Escal.--Veuillez m'excuser, Monsieur le Pr��sident, une fois n'est pas coutume.
Le Pr��sident.--Je constate, Messieurs, qu'�� l'exception de l'honorable vicomte pr��opinant, nous sommes tous unanimes �� d��plorer cette malencontreuse candidature, mais enfin, co?te que co?te, il faut prendre une d��cision.
Monsieur de Saint-Benest.--Une d��cision, y pensez-vous? d��j��!
Le Pr��sident.--H��las! oui, malheureusement.
Monsieur de Pruni��res.--Quelle facheuse aventure!
Le chevalier de Sainte-Gauburge.--Oh! que c'est grave, oh! que c'est grave!
Le Pr��sident.--Je vous propose, en premier lieu, de voter un blame �� M. Jacques de M��rigue, pour avoir pos�� sa candidature en dehors de notre assentiment. Le vicomte d'Escal est lui-m��me de cet avis. Que ceux qui sont d'un sentiment contraire veuillent bien lever la main. Personne ne l��ve la main. Le comit�� royaliste inflige un blame �� M. Jacques de M��rigue.
Le vicomte d'Escal.--Soutiendrez-vous, oui ou non, sa candidature?
Le Pr��sident.--La question est double. D'abord nous ne pouvons pas lui donner un centime.
Le chevalier de Sainte-Gauburge.--Pour ?a, jamais! Il ne manquerait plus que ?a.
Monsieur de Pruni��res.--D'abord, il n'y a que 35 francs dans la caisse.
Monsieur de Saint-Benest.--Pardon! c'est moi qui suis tr��sorier, il y a tout juste un louis.
Le vicomte d'Escal.--Vers�� entre nos mains par le tapissier royaliste de la rue Vanneau.
Le Pr��sident.--L�� n'est pas la question. Je ne crois m��me pas utile de mettre en discussion une subvention p��cuniaire que nous ne pouvons ni ne voulons accorder.
Monsieur de Saint-Benest.--?a lui apprendra �� ne pas nous consulter.
Le Pr��sident.--Maintenant, Messieurs, il faut boire le vin qui est tir��. Je vous demande de bien vouloir vous r��signer �� donner votre appui au candidat. Je crois que vous y consentirez tous et j'ai l'honneur de prier notre cher secr��taire, le chevalier de Sainte-Gauburge, de vouloir bien ins��rer au proc��s-verbal que: 1o Le comit�� vote un blame �� M. Jacques de M��rigue (�� l'unanimit��!); 2�� Le comit�� ne fournit �� M. Jacques de M��rigue aucune subvention p��cuniaire (�� l'unanimit��!); 3�� Le comit�� appuie la candidature de M. de M��rigue (�� l'unanimit��!) Mes chers coll��gues, la s��ance est lev��e.
VIII
A LA MODE
M��rigue ��tait le lion du jour. Toute la presse s'occupait de cet audacieux ��liacin qui, rompant avec les habitudes gateuses de la phras��ologie politique, parlait un langage clair, net, incisif, cat��gorique. Le Rappel le qualifia de petite vip��re r��actionnaire couv��e trop longtemps dans le sein d'une administration r��publicaine. Il re?ut dans son grenier une visite d'un reporter du Figaro qui se plut �� louer la simplicit�� spartiate du vaillant champion de la l��gitimit��. D'innombrables cartes de congratulation affluaient �� son casier. On ne parlait que de lui dans les salons bien pensants et beaucoup de jeunes femmes t��moignaient le d��sir de voir en chair et en os le jeune athl��te dont le nom retentissait si fort �� leurs oreilles. Deux princes, trois ou quatre ducs, une demi-douzaine de marquis, des r��giments
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