pas accoutumés, à travers un intermédiaire immatériel, éthéré
peut-être?_
«Ici, j'ai l'évidence pour moi, j'affirme que j'ai vu et je suis parfaitement
convaincu du fait. D'autres ont vu aussi. Pourquoi alors parler de cela à
voix basse comme d'une chose dont il faut rougir? De quel droit
rougirions-nous donc de la vérité?»
Au temps de la conquête de l'Algérie, les cheiks arabes initiés à ces
procédés, étaient avisés de l'issue des engagements avant que le
télégraphe ait pu en apporter la nouvelle aux autorités françaises. M. de
Lesseps en rapporte des exemples curieux.
Les Anglais en fournissent de nombreuses preuves à propos de la
guerre qu'ils engagèrent avec les Cipayes.
Il y a un ensemble considérable de phénomènes dans notre vie dont le
déterminisme n'est pas connu et que l'on attribue au hasard. Un grand
nombre de ces phénomènes sont dus à cette cause: l'influence
réciproque que les individus exercent les uns sur les autres par leurs
vibrations cérébrales.
«On ne saurait nier a priori, écrit M. Fouillée, que certaines
ondulations cérébrales ne puissent se transmettre au loin et produire un
effet sensible sur les cerveaux en sympathie[5]».
[Note 5: Psychologie des Idées-Forces, t. II, p. 394.]
D'ailleurs, on a réussi à photographier la pensée elle-même, confirmant
ainsi qu'elle est bien un mode vibratoire.
Une personne se place devant un appareil renfermant une plaque
sensible et pense fortement à quelque chose dont elle essaie de se
figurer le plus exactement possible les contours et l'image, à un chien,
par exemple, et lorsqu'on révèle cette plaque on voit apparaître un chien.
Le docteur Baraduc, qui s'est fait une spécialité de ces expériences,
avait une collection remarquable de ces photographies de l'invisible. Le
cliché qui m'a le plus impressionné est celui qui a été obtenu en plaçant
devant l'appareil une mère qui avait perdu son petit bébé et qui se le
représentait cérébralement avec force. Le cliché reproduit le bébé
étendu mort sur sa couchette comme la mère l'avait vu lorsqu'il expira
et comme elle se le représentait au moment de reproduire sa
photographie.
La photographie de la pensée prouve objectivement que la pensée est
un mouvement vibratoire, comme la parole est un mouvement
vibratoire, comme la lumière, la chaleur et tous les phénomènes
naturels. Nous savons scientifiquement que tout mouvement vibratoire
est transmissible par les atomes fluides qui se le repassent de l'un à
l'autre. Nier la télépathie est faire preuve d'ignorance.
Ce qui a empêché de concevoir ces choses plus tôt, ce sont les
philosophies subjectivistes par lesquelles on niait l'objectivité des
phénomènes. Or, la vérité est inverse, non seulement le monde
extérieur est objectif, composé d'une substance réelle en mouvement
(même lorsqu'elle ne tombe pas sous nos sens actuels), mais le plus
profond de nous-même, notre entendement, notre être intime, notre
conscience même est objective, car il n'y a pas de conscience en dehors
de la sensation et il n'y a pas de sensations sans vibrations d'une
substance. Notre pensée est un mouvement vibratoire aussi réel que la
parole, mais mille fois plus complexe, et si l'humanité était plus savante,
elle ramènerait ainsi l'Idée, la Pensée, la Conscience à la mathématique
et à la mécanique avec autant de précision qu'on le fait pour la parole.
En attendant, la plaque photographique confirme déjà ce que nous
avançons[6].
[Note 6: Les lecteurs studieux qui voudront arriver à comprendre la
possibilité et la mécanique de ces phénomènes, ainsi que d'autres faits
étranges dont L'Idée Libre pourra entretenir ses lecteurs plus tard,
devront faire une étude du «Secret de l'Univers devant la Science
officielle», par E. Hureau.--En vente à L'Idée Libre (5 francs).]
On a dit: «le cerveau secrète la pensée comme le rein secrète l'urine».
Si choquante, si puérile, si fausse que soit une telle comparaison, elle a
fait école. Mais une secrétion est quelque chose de matériel, toute le
monde voit l'urine. Mais quel savant a vu la pensée dans son laboratoire
et en a fait un examen dans des tubes d'analyses? Un histologiste
anglais, plus sérieux, disait au contraire que, bien qu'ayant passé une
partie de sa vie à regarder au microscope des fragments de matière
cérébrale, à suivre les formes des cellules, les trajets des fibres, le
groupement des faisceaux, cela ne lui avait rien appris sur la pensée et
il ajoutait que celui qui se borne à regarder des structures matérielles
reste aussi étranger aux phénomènes de l'esprit que le cocher de
Londres qui parcourt sans cesse avec son cab les rues de la grande cité
est ignorant de ce qui se dit et se fait à l'intérieur des maisons.
Un savant qui découpe des tranches de cerveau pour y trouver
l'explication des systèmes de la pensée est aussi ridicule qu'un enfant
qui découperait les fils, bobines et ressorts d'un sonnette électrique pour
comprendre son fonctionnement. Il n'y trouverait jamais
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