nids!
-- M. Copperfield est mort, repartit ma m��re, et si vous osez me dire du mal de lui...?
Ma pauvre m��re eut un moment, je le soup?onne, l'intention de se jeter sur ma tante pour l'��trangler. M��me en sant��, ma m��re n'aurait ��t�� qu'un triste champion dans un combat corps �� corps avec miss Betsy; mais �� peine avait-elle quitt�� sa chaise qu'elle y renon?a, et se rasseyant humblement, elle s'��vanouit.
Lorsqu'elle revint �� elle, peut-��tre par les soins de miss Betsy, ma m��re vit sa tante debout devant la fen��tre; l'obscurit�� avait succ��d�� au cr��puscule, et la lueur du feu les aidait seule �� se distinguer l'une l'autre.
?Eh bien! dit miss Betsy, en revenant s'asseoir, comme si elle avait contempl�� un instant le paysage, eh bien, quand comptez- vous?...
-- Je suis toute tremblante, balbutia ma m��re. Je ne sais ce qui m'arrive. Je vais mourir, c'est s?r.
-- Non, non, non, dit miss Betsy, prenez un peu de th��.
-- Oh! mon Dieu, mon Dieu! croyez-vous que cela me fasse un peu de bien? r��pondit ma m��re d'un ton d��sol��.
-- Bien certainement, dit miss Betsy. Pure imagination! Quel nom donnez-vous �� votre fille?
-- Je ne sais pas encore si ce sera une fille, madame, dit ma m��re dans son innocence.
-- Que le bon Dieu b��nisse cette enfant!? s'��cria miss Betsy en citant, sans s'en douter, la seconde sentence inscrite en ��pingles sur la pelote, dans la commode d'en haut, mais en l'appliquant �� ma m��re elle-m��me, au lieu qu'elle s'appliquait �� moi, ?ce n'est pas de cela que je parle. Je parle de votre servante.
-- Peggotty! dit ma m��re.
-- Peggotty! r��p��ta miss Betsy avec une nuance d'indignation, voulez-vous me faire croire qu'une femme a re?u, dans une ��glise chr��tienne, le nom de Peggotty?
-- C'est son nom de famille, reprit timidement ma m��re. M. Copperfield le lui donnait habituellement pour ��viter toute confusion, parce qu'elle portait le m��me nom de bapt��me que moi.
-- Ici, Peggotty! s'��cria miss Betsy en ouvrant la porte de la salle �� manger. Du th��. Votre ma?tresse est un peu souffrante. Et ne lambinons pas.?
Apr��s avoir donn�� cet ordre avec autant d'��nergie que si elle avait exerc�� de toute ��ternit�� une autorit�� incontest��e dans la maison, miss Betsy alla s'assurer de la venue de Peggotty qui arrivait stup��faite, sa chandelle �� la main, au son de cette voix inconnue; puis elle revint s'asseoir comme auparavant, les pieds sur les chenets, sa robe retrouss��e, et ses mains crois��es sur ses genoux.
?Vous disiez que ce serait peut-��tre une fille, dit miss Betsy. Cela ne fait pas un doute. J'ai un pressentiment que ce sera une fille. Eh bien, mon enfant, �� dater du jour de sa naissance, cette fille...
-- Ou ce gar?on, se permit d'insinuer ma m��re.
-- Je vous dis que j'ai un pressentiment que ce sera une fille, r��pliqua miss Betsy. Ne me contredisez pas. �� dater du jour de la naissance de cette fille, je veux ��tre son amie. Je compte ��tre sa marraine, et je vous prie de l'appeler Betsy Trotwood Copperfield. Il ne faut pas qu'il y ait d'erreurs dans la vie de cette Betsy- l��. Il ne faut pas qu'on se joue de ses affections, pauvre enfant. Elle sera tr��s-bien ��lev��e, et soigneusement pr��munie contre le danger de mettre sa sotte confiance en quelqu'un qui ne la m��rite pas. Pour ce qui est de ?a, je m'en charge.?
Miss Betsy hochait la t��te, �� la fin de chaque phrase, comme si le souvenir de ses anciens griefs la poursuivait et qu'elle e?t de la peine �� ne pas y faire des allusions plus explicites. Du moins ma m��re crut s'en apercevoir, �� la faible lueur du feu, mais elle avait trop peur de miss Betsy, elle ��tait trop mal �� son aise, trop intimid��e et trop effarouch��e pour observer clairement les choses ou pour savoir que dire.
?David ��tait-il bon pour vous, enfant? demanda miss Betsy apr��s un moment de silence, durant lequel sa t��te avait fini par se tenir tranquille. Viviez-vous bien ensemble?
-- Nous ��tions tr��s-heureux, dit ma m��re. M. Copperfield n'��tait que trop bon pour moi.
-- Il vous gatait, probablement? repartit miss Betsy.
-- J'en ai peur, maintenant que je me trouve de nouveau seule et abandonn��e dans ce triste monde, dit ma m��re en pleurant.
-- Allons! ne pleurez donc pas, dit miss Betsy, vous n'��tiez pas bien assortis, petite... si jamais deux individus peuvent ��tre bien assortis... Voil�� pourquoi je vous ai fait cette question... Vous ��tiez orpheline, n'est-ce pas?
-- Oui.
-- Et gouvernante?
-- J'��tais sous-gouvernante dans une maison o�� M. Copperfield venait souvent. M. Copperfield ��tait tr��s-bon pour moi, il s'occupait beaucoup de moi: il me t��moignait beaucoup d'int��r��t, enfin il m'a demand�� de l'��pouser. Je lui ai dit oui, et nous nous sommes mari��s, dit ma m��re avec simplicit��.
-- Pauvre enfant! dit miss Betsy, les yeux
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