Correspondance, 1812-1876 - Tome 5 | Page 8

George Sand
de continuer ce travail ��crasant. Je change ce genre de vie; je m'en r��jouis, et je trouve dr?le qu'on me plaigne. Mes enfants s'en trouveront bien aussi, puisqu'ils ��taient claquemur��s aussi par les visites de Paris et que nous nous arrangerons pour ��tre tout pr��s les uns des autres �� Paris, et pour revenir ensemble �� Nohant quand il nous plaira d'y passer quelque temps. On a fait sur tout cela je ne sais quels cancans, et on me fait rire quand on me dit: ?Vous allez donc nous quitter? Comment ferez-vous pour vivre sans nous??
Ces bons Berrichons! Il y a assez longtemps qu'ils vivent de moi. Duvernet sait bien tout cela, et je m'��tonne qu'il s'��tonne.

DLIV
A M. HIPPOLYTE MAGEN, A MADRID
Nohant, 24 avril 1864.
Une absence de quelques jours m'a emp��ch��e, monsieur, de r��pondre �� votre excellente lettre et de vous dire toute ma gratitude pour les d��tails que vous me donnez.
Vous adoucissez autant que possible la douleur de l'��v��nement[1], en me disant que notre ami n'a pas eu �� lutter contre la crise finale, et que les derniers temps de sa vie ont ��t�� heureux. La compensation a ��t�� bien courte, apr��s une vie de luttes et de souffrances. Mais je suis de ceux qui croient que la mort est la r��compense d'une bonne vie, et la vie de ce pauvre ami a ��t�� m��ritante et g��n��reuse. Les regrets sont pour nous, et votre coeur les appr��cie noblement.
J'ai envoy�� votre lettre �� madame Y..., soeur de Fulbert, et je lui ai fait le sacrifice, du portrait photographi��. S'il vous ��tait possible de m'en envoyer un autre exemplaire, je vous en serais doublement oblig��e. Madame Y... compte vous ��crire pour vous remercier aussi de l'affection d��licate que vous portiez �� son fr��re et pour vous confier, je pense, la mission que vous offrez si g��n��reusement de remplir.
_Quant aux d��tails de l'enterrement, j'ignore ce qu'elle en pense_. Je la connais fort peu; mais je vous remercie, moi, pour mon compte, de la supr��me convenance de votre intervention.
Vous avez fait respecter le voeu qu'il e?t exprim��, lui, s'il e?t pu vous adresser ses derni��res paroles.
Merci, encore, monsieur, et bien �� vous.
G. SAND.
[1] La mort de Fulbert Martin, ancien avou�� �� la Chatre, exil�� apr��s le coup d'��tat de 1851.

DLV
A M. BERTON P��RE, A PARIS
Nohant, 5 mai 1864.
Mon cher et charmant enfant,
Voulez-vous vous charger de n��gocier avec M. Harmant[1] la reprise de Villemer pour le 15 septembre prochain? M. de la Rounat m'��crit que vous consentez �� nous assurer cette reprise, car, sans vous, que serait-elle? Il n'y aurait pas �� y attacher la moindre importance. Si donc vous ne nous abandonnez pas, et je vous en remercie bien s��rieusement, il faut que nous obtenions de M. Harmant qu'il vous laisse avec nous le plus longtemps possible, �� la charge exclusive de l'Od��on, bien entendu, jusqu'au moment o�� il aura effectivement besoin de vous. Il m'a dit n'avoir besoin de vous en effet que pour jouer la pi��ce que je compte lui faire et o�� vous avez bien voulu accepter le premier r?le. Que cette pi��ce soit _Christian Waldo_[2], ou une autre, je me mettrai �� ce travail le mois prochain, et je ferai de mon mieux pour arriver en temps utile, c'est-��-dire en janvier, ce qui est bien dans mon int��r��t. Jusque-l��, quand m��me vous joueriez encore _Villemer_, rien ne vous emp��cherait de me r��p��ter �� la Gaiet��. Si vous n'��tes pas effray�� de voir devant vous tant de prose de George Sand, ayez l'obligeance de communiquer ma lettre �� M. Harmant en lui offrant tous mes compliments, et de lui demander s'il accepte cet arrangement si simple. Comme, avant tout, il faut que vous l'acceptiez, c'est �� vous que je m'adresse pour que nous nous entendions sur toute la ligne et sans perdre de temps. Je ne veux faire une pi��ce nouvelle qu'autant que vous la jouerez, et il faut que je sois fix��e pour y travailler bient?t exclusivement. J'attends donc votre r��ponse pour cela, et pour dire �� M. de la Rounat de traiter de votre rachat avec M. Harmant pour l'automne prochain.
A vous de coeur, mon cher enfant, et toutes les amiti��s des miens.
[1] Directeur des th��atres du Vaudeville et de la Gaiet��. [2] Tir��e du roman de _l'Homme de neige_, par Maurice Sand; non-repr��sent��e.

DLVI
A MADEMOISELLE NANCY FLEURY, A PARIS
Nohant, 8 mai 1864.
Ch��re amie,
Je ne savais pas que cette petite feignante de Lina ne vous avait pas r��pondu. Elle ne s'en est pas vant��e. Elle est si absorb��e par son poupon, et elle s'en occupe si gentiment et si bien, qu'il faut lui pardonner tout.
Ne soyez pas inquiets de nous: nous nous portons tous bien, et nos petites incertitudes ont cess��. Les chers enfants ne veulent pas gouverner Nohant; ils ont un peu tort dans leur int��r��t, ils y
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