Cinq Semaines En Ballon | Page 6

Jules Verne
au Traveller's club, dans Pall Mall; un superbe festin s'y trouvait dress�� �� son intention; la dimension des pi��ces servies fut en rapport avec l'importance du personnage, et l'esturgeon qui figura dans ce splendide repas n'avait pas trois pouces de moins en longueur que Samuel Fergusson lui-m��me.
Des toasts nombreux furent port��s avec les vins de France aux c��l��bres voyageurs qui s'��taient illustr��s sur la terre d'Afrique. On but �� leur sant�� ou �� leur m��moire, et par ordre alphab��tique, ce qui est tr��s anglais: �� Abbadie, Adams, Adamson, Anderson, Arnaud, Baikie, Baldwin, Barth, Batouda, Beke, Beltrame, du Berba, Bimbachi, Bolognesi, Bolwik, Bolzoni, Bonnemain, Brisson, Browne, Bruce, Brun-Rollet, Burchell, Burckhardt, Burton, Caillaud, Cailli��, Campbell, Chapman, Clapperton, Clot, Bey, Colomieu, Courval, Cumming, Cuny, Debono, Decken, Denham, Desavanchers, Dicksen, Dickson; Dochard, Duchaillu, Duncan, Durand, Duroul��, Duveyrier, Erhardt, d'Escayrac de Lauture, Ferret, Fresnel, Galinier, Galton, Geoffroy, Golberry, Hahn, Halm, Harnier, Hecquart, Heuglin, Hornemann, Houghton, Imbert, Kaufmann, Knoblecher, Krapf, Kummer, Lafargue, Laing, Lajaille, Lambert, Lamiral, Lampri��re, John Lander, Richard Lander, Lefebvre, Lejean, Levaillant, Livingstone, Maccarthie, Maggiar, Maizan, Malzac, Moffat, Mollien, Monteiro, Morrisson, Mungo-Park, Neimans, Overwev, Panet, Partarrieau, Pascal, Pearse, Peddie, Peney, Petherick, Poncet, Prax, Raffenel, Rath, Rebmann, Richardson, Riley, Ritchie, Rochet d'H��ricourt, Rongawi, Roscher, Ruppel, Saugnier, Speke, Steidner, Thibaud, Thompson, Thornton, Toole, Tousny, Trotter, Tuckey, Tyrwitt, Vaudey, Veyssi��re, Vincent, Vinco, Vogel, Wahlberg, Warington, Washington, Werne, Wild, et enfin au docteur Samuel Fergusson qui, par son incroyable tentative, devait relier les travaux de ces voyageurs et compl��ter la s��rie des d��couvertes africaines.

CHAPITRE II
Un article du Daily Telegraph.--Guerre de journaux savants.

Le lendemain, dans son num��ro du 16 janvier, le Daily Telegraph publiait un article ainsi con?u:
? L'Afrique va livrer enfin le secret de ses vastes solitudes; un ?dipe moderne nous donnera le mot de cette ��nigme que les savants de soixante si��cles n'ont pu d��chiffrer. Autrefois, rechercher les sources du Nil, fontes Nili qu?rere, ��tait regard�� comme une tentative insens��e, une irr��alisable chim��re. ?
? Le docteur Barth, en suivant jusqu'au Soudan la route trac��e par Denham et Clapperton; le docteur Livingstone, en multipliant ses intr��pides investigations depuis le cap de Bonne-Esp��rance jusqu'au bassin du Zambezi; les capitaines Burton et Speke, par la d��couverte des Grands Lacs int��rieurs, ont ouvert trois chemins �� la civilisation moderne; leur point d'intersection, o�� nul voyageur n'a encore pu parvenir, est le c?ur m��me de l'Afrique. C'est l�� que doivent tendre tous les efforts. ?
? Or, les travaux de ces hardis pionniers de la science vont ��tre renou��s par l'audacieuse tentative du docteur Samuel Fergusson, dont nos lecteurs ont souvent appr��ci�� les belles explorations. ?
? Cet intr��pide d��couvreur (discoverer) se propose de traverser en ballon toute l'Afrique de l'est �� l'ouest. Si nous sommes bien inform��s, le point de d��part de ce surprenant voyage serait l'?le de Zanzibar sur la c?te orientale. Quant au point d'arriv��e, �� la Providence seule il est r��serv�� de le conna?tre. ?
? La proposition de cette exploration scientifique a ��t�� faite hier officiellement �� la Soci��t�� Royale de G��ographie; une somme de deux mille cinq cents livres est vot��e pour subvenir aux frais de l'entreprise.
? Nous tiendrons nos lecteurs au courant de cette tentative, qui est sans pr��c��dents dans les fastes g��ographiques. ?
Comme on le pense, cet article eut un ��norme retentissement; il souleva d'abord les temp��tes de l'incr��dulit��, le docteur Fergusson passa pour un ��tre purement chim��rique, de l'invention de M. Barnum, qui, apr��s avoir travaill�� aux ��tats-Unis, s'appr��tait �� ? faire ? les Iles Britanniques.
Une r��ponse plaisante parut �� Gen��ve dans le num��ro de f��vrier des ? Bulletins de la Soci��t�� G��ographique ?, elle raillait spirituellement la Soci��t�� Royale de Londres, le Traveller's club et l'esturgeon ph��nom��nal.
Mais M. Petermann, dans ses ? Mittheilungen, ? publi��s �� Gotha, r��duisit au silence le plus absolu le journal de Gen��ve. M. Petermann connaissait personnellement le docteur Fergusson, et se rendait garant de l'intr��pidit�� de son audacieux ami
Bient?t d'ailleurs le doute ne fut plus possible; les pr��paratifs du voyage se faisaient �� Londres; les fabriques de Lyon avaient re?u une commande importante de taffetas pour la construction de l'a��rostat; enfin le gouvernement britannique mettait �� la disposition du docteur le transport le Resolute, capitaine Pennet
Aussit?t mille encouragements se firent jour, mille f��licitations ��clat��rent. Les d��tails de l��entreprise parurent tout au long dans les Bulletins de la Soci��t�� G��ographique de Paris; un article remarquable fut imprim�� dans les ? Nouvelles Annales des voyages, de la g��ographie, de l'histoire et de l'arch��ologie de M. V.-A. Malte-Brun ?; un travail minutieux publi�� dans ? Zeitschrift f��r Allgemeine Erdkunde, ? par le docteur W. Koner, d��montra victorieusement la possibilit�� du voyage, ses chances de succ��s, la nature des obstacles, les immenses avantages du mode de locomotion par la voie a��rienne; il blama seulement le point de d��part; il indiquait plut?t Masuah, petit port de l'Abyssinie, d��o�� James Bruce, en 1768, s'��tait ��lanc�� ��
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