dernière de 1185; nous prouverons (ch.
IX, n. 3) que son successeur Falcon siégeait en 1187.--Le sceau d'Odon
est à notre connaissance encore appendu à quatre titres; la légende est:
[sigillum] ODO·VALENTINVS·EPISCOPVS.
[2] Le P. ANSELME (Hist. généalog., etc., t, III, p. 702 sqq.) a donné
une généalogie des seigneurs de Crussol, qu'il ne fait pas remonter
au-delà du XIII^{e} siècle: le Cartulaire de Saint-Pierre du Bourg lui
aurait permis d'y ajouter quelques degrés. Giraud (nommé par sobriquet)
Bastet, dont la mère est qualifiée de vicomtesse (ch. IV), avait pour
oncle l'évêque de Valence Odon, pour frère Guillaume de Crussol (ch.
III & IV) & pour femme Agnès (ch. III). Il eut pour descendants Gui &
Adalbert, qui apparaissent en 1209, (ch. XVI); Gui vivait encore vers
1224 (ch. XXXIII), & avait pour fils Giraud Bastet (I^{er} du P.
ANSELME) que nous voyons encore en 1233, 38 & 45; Adalbert,
auquel son père avait donné ses droits sur le port du Bourg paraît en
1210, 14, 33 & 38. Nous ne pousserons pas plus loin ces détails
généalogiques: heureux d'avoir fourni des titres authentiques à ceux qui
voudront compléter ou reprendre l'histoire de cette famille (voir encore
ch. IV, n. 1). Ses armes, que nous avons trouvées sur deux sceaux
appendus à des chartes de 1233 & 1238, étaient: fascé d'or & de
sinople de six pièces; la légende porte: [sigillum] S. GIRAVDI
BASTET.--Le nom de Bastet se propagea aussi dans la maison de
Crussol d'Uzès: le chevalier Pons Bastet, de cette famille, fit en 1190
partie de la troisième croisade; ses armes figurent sous le n^{o} 9 des
insertions supplémentaires de la galerie des Croisades du musée de
Versailles: de gueules à trois bandes d'or.
[3] Il serait difficile d'apprécier la valeur actuelle de cette somme;
rappelons seulement que la livre valait à cette époque 18 fr. 443^{m}
(table de DERNIS); le sou d'argent avait pour équivalent douze deniers
& le sou d'or quarante; enfin, le denier était, deux siècles après
Charlemagne, la 124^{e} partie de la livre (ABOT DE BAZINGHEN,
Traité des monnoies). Le sou d'or vaudrait, à ce compte, 6 fr. & celui
d'argent 1 fr. 784^{m}; les 400 sous dont il s'agit ici, supposés en
monnaie d'or, vaudraient, à leur tour, 2400 fr.; somme qui paraît
au-dessous de la valeur de la part du port donnée en nantissement à
l'église du Bourg par Giraud Bastet. Nous trouvons la preuve de cette
conjecture dans la charte XVI: le Chapitre en retirait alors 20 livres de
revenu, soit, d'après la valeur de la livre à cette époque (ch. VI, n. 4),
393 fr. 44 c. En supposant le revenu du chapitre à peu près égal à
l'intérêt de la somme engagée & l'argent prêté au denier vingt, ces 20
livres auraient valu en capital 7868 fr. 88 c., ce qui rend le sou d'or
équivalent à 19 fr. 672^{m}, valeur intrinsèque qu'il est nécessaire de
multiplier par le pouvoir de l'argent, pour en connaître la valeur relative
à notre époque.--Voir sur la numismatique des archevêques de Vienne:
FAURIS DE SAINT-VINCENS, Mémoire sur les monnoies qui ont eu
cours en Provence;--TOBIESEN-DUBY, Traité des monnoies des
prélats & des barons, t. I, p. 1;--Mémoires de l'Académie des Inscript.
& Belles-Lettres, t. XV, p. 482;--L. FOULQUES, Essai sur l'art
monétaire & sur l'origine des hôtels des monnaies de Lyon, Macon &
Vienne, 1837;--G. DI SAN QUINTINO, Monete del X^{o} e del XI^{o}
secolo scoperte nei dintorni di Roma; Torino, 1846, p. 20;--Dictionn.
de Numismatique & de Sigillographie religieuses; Paris, Migne, 1852,
col. 1428;--H. MORIN, Numismatique féodale du Dauphinè; Paris,
1854, in-4^{o}, pp. 1-38, pl. I- IV & XXIII, n. 1;--POEY D'AVANT,
Monnaies féodales de la France, 3 vol. in-4^{o}, 1858-1862, t. III, pp.
39-47;--Bulletin de la Société, Ire an., p. 230.
[4] Contraction pour iidem.
[5] Le Lexicon manuale ad script. mediæ & inf. latinitatis ex glossariis
Car. Dufresne-Ducangii, Carpentarii, Adelungii & aliorum, Paris,
1858, grand in-8^{o}, ne fait pas mention de cette acception du mot jus.
Elle s'applique au liv. III, tit. XLIX, De immunitate ecclesiarium, etc.,
chap. 3^{e} des Décrétales de Grégoire IX (Corpus iuris canonici, ed. I.
Hen. Bochmer, Halæ Magdeb., 1747, in-4^{o}, t. II, col. 617), relatif
au droit de chaque église sur les colons de ses terres.
[6] La famille de Châteauneuf-d'Isère (voir ch. XIII, n, 2) sut la
bienfaitrice de tous les établissements religieux des environs.
[7] Châteaubourg, en Vivarais (voir ch. XIII, n. 4).
* * * * *
IV. 1162.
Carta de gageria quam habet ecclesia de Burgo a Willelmo de Cruzol
in portu. de Burgo[A].
EGO Willelmus de Cruzol[1], cum necessitas mea creditorum
suffragium me cogeret implorare, urgenti necessitati mee consulere
volens, quicquid iuris habere videbar in portu de Burgo, prehabita
consilii deliberacione, pro D. C. solidis[2] Viennensis monete domno
Falconi priori de Burgo
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