encouragements dont il a besoin, c'est vous seule qui seriez coupable. Soyez pour lui la compagne aimante et douce, la femme forte et digne qui soutient l'homme dans l'infortune et dont la fermet�� du caract��re, la droiture de la conscience, lui donnent force et courage dans les circonstances les plus difficiles de la vie.
Certaines jeunes femmes, partant de ce principe que l'homme doit subvenir aux besoins de la famille, pensent, une fois mari��es, pouvoir se dispenser de travailler. Elles abandonnent alors la profession dont leurs parents les avaient pourvues, souvent au prix des plus durs sacrifices, sans songer que c'est pr��cis��ment pendant les premiers temps de leur mariage, alors qu'elles n'ont pas d'enfant, qu'il leur serait le plus facile de s'occuper utilement. Elles ne r��fl��chissent pas non plus au surcro?t d'aisance que leur gain, si modeste f?t-il, apporterait dans leur m��nage, ni aux longues heures d'ennui qu'elles auront �� supporter pendant l'absence de leur mari, leur maison trop peu consid��rable ne pouvant les occuper constamment, ni aux funestes habitudes qui en seront la cons��quence. Souvent m��me, surtout en pareil cas, une autre erreur vient s'ajouter �� celle-ci: c'est qu'��tant mari��es, elles n'ont plus besoin de plaire. Ce propos, que nous citons textuellement, combien de fois ne l'avons-nous pas entendu dans la bouche de femmes dont la tenue plus que n��glig��e trahissait le d��soeuvrement et l'insouciance. Mais, nous direz-vous, ces pauvres cr��atures ��taient peut-��tre malheureuses dans leur int��rieur, et puis une conduite aussi blamable n'est pas celle de toutes les femmes; la plupart comprennent mieux leurs devoirs et leurs int��r��ts. Sans doute, nous le savons, ce n'est l�� qu'une exception, mais une exception encore trop nombreuse, que l'on rencontre �� chaque pas, et en pr��sence de laquelle une femme vraiment digne de ce nom se sent prise d'un insurmontable sentiment de honte pour son sexe. Sous aucun pr��texte, sachez-le bien, la femme ne doit renoncer �� la possibilit�� de gagner quelque argent; tout au plus serait-elle excusable si elle avait apport�� une dot dont le revenu pourrait compenser l'absence de son salaire. Quant �� celle qui arguerait qu'elle n'a plus �� trouver un ��poux pour se relacher des habitudes de soin et de propret�� qu'elle avait ou feignait d'avoir avant son mariage, sa conduite serait tout simplement ignoble, son mari le lui ferait bien voir.
La Fontaine raconte que de deux chevaux attel��s �� un m��me chariot, l'un ne voulut pas prendre sa part de labeur, de sorte que l'autre, tra?nant �� lui seul toute la charge, fut bient?t ext��nu�� et hors d'��tat de travailler. Le conducteur remit alors �� sa place dans les limons le premier cheval; mais celui-ci, que son compagnon trop fatigu�� ne pouvait plus aider, succomba �� son tour �� la peine. Cette comparaison peut fort bien s'appliquer �� un m��nage dans lequel le mari travaillerait consciencieusement, rapporterait �� sa femme son salaire, tandis que celle-ci, au lieu de chercher �� contribuer, dans la mesure de ses forces, au bien-��tre commun, gaspillerait son temps en futilit��s et en comm��rages. Or, le temps c'est de l'argent. Habituons-nous donc, d��s notre jeunesse, �� nous occuper s��rieusement, �� ne jamais perdre une minute; aimons le travail pour tous les bienfaits dont il nous comble, pour tous les maux qu'il ��carte de nous. Le travail est le plus grand m��decin du monde, il gu��rit de la mis��re, cet ennui mat��riel, et de l'ennui, cette mis��re morale. Si nous sommes pauvres, travaillons pour am��liorer notre situation: depuis que le monde existe, on n'a pas encore trouv�� de moyen plus s?r. Si nous sommes riches, faisons du travail la premi��re de nos distractions, il est de toutes la plus saine. Quelle qu'en soit la nature ou l'objet, il nous procure des satisfactions infinies, et c'est toujours �� lui que nous reviendrons, car, en m��me temps que la sant��, il nous conserve la bonne humeur.
Travaillez, mes toutes belles, Employez bien votre temps; Vos maris seront fid��les Et vos coeurs toujours contents.
La femme qui n'a pas en elle l'amour du travail est v��ritablement bien �� plaindre. Outre l'intime satisfaction que donne le sentiment du devoir accompli, dont son coeur est sevr��, elle se voit priv��e de tous les avantages mat��riels que le travail procure. Et consid��rez combien est juste cette maxime que la paresse, il faut bien l'appeler par son nom, est la m��re de tous les vices, l'on peut ajouter de tous les maux. Quand une femme travaille elle-m��me pour gagner quelque argent, elle en conna?t mieux le prix, le d��pense moins facilement, de l�� l'��conomie. Quand une femme est ��conome et travailleuse, elle prend soin de son mobilier, de son linge, de ses v��tements, fait chaque chose au moment convenable, de l�� l'ordre et la propret��. Tandis que celle-ci jouit d'un bien-��tre en apparence sup��rieur �� sa position sociale, parce qu'elle sait, comme disaient
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