sa vie, toutes choses enfin qui se trouvant r��unies en un jeune homme, lui permettent d'aspirer �� une union plus brillante et plus fortun��e. Nous ne saurions blamer en vous ce sentiment si l��gitime et si naturel, propre �� toute ame bien n��e, de d��sirer que votre mari ne f?t pas le premier venu. Mais il est certain, des exemples quotidiens le prouvent, qu'une jeune fille sage doit souvent renoncer �� des partis auxquels elle aurait pu raisonnablement pr��tendre et se contenter d'un autre moindre, parce qu'en somme l'homme reste toujours le ma?tre de la situation, et qu'il vaut mieux ��tre modeste dans ses exigences que de renouveler la m��saventure du h��ron, qui ayant, pour son repas, d��daign�� le menu fretin, dut, son estomac criant famine, se contenter d'un lima?on.
Nous savons bien qu'il est des circonstances qui rendent difficile, si ce n'est impossible, l'��tablissement d'une jeune fille, et que telle personne ��lev��e en vue d'une certaine position, se r��soudra difficilement, m��me apr��s des revers de fortune, �� se marier dans des conditions dont sa fiert�� souffrirait; mais ce cas est tout-��-fait accidentel, et si vous n'en ��tes pas les victimes, vous n'avez pas �� en subir les cons��quences. En somme, le mariage, pour n'��tre pas toujours un ��tat parfait, est encore le moins imparfait que vous puissiez choisir.
Vous devez aussi a votre mari fid��lit�� et ob��issance. �� des jeunes filles qui seront d'honn��tes femmes, nous n'avons rien �� dire du premier point, mais nous appelons votre attention sur le second.
L'ob��issance que vous devez �� votre ��poux n'est pas celle �� laquelle vous ��tiez accoutum��e envers vos parents. Tandis qu'alors vous n'encouriez aucune responsabilit�� et qu'�� ceux-ci vous deviez ob��ir sans discuter, il vous faudra, dans la soumission que vous accorderez �� votre mari, conserver le sentiment de vos droits, de vos int��r��ts et de ceux de vos enfants, si parfois il venait �� les m��conna?tre. Faudra-t-il donc, nous direz-vous, ob��ir aveugl��ment et toujours? Eh bien, dussions-nous ��tre lapid��e par le sexe fort, nous vous dirons: non, il ne faut pas ob��ir malgr�� tout et en toute occasion, mais il ne faut d��sob��ir que lorsque vous avez cent fois raison de le faire, c'est-��-dire dans des cas absolument graves, dans des circonstances exceptionnelles. Une femme qui, par un sot orgueil, prendrait plaisir �� contrecarrer en toute occurrence les id��es de son mari pour faire pr��valoir les siennes, ou qui m��conna?trait son autorit�� au point d'entrer avec lui en lutte ouverte pour des futilit��s, sur des questions de peu d'importance n'impliquant en rien l'avenir, non-seulement cette personne manquerait �� tous ses devoirs, mais elle commettrait la plus insigne folie, perdrait �� tout jamais la paix de son m��nage et s'exposerait aux plus graves d��sagr��ments. D'ailleurs une femme aimant son mari et poss��dant quelque peu de tact, sait g��n��ralement, le cas ��ch��ant, sauvegarder les int��r��ts communs de la famille sans troubler la bonne harmonie de son int��rieur, et donner �� la soumission requise le caract��re qui lui convient.
Pour ��viter des froissements toujours d��sagr��ables, parfois p��nibles et gros de cons��quences, nous vous conseillons fort, pendant les premiers temps de votre mariage, de bien ��tudier le caract��re de celui auquel vous ��tes unie. C'est peut-��tre cette ��poque, qu'�� tort ou �� raison l'on qualifie de lune de miel, qui sera pour vous la plus difficile. En effet, vous ne connaissez pas encore votre mari, et lui-m��me n'a pas eu le temps de vous appr��cier; il faudra vous observer constamment pour lui donner de vous-m��me la meilleure opinion possible et achever par l'estime de conqu��rir son coeur. Pendant cette p��riode d'observation, vous rencontrerez en lui des qualit��s s��rieuses, des dons naturels que vous pourrez d��velopper encore, et des d��fauts dont il faudra bien vous garder de para?tre offusqu��e, ni t��moigner trop t?t l'intention de l'en corriger. N'agissez en ce dernier point qu'avec la plus grande circonspection, car autrement, la question d'amour-propre s'en m��lant, vous risqueriez de n'y pas r��ussir. C'est graduellement, par le raisonnement et par l'exemple, qu'il faudra vous efforcer de combattre ce qui vous d��pla?t en lui. Ne laissez pas para?tre, autant que possible, la diff��rence de go?ts et d'humeur qui pourrait exister entre vous; allez au-devant de ses d��sirs, m��me s'ils sont en opposition avec les v?tres, de mani��re �� lui ��tre agr��able en toutes choses, sans vous trouver dans l'obligation de c��der. Il vous sera toujours moins p��nible de sacrifier vos pr��f��rences que de cr��er un conflit dont vous ne sortiriez que froiss��e dans votre amour-propre.
Ce n'est pas seulement �� votre mari qu'il faudra vous efforcer de plaire. Par le fait de votre mariage, ses parents, sa famille deviendront les v?tres, et sous peine des plus grandes perturbations dans votre int��rieur, il faudra, par tous les moyens en votre pouvoir, chercher �� vous les attacher. Pour ��viter de froisser qui que ce
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