liens d'amiti�� que la nature avait cr����s entre nous, parce que sous le coup de pu��riles susceptibilit��s, nous avons par ��go?sme, par orgueil ou par jalousie bless�� ceux que le Ciel nous avait donn��s pour compagnons de notre jeunesse, pour amis les plus intimes de toute notre existence.
Ce serait une erreur de croire que les ��gards, la politesse, les convenances n'existent que pour ��tre pratiqu��s envers les ��trangers. Nous n'avons pas l'intention d'��num��rer ici les r��gles du savoir-vivre, cela nous entra?nerait trop loin: d'autres, d'ailleurs, l'ont fait avant nous avec plus de succ��s que nous n'en pourrions pr��tendre. Disons seulement que les usages qu'une bonne ��ducation nous impose envers les indiff��rents, ne doivent ��tre suivis qu'avec plus d'empressement dans l'int��rieur de la famille. Nous y gagnerons du reste de toutes fa?ons, d'abord en nous faisant aimer de notre entourage, ensuite en contractant l'habitude des bonnes mani��res qui, sans cela, n'��tant pratiqu��es que momentan��ment, auraient quelque chose d'affect��, c'est-��-dire de ridicule.
Lorsque l'on verra une jeune fille respectueuse et d��vou��e pour ses parents, polie et bienveillante envers tous, s'occupant avec diligence des soins du m��nage tout en conservant sur elle-m��me cette apparence de propret�� qui la rend si charmante, l'on sera naturellement dispos�� envers elle �� l'estime et �� la sympathie. C'est alors que ceux qui d��sirent fixer leur avenir porteront leurs vues sur elle, pensant avec raison que celle qui est bonne fille, bonne soeur, sera bonne ��pouse et bonne m��re.
De tous les actes de la vie, le mariage est le plus important, celui qui implique les plus graves cons��quences et qui demande, par suite, le plus de r��flexion. De l'union que vous contracterez, de la mani��re dont vous vous comporterez, d��pendent le bonheur et la tranquillit�� de votre existence, de celle de vos enfants et de toute votre famille. Nous ne saurions trop insister sur la n��cessit�� d'arriver �� cette ��poque de votre vie avec le sentiment absolu et bien d��fini de vos devoirs. Le mariage ��tant l'��tat auquel vous ��tes destin��es, il est indispensable que vous soyez instruites des obligations qu'il impose.
Les pr��liminaires du mariage ne sont pas les m��mes dans toutes les classes de la soci��t��. Tandis que, dans une situation ais��e, les parents s'occupent de l'��tablissement de leurs enfants et les mettent soigneusement �� l'abri de toute fr��quentation dangereuse, les jeunes filles de la classe ouvri��re, forc��es par leur travail de sortir seules, jouissant d'une plus grande libert��, se trouvent expos��es �� des rencontres qui, pour ��tre parfois in��vitables, n'en pr��sentent pas moins de s��rieux inconv��nients. Nous n'avons pas �� nous pr��occuper ici de celles qui trouvent au sein de leur famille conseils et protection, c'est aux jeunes filles qui, priv��es par la n��cessit�� de la surveillance de leurs parents, sont oblig��es de se diriger elles-m��mes, que nous voudrions adresser quelques observations.
Si vous ��tes soucieuse de votre avenir, si vous tenez �� vous marier honorablement, quoique ne poss��dant pas de fortune, faites d'abord en sorte que votre conduite ne donne jamais lieu �� la moindre critique, au plus l��ger soup?on. Si, par la n��cessit�� de votre profession, vous vous trouvez en rapport avec des jeunes gens, ne vous permettez jamais avec eux la moindre libert��, et sans cesser d'��tre aimable et polie, observez une certaine r��serve dans vos mani��res et votre langage. Ne fr��quentez jamais non plus d'autres jeunes filles dont la conduite ne serait pas irr��prochable ou dont le laisser-aller pourrait donner lieu �� de facheuses suppositions; c'est en vous respectant vous-m��me que vous vous ferez respecter des autres. Mettez toujours au-dessus de toutes choses le soin de votre dignit��, et quelle que soit la situation que puissent vous cr��er les ��v��nements, ne vous commettez jamais avec des gens de moeurs d��prav��es, d'habitudes et de go?ts grossiers; faites en sorte de pouvoir entendre citer sans rougir le vieux dicton: ?Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es.? Jamais d'ailleurs un homme de quelque m��rite, ne f?t-il qu'un ouvrier, ne consentira �� donner son nom �� une personne dont les fr��quentations ou la conduite seraient pour lui un sujet de honte.
Quelle que soit la position sociale de vos parents, quelles que puissent ��tre m��me leurs fautes et leurs erreurs, ne songez jamais �� vous marier contre leur volont��. C'est l�� la plus grande peine que vous puissiez leur faire, le plus complet manque de respect qu'il vous soit possible de leur infliger. Vos parents qui connaissent la vie, qui en ont l'exp��rience, seront meilleurs juges que vous-m��me des conditions propres �� assurer votre bonheur. Ils n'ont en vue que le bien de votre avenir, et s'ils s'opposent �� des projets qui vous sont chers, c'est qu'ils pr��voient pour vous de cruelles d��ceptions. Les unions contract��es dans ces conditions r��ussissent d'ailleurs rarement au gr�� des int��ress��s, l'accord des familles ��tant, en cette circonstance, ce qu'il y
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