Bulletin de Lille, 1916.05 | Page 5

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confitures par l'essai suivant: faire dissoudre une cuillerée à café de confitures dans une demi-tasse à thé d'eau. Passer la solution à travers une mousseline fine, et dans le liquide, ajouter goutte à goutte une solution de permanganate de potasse, jusqu'à décoloration. Ajouter alors au liquide une goutte de teinture d'iode; s'il y a présence d'amidon, on obtiendra une coloration violette.
Pour rechercher la présence du glucose, dissoudre les confitures dans de l'eau comme précédemment, passer à travers une mousseline, verser le liquide dans un verre. Ajouter au moins son volume d'alcool fort. La présence de glucose est indiquée par la formation d'un précipité qui tombe au fond du récipient.
Légumes confits. Pickles.--Pour rechercher du cuivre dans ces préparations, écraser un peu de ces produits avec une fourchette, et introduire la matière dans une bouteille. Ajouter alors une solution formée d'eau et d'ammoniaque à volumes égaux. Si les pickles contenaient du cuivre, la solution ammoniacale prendra une teinte bleue très sensible. ______________________________________________________________________
Les Prix Nobel
On a souvent contesté l'utilité des récompenses académiques; il est certain que, données aux intrigants et aux quémandeurs, elles ne serviraient qu'à décourager les autres; il est non moins certain qu'elles n'ont provoqué aucune vocation scientifique ni même excité le zèle des chercheurs; celui qui donne sa vie à la science, la donne sans réserve; il ne cherche que la double satisfaction d'esprit et de conscience, qu'on éprouve à servir l'humanité et à s'approcher de la grande lumière du Vrai. Il ne songe pas plus aux honneurs officiels que l'homme qui se jette à l'eau pour sauver son semblable ne pense à la médaille de sauvetage. Est-ce une raison pour leur refuser un bout de ruban ou un brin d'honneur?--Or, parmi toutes ces récompenses, les prix Nobel se sont fait une place à part non seulement à cause de leur valeur pécuniaire, mais surtout parce qu'on voit en eux l'attestation la plus haute et la plus impartiale du véritable mérite. Ces prix sont décernés, pour la physique et la chimie, par l'Académie des sciences de Suède, pour la médecine, par I'Institut Carolin de Stockholm, pour la littérature par l'Académie de Stockholm, et pour l'oeuvre de la paix, par une commission émanée du Storthing norvégien; ces assemblées se sont toujours conformées aux prescriptions du testateur: ?Ma volonté expresse, dit Nobel dans son testament, est que, dans l'attribution de ces prix, on ne tienne aucun compte de la nationalité, de telle sorte qu'on décerne le prix au plus digne, qu'il soit Scandinave ou non?. Je puis attester qu'en ce qui concerne les sciences, le voeu de Nobel a été exaucé: l'Académie des sciences de Suède, avant de se décider, consulte toutes les compétences et s'entoure de tous les renseignements; le public le sait, et c'est pour cela qu'il attribue aux prix Nobel la valeur d'une consécration; sans pouvoir comprendre des travaux qui dépassent souvent sa compétence, il est heureux d'en honorer les auteurs. Il est de fait que les plus belles oeuvres scientifiques planent souvent dans des régions peu accessibles au grand public; à essayer, par exemple, de lui faire comprendre tout le mérite et la haute portée scientifique d'un Sabatier, qui fut lauréat en 1912, on risquerait fort de ne pas être compris. On serait plus embarrassé encore s'il fallait lui faire comprendre les vertus mirifiques du réactif ?organomagnésien? de M. Grignard qui permet aujourd'hui au chimiste de faire des merveilles; pourtant les méthodes qu'il a inaugurées sont tellement universelles que les chimistes allemands disent couramment grignardiser, (grignardiren), comme nous disons oxyder ou sulfater. Ainsi voilà des oeuvres d'une capitale importance qui sont condamnées à rester inconnues, en dehors du monde des spécialistes, et le public, qui se pame devant la grimace d'un mime ou le portrait d'un athlète, n'aurait même pas entendu prononcer les noms des plus grands savants de notre époque! Eh bien, grace aux prix Nobel, il conna?tra au moins ces noms; un jour, sans doute, il sortira des travaux de Grignard ou de Sabatier quelque antipyrine ou quelque pyramidon utilitaire; mais on saura, du moins, que si l'argent va aux uns, l'honneur, reste aux autres; et, comme disait Coppée, je ne trouve pas cela si ridicule. (A suivre). ______________________________________________________________________
Annonces diverses
Avis.--Les personnes qui auraient déposé au Bureau du Journal, à la Mairie, des réponses aux annonces parues dans les numéros antérieurs à celui du dimanche 30 avril, sont priées de les renouveler, car celles qui n'ont pas été prises par les intéressés, ont été détruites par l'incendie de l'H?tel de Ville.
--Les annonces et réponses aux annonces sont re?ues au Bureau du Journal, spécialement installé à cet effet à la Préfecture (entrée par la grille, place de la République).
Bottin dentiste, 2l ans, 2, rue H?pital-Militaire. Réinstallé définitivement 15, r. St-Augustin, près les Halles Centrales. Spécialité Extraction dents sans douleur.
--Bijouterie-Horlogerie-Orfèvrerie ?A la Perle d'Or?. 46, r. Esquermoise. Maison de
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