avec les colons;
Art. 134.--Les entreprises de colonisation joindront �� leur demande de concession de terres une copie des contrats pass��s ou �� passer avec les colons, pour ��tre approuv��s par le gouvernement argentin; une copie de leurs statuts pour les soci��t��s anonymes ou de leur constitution pour les soci��t��s en commandite, ou autres. Art. 135.--Pour assurer l'accomplissement de leurs obligations, les entreprises d��poseront �� une banque de Buenos-Ayres la somme de 2,000 piastres fortes (10,000 francs) ou bien une caution pour pareille somme, accept��e par le gouvernement sans pr��judice de la caducit�� du contrat, s'il y avait lieu;
Art. 136.--Les autorit��s civiles, de police et militaires, ��tablies dans les colonies, seront sous la d��pendance du gouvernement national.
Art. 137.--Le gouvernement reste charg�� de l'��tablissement des services publics, religieux, judiciaires et d'instruction primaire dans les colonies;
Art. 138.--Un sept pour cent de garantie du capital employ�� �� la construction des chemins de fer dans les territoires nationaux, sera accord�� par le gouvernement aux entrepreneurs, soit que la construction se fasse s��par��ment ou conjointement avec l'entreprise coloniale.
* * * * *
Les frais de construction du chemin de fer ne seront pas relativement consid��rables, si l'on consid��re que cette construction se fera sur un pays de plaine o�� le bois abonde, ce qui n'existe pas dans la Pampa, de Buenos-Ayres. Les ��tudes pr��paratoires prouveront que l'entreprise est de facile ex��cution et d'une grande importance par les r��sultats qu'elle est appel��e �� produire. Je puis affirmer qu'une grande partie des actions pourront se placer �� Buenos-Ayres, o�� existent de grands capitaux et que leur n��gociation �� la Bourse de cette ville ouvrira un vaste champ �� la sp��culation.
Nous terminons ici nos explications sur le facteur terre et son satellite le chemin de fer, qui ��l��ve sa puissance. C'est le premier terme de notre formule. Nous allons passer �� l'exposition du deuxi��me facteur, le capital, ��l��ment qui, jusqu'�� ce jour, a ��t�� n��glig�� et appliqu�� en grande disproportion dans les op��rations de colonisation, et qui, ��lev�� �� sa puissance dans notre syst��me, est appel�� �� produire des r��sultats incalculables, en permettant d'ajouter au produit agricole du colon le produit si consid��rable de l'industrie de l'��l��ve du b��tail, facile �� faire sur une grande ��chelle dans ces plaines herbac��es �� grands espaces, o�� les contenances des domaines s'expriment par lieues carr��es, et les t��tes de b��tail de production par milliers; o�� l'industrie de l'��l��ve du b��tail se pratique sans frais de pr��paration de fourrages, ni de construction d'��tables, les animaux se nourissant et vivant toujours dehors; industrie qui donne, en g��n��ral, un produit net de 33 %, les frais d��duits; et qui, dans notre syst��me, rapportera bien davantage, le travailleur agricole, concourant �� l'op��ration, ��tant charg�� de cette partie de travail et des soins �� donner �� cette industrie.
DEUXI��ME FACTEUR
Le Capital, ayant pour agent une Soci��t�� anonyme ou en commandite.
Le travail de l'homme, appliqu�� �� la culture du sol, r��duit aux seuls efforts de ses bras serait improductif, ou bien peu productif, s'il ne s'aidait d'instruments, d'outils, de machines, propres �� accro?tre la production: ces instruments de travail sont surtout indispensables au cultivateur-colon, �� qui on livre un vaste domaine de cinquante hectares �� exploiter. Ces instruments, ces outils, ces machines, constituent ce qu'on appelle le mat��riel agricole, autrement dit l'outillage du cultivateur. Cet outillage repr��sente une valeur que l'on d��signe sous le nom de Capital mobilier. Or, le cultivateur qui ��migre, le cultivateur pauvre surtout, celui au sort duquel nous nous int��ressons, n'emporte pas avec lui ce capital mobilier, ni m��me l'argent pour se le procurer. Il est donc indispensable de le lui fournir. C'est ce que nous faisons dans notre syst��me de colonisation, sous le titre d'avances remboursables �� des ��poques d��termin��es assez ��loign��es.
�� ce capital, repr��sent�� par l'outillage, nous ajoutons d'autres objets de premi��re n��cessit��, tels que l'abri ou habitation, les semences, la subsistance, durant la premi��re ann��e en attendant la r��colte... L'ensemble de ces d��penses, nous en ��valuons la valeur �� 2,500 francs. L'article 88, paragraphe 2 de la loi sur la colonisation, ��l��ve le chiffre de ces avances �� 5,000 francs (mille piastres fortes), mais il y comprend le b��tail de travail, que nous rapportons �� une autre cat��gorie d'avances, sous le titre de cheptel. Ces avances, nous les classons sous la d��nomination d'avances improductives, parce que, sauf l'int��r��t de dix pour cent prescrit par le paragraphe 5 de l'article 98, elles ne produisent aucun b��n��fice �� l'entreprise de colonisation, et nous classons, sous le titre d'avances productives, celles qui se rattachent �� l'industrie de l'��l��ve du b��tail, dont le produit est partag�� entre le colon et l'entreprise. Cette seconde cat��gorie d'avances, dite productive, comprend 500 brebis, 20 vaches, 5 juments; elle est destin��e �� augmenter la production au profit du colon et de l'entreprise, sous le titre de cheptel.
C'est la premi��re fois, ��
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