de la partie de cette loi qui s'applique aux entreprises particuli��res de colonisation. La loi homestead Lau, de l'Am��rique du Nord, se bornait �� c��der o�� �� vendre �� bas prix des terres aux colons. Dans notre syst��me de colonisation, en 1853, nous ajoutions, �� la concession d'un vaste terrain, des avances remboursables, consistant en une habitation, la subsistance durant la premi��re ann��e, les outils agricoles indispensables au colon. La loi argentine du 6 octobre 1876 a adopt�� ce syst��me; aujourd'hui, nous venons le compl��ter, en le r��gularisant, en l'��levant �� un plus haut degr�� de puissance productive, par un bon choix de familles agricoles et par l'emploi d'un capital suffisant pour permettre au colon de faire de la colonisation une industrie des plus productives pour lui, pour les entrepreneurs, pour le gouvernement lui-m��me, ce qui est le perfectionnement de l'oeuvre ��conomique de la colonisation, comme le prouveront les r��sultats immenses que notre syst��me produira.
BASES POUR SERVIR AUX ENTREPRISES DE COLONISATION DANS LES TERRITOIRES NATIONAUX & PROVINCIAUX DE LA R��PUBLIQUE ARGENTINE
Une des premi��res conditions de toute colonisation, c'est que le pays que l'on veut coloniser offre des garanties d'ordre et de paix, une situation hygi��nique et climat��rique, sans danger pour la vie des colons, o�� enfin r��gnent et se d��veloppent �� l'aise le progr��s et la prosp��rit��. Or, toutes ces conditions se trouvent aujourd'hui r��unies dans la R��publique Argentine.
Situ��e entre les 22��me et 53��me degr��s de latitude de l'h��misph��re sud, limit��e �� l'ouest par la cha?ne des cordill��res, sur une longueur de six cents lieues et arros��e au sud-est et �� l'est par les eaux de l'Oc��an atlantique, sur une ��tendue de pr��s de quatre cents lieues, jouissant du b��n��fice de tous les climats, tropical au nord, temp��r�� au centre, glacial au sud, la R��publique Argentine offre au travail du cultivateur europ��en le plus vaste, le plus fructueux champ d'exploitation qui existe sur le globe.
Un territoire de cent mille lieues carr��es[4] quatre fois plus ��tendu que celui de la France, dont quarante mille appartiennent �� l'��tat, formant huit territoires; une population r��duite de 1,852,029 habitants, une terre vierge des plus fertiles,--5,116,029 t��tes de b��tail,--1,534,478 chevaux et juments,--45,511,351 brebis ou moutons, ��valu��s �� 364,090,860 francs. (Recensement de 1875).... Voil��, en gros, le pays que le gouvernement argentin veut coloniser, en le livrant �� l'activit�� du travailleur agricole europ��en, et pour quel objet il a promulgu�� une loi dont nous ferons conna?tre plus loin les principales dispositions.
Le moment est on ne peut plus favorable pour cette entreprise.
Les questions d'ordre politique int��rieur ont ��t�� r��solues par la constitution f��d��rale de 1853, qui maintient unies les quatorze provinces argentines, sous la protection d'un gouvernement national fort et respect��, disposant de la force publique et de toutes les ressources nationales. La question de la capitale de la R��publique, qui a tenu durant vingt ans les Argentins dans un ��tat d'agitation passionn��e, a ��t�� r��solue, il y a deux ans, par la cession au gouvernement national de la riche cit�� de Buenos-Ayres, avec ses trois cent mille habitants, ses ��tablissements publics, ses immenses ressources et son port de commerce visit�� chaque ann��e par les navires de toutes les nations du globe. Les Indiens, qui occupaient l'immense et fertile plaine des Pampes et qui, durant des si��cles, furent la terreur des ��leveurs de b��tail des provinces de Buenos-Ayres, Santa-F��, Cordova, Saint-Louis et Mendosa, ont disparu et sont tenus �� distance par la ligne militaire de la fronti��re, �� la suite d'une exp��dition arm��e, habilement dirig��e par le g��n��ral Roca, Pr��sident actuel de la R��publique. Huit mille Indiens avec leurs caciques faits prisonniers, un grand territoire conquis, la confiance r��tablie parmi les ��leveurs de b��tail des provinces voisines... tels ont ��t�� les r��sultats de cette heureuse et importante exp��dition sur les Indiens, dont la race tend �� dispara?tre sous l'action de la mis��re et de la maladie. Enfin, la question des fronti��res avec le Chili, qui, depuis soixante ans, pr��occupaient les esprits de l'un et de l'autre c?t�� des Andes, s'est termin��e par un trait�� de limites sign�� en juillet 1881.
Ces trois importantes questions--choix de Buenos-Ayres pour capitale de la R��publique,--conqu��te de plusieurs territoires sur les Indiens,--trait�� de limites avec le Chili, se trouvant heureusement r��solues, la paix et l'ordre ��tant assur��s, une ��re de prosp��rit�� d'une port��e incalculable s'ouvre aujourd'hui pour la R��publique Argentine. Cette ��re s'est d��j�� manifest��e pour tous ceux qui jugent sans passion la marche des affaires dans ce pays. Le tableau de sa situation ��conomique, commerciale et financi��re, formul�� en chiffres statistiques dans le Message du Pr��sident de la R��publique, �� l'ouverture du congr��s le 7 mai dernier (1882), est la preuve ��clatante de ce fait.
D'apr��s ce Message, le commerce international pendant l'ann��e 1881 s'est ��lev�� au chiffre de 582,155,035 francs, avec 14 pour cent d'augmentation sur celle de 1880. Il promet de
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