les Cocod��s, dit Michel en riant et en r��p��tant une plaisanterie qui ��tait spirituelle �� Elbeuf.
Il y eut encore un silence, puis M. Eck se levant, vint aupr��s de madame Adeline:
--Est-ce que je bourrais fous tire un mot en barticulier?
Passant la premi��re, madame Adeline le conduisit dans le salon.
IV
--Quelle mauvaise nouvelle lui apportait-on?
Ce fut la question que madame Adeline, troubl��e, se posa, mais qu'elle eut la force, cependant, de retenir pour elle.
Bien qu'elle n'e?t aucune raison de se d��fier de M. Eck, qu'elle savait droit en affaires, brave homme et bonhomme dans les relations de la vie, elle avait ��t�� si souvent, en ces derniers temps, frapp��e de coups qui s'abattaient sur elle �� l'improviste et tombaient pr��cis��ment d'o�� on n'aurait pas d? les attendre, qu'elle se tenait toujours et avec tous sur ses gardes, inqui��te et craintive.
Dans la ville, on disait que les Eck et Debs tentaient depuis longtemps des essais pour fabriquer la nouveaut�� m��caniquement et en grand comme ils fabriquaient le drap lisse: ��tait-ce l�� la cause de cette visite ��trange? Dans ces Alsaciens ing��nieux qui savaient si bien s'outiller et qui r��ussissaient quand tant d'autres ��chouaient, allait-elle rencontrer des concurrents qui rendraient plus difficile encore la marche de ses affaires!
Etait-ce un danger mena?ant leur maison ou la situation politique de son mari qu'il venait lui signaler dans un sentiment de bienveillance amicale?
De quelque c?t�� que cour?t sa pens��e, elle ne voyait que le mauvais sans admettre le bon ou l'heureux; et ce qui augmentait son trouble, c'��tait de voir l'embarras qui se lisait clairement sur cette physionomie ordinairement ouverte et gaie.
Elle s'��tait assise en face de lui, le regardant, l'examinant, et elle attendait qu'il commen?at; ce qu'il avait �� dire ��tait donc bien difficile?
Enfin il se d��cida:
--Quand nous nous sommes expatri��s pour fenir �� Elpeuf, nous n'afons pas drouv�� ici tout le monde bien tispos�� �� nous recevoir. On tisait: ?Qu'est-ce qu'ils fiennent faire; nous n'afons bas pesoin t'eux? M. Ateline n'a bas ��t�� parmi ceux-l��, au gontraire, il n'a ob��i qu'�� un sentiment patriotique pour les exil��s et aussi pour sa ville o�� nous apportions du trafail; et cela, matame, nous a ��t�� au coeur; tans la position o�� nous ��tions, quittant notre pays, recommen?ant la vie �� un age o�� beaucoup ne bensent blus qu'au repos, nous afons ��t�� heureux de troufer une main loyalement ouferte.
Ces paroles n'indiquaient rien de mauvais, l'inqui��tude de madame Adeline se d��tendit.
--Quand l'ann��e terni��re, continua M. Eck, nous afons eu le chagrin de perdre mon peau-fr��re Debs, nous afons encore retrouv�� M. Ateline. Fous safez ce qui s'est pass�� �� ce moment et comment des gens se sont r��cus��s pour ne pas lui faire des fun��railles convenables; on tisait: ?Quel besoin d'honorer ce chuif qui est fenu nous faire concurrence?? Toutes sortes de mauvais sentiments s'��taient ��lev��s contre le chuif autant que contre le fabricant, et ceux-l�� m��mes qui auraient d? se mettre en avant se sont mis en arri��re. M. Ateline ��tait alors �� Baris, retenu bar les travaux de la Chambre, et il bouvait tr��s pien y rester s'il avait foulu. Mais, aferti de ce qui se passait ici,--peut-��tre m��me est-ce bar fous, matame?
--Il est vrai que je lui ai ��crit.
M. Eck se leva et avec une ��motion grave il salua respectueusement:
--J'aime �� safoir, comme je m'en toutais, que c'est fous. Enfin, aferti, il a quitt�� Baris et sur cette tombe, lui d��put��, il n'a pas craint de tire ce qu'il pensait d'un honn��te homme qui avait apport�� ici une industrie faisant vivre blus de mille personnes, dans une ville o�� il y a tant de mis��re. Et pour cela il a trouv�� des paroles qui retentissent toujours dans notre coeur, le mien et celui de tous les membres de notre famille.
Il fit une pause, ��mu bien manifestement par ces souvenirs; puis reprenant:
--Ne fous temantez pas, matame pourquoi je rappelle cela; fous allez le savoir; c'est pour fous le tire que je bous ai demand�� ce moment d'entretien bartigulier. Apr��s ces exbligations, fous gomprenez quelle estime nous avons pour M. Ateline et tans quels termes nous barlons de lui: ma m��re, ma soeur, ma femme, mes fils, mes nefeux et moi-m��me; il n'est bersonne �� Elpeuf pour qui nous avons autant d'estime et, permettez-moi le mot, autant d'amiti��. Ce qui vous touche nous int��resse et pien souvent nous nous sommes r��chouis en apprenant une ponne affaire pour fous, comme nous nous sommes afflig��s en en apprenant une mauvaise:--ainsi celle de ces Bouteillier.
Peu �� peu, madame Adeline s'��tait rassur��e: tout cela ��tait dit avec une bonhomie et une sympathie si ��videntes que son inqui��tude devait se calmer comme elle s'��tait en effet calm��e; mais �� ces derniers mots, qui semblaient une entr��e en mati��re pour une question d'argent, ses craintes la reprirent. Ces protestations de sympathie et d'amiti��

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