The Lake, by George Moore
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Title: The Lake
Author: George Moore
Release Date: February 26, 2004 [eBook #11304]
Language: English
Character set encoding: ISO-8859-1
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THE LAKE
BY GEORGE MOORE
1921
LONDON: WILLIAM HEINEMANN
��P?TRE D��DICATOIRE
17 Ao?t, 1905.
MON CHER DUJARDIN,
Il se trouve que je suis �� Paris en train de corriger mes ��preuves au moment o�� vous donnez les derni��res retouches au manuscrit de 'La Source du Fleuve Chr��tien,' un beau titre--si beau que je n'ai pu m'emp��cher de le 'chipper' pour le livre de Ralph Elles, un personnage de mon roman qui ne parait pas, mais dont on entend beaucoup parler. Pour vous d��dommager de mon larcin, je me propose de vous d��dier 'Le Lac.' Il y a bien des raisons pour que je d��sire voir votre nom sur la premi��re page d'un livre de moi; la meilleure est, peut-��tre, parceque vous ��tes mon ami depuis 'Les Confessions d'un Jeune Anglais' qui ont paru dans votre jolie Revue Ind��pendante; et, depuis cette bienheureuse ann��e, nous avons caus�� litt��rature et musique, combien de fois! Combien d'heures nous avons pass��s ensemble, causant, toujours causant, dans votre belle maison de Fontainebleau, si fran?aise avec sa terrasse en pierre et son jardin avec ses gazons maigres et ses all��es sablonneuses qui serpentent parmi les grands arbres forestiers. C'est dans ce jardin �� l'or��e de la for��t et dans la for��t m��me, parmi la m��lancolie de lat nature primitive, et �� Valvins ou demeurait notre vieil ami Mallarm��, triste et charmant bonhomme, comme le pays du reste (n'est-ce-pas que cette tristesse croit depuis qu'il s'en est all��?) que vous m'avez entendu raconter 'Le Lac.'
A Valvins, la Seine coule silencieusement tout le long des berges plates et graciles, avec des peupliers align��s; comme ils sont tristes au printemps, ces peupliers, surtout avant qu'ils ne deviennent verts, quand ils sont rougeatres, pos��s contre un ciel gris, des ombres immobiles et ternes dans les eaux, dix fois tristes quand les hirondelles volent bas! Pour expliquer la tristesse de ce beau pays parsem�� de chateaux vides, hant�� par le souvenir des f��tes d'autrefois, il faudrait tout un orchestre. Je l'entends d'abord sur les violons; plus tard on ajouterait d'autres instruments, des cors sans doute; mais pour rendre la tristesse de mon pauvre pays l�� bas il ne faut drait pas tout cela. Je l'entends tr��s bien sur une seule flute plac��e dans une ?le entour��e des eaux d'un lac, le joueur assis sur les vagues ruines d'un r��duit gallois ou bien Normand. Mais, cher ami, vous ��tes Normand et peut-��tre bien que ce sent vos anc��tres qui out pill�� mon pays; c'est une raison de plus pour que je vous offre ce roman. Acceptez-le sans le conna?tre davantage et n'essayez pas de le lire; ne vous donnez pas la peine d'apprendre l'anglais pour lire 'Le Lac'; que le lac ne soit jamais travers�� par vous! Et parce que vous allez rester fatalement sur le bord de 'mon lac' j'ai un double plaisir �� vous le d��dier. Lorsqu'on d��die un livre, on pr��voit l'heure o�� l'ami le prend, jette un coup d'oeil et dit: 'Pourquoi m'a-t-il d��di�� une niaiserie pareille?' Toutes les choses de l'esprit, sauf les plus grandes, deviennent niaiseries t?t ou tard. Votre ignorance de ma langue m'��pargne cette heure fatale. Pour vous, mon livre sera toujours une belle et noble chose. Il ne peut jamais devenir pour vous banal comme une ��pouse. II sera pour vous une vierge, mieux qu'une vierge, il sera pour vous une demi-vierge. Chaque fois que vous l'ouvrirez, vous penserez �� des ann��es ��coul��es, au jardin o�� les rossignols chantent, a la for��t o�� rien ne se passe sauf la chute des feuilles, �� nos promenades �� Valvins pour voir le cher bonhomme; vous penserez �� votre jeunesse et peut-��tre un peu �� la mienne. Mais je veux que vous lisiez cette d��dicace, et c'est pour cela que je l'ai ��crite en fran?ais, dans un fran?ais qui vous est tr��s familier, le mien. Si je l'��crivais en anglais et le faisais traduire dans le langage �� la derni��re mode de Paris, vous ne retrouveriez pas les accents barbares de votre vieil ami. Ils sont barbares, je le con?ois, mais il y a des chiens qui sont laids et que l'on finit par aimer.
Une poign��e de mains,
GEORGES MOORE.
PREFACE
The concern of this preface is with the mistake that was made when 'The Lake' was excluded from the volume entitled 'The Untilled Field,' reducing it to too slight dimensions,
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