Tartarin de Tarascon | Page 9

Alphonse Daudet
Contes du lundi, 1873. Les Femmes d'artistes, premi��re s��rie (not continued), 1874. Fromont jeune et Risler a?n��, 1874. Robert Helmont, 1874. Jack, 1876. Le Nabab, 1877. Les Rois en exil, 1879. Numa Roumestan, 1881. L'��vang��liste, 1883. Sapho, 1884. Tartarin sur les Alpes, 1885. La Belle Nivernaise, 1886. La D��fense de Tarascon, 1886. Trente Ans de Paris, 1888. L'Immortel, 1888. Souvenirs d'un homme de lettres, 1888. Port Tarascon, 1890. Ros�� et Ninette, 1892. Entre les frises et la rampe, 1894. La Petite Paroisse, 1895. La F��dor, 1897. Le Tr��sor d'Arlatan, 1897. Soutien de famille, 1898. Notes sur la vie, publi�� par Mme A. Daudet, 1899.
PLAYS
La Derni��re Idole, 1862 (with E. L'��pine). Les Absents, 1864. L'oeillet blanc, 1865 (with E. Manuel). Le Fr��re a?n��, 1867 (with E. Manuel). Le Sacrifice, 1869. Lise Tavernier, 1872. L'Arl��sienne, 1872. Fromont jeune et Risler a?n��, 1876 (with A. Belot). Le Char, 1878 (with P. Ar��ne). Le Nabab, 1880 (with P. Elz��ar). Jack, 1881 (with H. Lafontaine). Sapho, 1885 (with A. Belot). Numa Roumestan, 1887. La Lutte pour la vie, 1889 (taken from "L'Immortel"). l'Obstacle, 1890. La Menteuse, 1892 (with L. Hennique).

A MON AMI GONZAGUE PRIVAT

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R��nald L��vesque, for DISTRIBUTED PROOFREADERS AND GUTENBERG PROJECT.

TARTARIN DE TARASCON
_En France tout le monde est un peu de Tarascon_.

PREMIER ��PISODE

A TARASCON
I
Le jardin du baobab.
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Ma premi��re visite �� Tartarin de Tarascon est rest��e dans ma vie comme une date inoubliable; il y a douze ou quinze ans de cela, mais je m'en souviens mieux que d'hier. L'intr��pide Tartarin habitait alors, �� l'entr��e de la ville, la troisi��me maison [5]�� main gauche sur le chemin d'Avignon. Jolie petite villa tarasconnaise avec jardin devant, balcon derri��re, des murs tr��s blancs, des persiennes vertes, et sur le pas de la porte une nich��e de petits Savoyards jouant �� la marelle ou dormant au bon soleil, la t��te sur leurs bo?tes �� cirage.
[10]Du dehors, la maison n'avait l'air de rien.
Jamais on ne se serait cru devant la demeure d'un h��ros. Mais quand on entrait, coquin de sort!...
De la cave au grenier, tout le batiment avait l'air h��ro?que, m��me le jardin!...
[15]O le jardin de Tartarin, il n'y en avait pas deux comme celui-l�� en Europe. Pas un arbre du pays, pas une fleur de France; rien que des plantes exotiques, des gommiers, des calebassiers, des cotonniers, des cocotiers, des manguiers, des bananiers, des
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palmiers, un baobab, des nopals, des cactus, des figuiers de Barbarie, �� se croire en pleine Afrique centrale, �� dix mille lieues de Tarascon. Tout cela, bien entendu, n'��tait pas de grandeur naturelle; ainsi les cocotiers n'��taient gu��re plus gros que des [5]betteraves, et le baobab (arbre g��ant, arbos gigantea) tenait �� l'aise dans un pot de r��s��da; mais c'est ��gal! pour Tarascon c'��tait d��j�� bien joli, et les personnes de la ville, admises le dimanche �� l'honneur de contempler le baobab de Tartarin, s'en retournaient pleines d'admiration.
[10]Pensez quelle ��motion je dus ��prouver ce jour-l�� en traversant ce jardin mirifique!... Ce fut bien autre chose quand on m'introduisit dans le cabinet du h��ros.
Ce cabinet, une des curiosit��s de la ville, ��tait au fond du jardin, ouvrant de plain-pied sur le baobab par une porte [15]vitr��e.
Imaginez-vous une grande salle tapiss��e de fusils et de sabres, depuis en haut jusqu'en bas; toutes les armes de tous les pays du monde: carabines, rifles, tromblons, couteaux corses, couteaux catalans, couteaux-revolvers, couteaux-poignards, krish [20]malais, fl��ches cara?bes, fl��ches de silex, coups-de-poing, casse-t��te, massues hottentotes, lazos mexicains, est-ce que je sais!
Par l��-dessus, un grand soleil f��roce qui faisait luire l'acier des glaives et les crosses des armes �� feu, comme pour vous donner encore plus la chair de poule.... Ce qui rassurait un [25]peu pourtant, c'��tait le bon air d'ordre et de propret�� qui r��gnait sur toute cette yataganerie. Tout y ��tait rang��, soign��, bross��, ��tiquet�� comme dans une pharmacie; de loin en loin, un petit ��criteau bonhomme sur lequel on lisait:
Fl��ches empoisonn��es, n'y touchez pas!
[30]Ou:
Armes charg��es, m��fiez-vous!
Sans ces ��criteaux, jamais je n'aurais os�� entrer.
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Au milieu du cabinet, il y avait un gu��ridon. Sur le gu��ridon, un flacon de rhum, une blague turque, les Voyages du capitaine Cook, les romans de Cooper, de Gustave Aimard, des r��cits de chasse �� l'ours, chasse au faucon, chasse �� l'��l��phant, [5]Etc....
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