le fond, en effet, ne saurait perdre �� ��tre trait�� sous une allure litt��raire par un homme d'esprit, conteur expert, et qui comme tel, n'en a ��t�� que mieux �� m��me de donner de l'entrain �� ses relations d'essais, d'aventures, de doctrines oppos��es et de solutions multiples.
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AVENTURES ET EMBUSCADES. Histoire d'une colonisation au Br��sil. Un vol. In-12 2 fr.
Le titre de cet ouvrage indique son genre mouvement�� et la nature d'int��r��t qu'il provoque. Son sous-titre en dit l'objet d'une mani��re g��n��rale, mais ne peut, en aucune sorte, faire pressentir le but ��lev�� que s'est propos�� l'auteur. En peignant avec une consciencieuse exactitude les moeurs des naturels du Br��sil, et en relatant les travaux d'un colonisateur tout �� la fois prudent et hardi alliant la sagesse avec la valeur, il s'est surtout attach�� �� faire ressortir l'influence bienfaisante du christianisme sur les populations des contr��es vierges de l'Am��rique du Sud. Dans ce dessein, il met en pr��sence des hordes sauvages dont il repr��sente les rivalit��s implacables, une poign��e d'��migrants, les uns libres et chr��tiens, Portugais, fuyant les pers��cutions du redoutable Pombal, apr��s le m��morable tremblement de terre de Lisbonne, les autres esclaves, n��gres r��cemment arriv��s d'Afrique, allant de concert �� la recherche d'une patrie nouvelle. La donn��e de l'ouvrage est historique comme l'on voit, l'��tude ethnologique est constante, les conclusions d'ordre sup��rieur sont les fusions des races et leur r��g��n��ration pacifique par la propagation de la foi.
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LES L��GENDES DE LA MER. 1 vol. in-12 2 fr.
G. DE LA LANDELLE
SANS-PEUR LE CORSAIRE
PARIS
REN�� HATON, LIBRAIRE-��DITEUR 35, RUE BONAPARTE, 35
1886
Tous droits r��serv��s
SANS-PEUR LE CORSAIRE
I
L'AMAZONE ET LE LION.
Sur la cr��te de la falaise �� pic, l'��clair,--au milieu des brisants battus par les lames du large, le tonnerre, ?le tonnerre �� la voile? disaient les matelots.
L��-haut, au ras des pr��cipices, la grace, une jeune amazone se d��tachant en silhouette sur le ciel bleu d'Espagne;--en bas, dans le chaos, le courage, un hardi capitaine, le lion des ouragans, se confondant, lui, son l��ger navire et ses toiles ouvertes �� la brise, avec les rochers noirs et leur ��cume iris��e.
Dans le ciel, l'azur serein,--au ras des flots, des milliers d'arcs-en-ciel mouvants.
Pas un nuage. Le soleil flamboyait; et ses rayons se subdivisant �� l'infini dans les jets de l'onde, le lion, qui semblait courir droit au naufrage, voguait �� travers toutes les couleurs chatoyantes du prisme; tandis que l'amazone, sur son coursier emport�� le mors aux dents, s'en allait fulgurante, rasant les bords escarp��s de droite et de gauche, vers la pointe extr��me de la falaise.
Deux catastrophes imminentes! Des ��blouissements radieux! Splendide, mais horrible!
Quelles imprudences! Quelle t��m��rit��! D��lire et d��mence!
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Des groupes sinistres ricanaient au bas du morne:
--Belles ��paves tout �� l'heure!
--Il est bien joli le brig corsaire fran?ais, et nous savons tous qu'il y a dans sa coque de riches affaires �� cueillir.
--Par-dessus le march��, on tirera de jolis profits de la chute de la senorita et de son petit cheval du P��rou, tout capara?onn�� d'ornements d'argent et d'or, �� la mode des Incas.
--A-t-elle son beau collier de perles?
--A-t-elle sa ceinture royale?
--Elle va si vite qu'on n'en voit rien; mais on peut ��tre s?r que bijoux de grand prix ne lui manquent pas.
--Le brig de Sans-Peur le Corsaire est bond�� de tr��sors.
--Et cette nuit, il vient encore de piller des Anglais.
--Est-ce bien s?r?
--On a entendu le canon, voil��!
--La bague enrichie de diamants de dona Isabelle vaut bien au moins deux sacs de doublons?
--Oh! la belle journ��e qui commence!
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D��lire et d��mence peut-��tre; double course vertigineuse!
Mais d'une part de nobles et de grands desseins, comme de l'autre d'abjectes convoitises.
Dans l'iris de l'��cume saline, un h��ros sublime de sang-froid, et sur cette falaise abrupte une c��leste cr��ature digne d'��tre prot��g��e par les anges de la Puret��, de la Pi��t�� filiale, de la Reconnaissance, de tous les sentiments g��n��reux.
Belle, svelte, gracieuse,--belle d'une beaut�� inconnue m��me dans les Espagnes,--svelte comme le palmier indien,--plus gracieuse que l'oiseau du paradis,--dona Isabelle avait pour mobile l'amour de sa lointaine patrie, le souvenir pieux de son noble a?eul. La fille des Incas esp��rait, fr��missante; elle avait trembl�� pour celui en qui elle retrouverait un lib��rateur. Certes! elle ob��it �� un mouvement irr��fl��chi, lorsque apr��s ses ferventes pri��res, r��veill��e en sursaut par le canon, elle s'��lan?a de son prie-Dieu sur son coursier p��ruvien;--certes, ce fut avec une sorte de d��lire qu'elle prit l'abrupt chemin de la falaise, et qu'elle osa stimuler la vitesse de sa fougueuse monture, au point d'��tre ensuite incapable de la ma?triser;--mais rien dans cette ame pieuse qui ne f?t louable. Son exaltation ��tait la religion des anc��tres. Elle se souvenait du vieux cacique Andr��s de Sa?ri, son a?eul, et l'image de l'h��ro?que Catalina, sa m��re, lui ��tait apparue disant:--?Oui! ma fille, c'est lui, c'est bien lui, c'est le Lion
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