vaste r��servoir dit jas, plac�� en avant des marais proprement dits, plus profond qu'eux et communiquant avec la mer par un canal ferm�� d'une ��cluse. On le remplit �� mar��e haute. Il est destin�� �� conserver l'eau, afin qu'elle d��pose ses impuret��s, et �� remplacer l'eau des autres bassins �� mesure qu'elle s'��vapore; 2�� du marais proprement dit ou salin, situ�� derri��re le jas et divis�� en une multitude de compartiments s��par��s par de petites chauss��es, destin��es �� multiplier les surfaces pour augmenter l'��vaporation, et �� recevoir des eaux de plus en plus concentr��es; ces compartiments communiquent entre eux, mais de mani��re que l'eau n'arrive d'une case �� une autre qu'apr��s avoir parcouru une longue suite de canaux.
On juge que le sel va bient?t cristaliser quand l'eau commence �� rougir; elle se couvre peu apr��s d'une pellicule de sel qui coule au fond. On retire le sel sur les petites chauss��s qui s��parent les cases, et l�� il commence �� s'��goutter. On r��p��te cette r��colte deux ou trois fois par semaine, depuis le mois de mai jusqu'au mois d'octobre.
Cette substance repr��sente la vie d'un grand nombre d'hommes, et mes compatriotes y figurent pour une proportion tr��s notable.
Le sel est le principal article de commerce entre l'Espagne et les ?les Saint-Pierre et Miquelon.
* * * * *
Ici le conf��rencier donne des d��tails sur les sujets suivants:
Commerce des ?les Saint-Pierre et Miquelon avec l'Espagne et la France.
Commerce avec le Canada et avec Terre-Neuve.
Nature et valeur des produits export��s �� Saint-Pierre et Miquelon par chaque province du Canada, notamment par celle de Qu��bec.
Navigation.
Puis il termine en disant:
J'ai pens�� que vous ne seriez pas fach��s d'entendre parler de ce coin de terre, dernier d��bris de la splendeur fran?aise dans l'Am��rique du Nord; et puis, comme le dit si ��loquemment mon noble ami Lord Dufferin en parlant de l'Islande, dans ses "Lettres de hautes latitudes," traduites en fran?ais par votre compatriote M. B��dard, le modeste archipel dont je vous ai entretenu "partage avec la puissance du Canada la m��me aurore aux teintes vermeilles, et, pendant l'hiver, est envelopp�� dans le m��me blanc manteau." Pour vous Canadiens-fran?ais en particulier, le sujet n'��tait pas tout-��-fait d��pourvu d'int��r��t. Vos p��res avant d'aborder sur les rives du Saint-Laurent, ont tous pass�� �� proximit�� des rocs des ?les Saint-Pierre et Miquelon, et on les aurait bien ��tonn��s alors, si on leur e?t dit qu'elles seraient un jour les derni��res et uniques sentinelles de la m��re-patrie dans ces eaux sillonn��es par tous les preux qui ont fond�� le Canada fran?ais ou l'ont d��fendu, les Cartier, les Champlain, les d'Iberville, etc., etc. Sic transit gloria mundi. Ainsi passent les gloires de ce monde. Mais une autre conqu��te n'a point arr��t�� dans leur essor les germes f��conds qui portaient en eux une nombreuse post��rit��. Les 60,000 colons jet��s dans ce pays par la France se sont multipli��s comme �� miracle, et tout donne lieu de croire qu'elle sera repr��sent��e un jour sur cette terre am��ricaine par un grand peuple qui parlera sa langue, et sera fier de se rattacher �� elle par ses origines.
Et comment pourrait-il en ��tre autrement! Jamais plus noble berceau ne fut offert �� une jeune nationalit��. Comment d��crire ce fleuve majestueux, ces for��ts solennelles, ces sites grandioses qui font du Canada un des beaux pays du monde! Vos hivers sont rudes, mais ils ne peuvent que d��velopper des corps vigoureux insensibles aux intemp��ries de l'air. Les nappes ��blouissantes de vos neiges ne contiennent pas de miasmes funestes �� la sant��, et dans vos larges campagnes, les poumons peuvent aspirer librement l'air le plus pur qui soit sous le soleil. En ��t��, une v��g��tation touffue, au feuillage luxuriant, savoureux pour ainsi dire, verse �� votre poitrine l'oxyg��ne �� pleins flots, tandis que les arbres r��sineux envoient, dans toutes les directions leurs senteurs salutaires.
D'immenses terrains, propices �� la culture, n'attendent que des mains diligentes pour rendre au centuple ce qu'on leur aura pr��t��. D��veloppez-vous donc, jeune rameau de la grande race latine; ��panouissez-vous sur cette terre aux horizons immenses, et devenez �� votre tour un arbre puissant aux racines plong��es dans un pass�� glorieux, �� la cime sa projetant vers un lumineux avenir.
THE ISLANDS
OF
SAINT-PIERRE AND MIQUELON.
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(Notes of a lecture given at the Institut Canadien, before the Quebec Geographical Society on the 29th April, 1880, by His Excellency the Count of Premio-Real, Consul General for Spain.)
Translated by Crawford Lindsay, chief English Translator, Legislative Assembly, Quebec.
How many persons in Europe and in America, even amongst those who lay claim to a certain amount of knowledge, are ignorant of the very names of those little islands, lost to sight on the coast of New-Foundland, that colossus of which they are the humble attendants.
How many Frenchmen are there to whom their name is unknown, and in whose minds they give rise
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