par le d��passer. En 1699, l'ex��cution par Louis XIV du voeu de Louis XIII, fit d��truire les bas-reliefs du rond-point, l'ancien ma?tre-autel, les stalles en boiseries du XIVe si��cle, le dais de la chasse Saint-Marcel et l'autel des ardens. Cette charmante d��coration, dont quelques rares dessins, tapisseries et gravures nous ont laiss�� l'aspect, fut remplac��e par la lourde architecture qui nous cache les belles colonnes du choeur. En 1725, le cardinal de Noailles fit refaire int��rieurement la rose, une partie du pignon et les clochetons du c?t�� du midi, en modifiant tous les profils et ornemens.
[Note 15: Sauval.--Histoire des Antiquit��s de Paris, t. I.]
Ce pr��lat, plein d'un z��le fatal au monument, fit abattre les saillies et gargouilles qui ornaient les contreforts, et qui servaient �� jeter les eaux pluviales; il les fit remplacer par des tuyaux en plomb.
L'ancien jub��, dont l'ensemble est indiqu�� dans une gravure de Viator et quelques fragmens dans un dessin curieux[16], fut d��truit par le cardinal de Noailles, qui le fit remplacer par une lourde d��coration dont la r��volution de 1789 a fait justice. C'est �� cette ��poque que l'��glise fut badigeonn��e pour la premi��re fois! Cet archev��que de Paris, nous devons lui rendre cette justice, ne borna pas ses soins �� embellir, suivant le go?t de son ��poque, l'��glise de Notre-Dame. En 1726, il fit refaire toute la couverture en plomb[17], quelques parties de la grande charpente, plusieurs arcs-boutans, les galeries, terrasses, et reconstruire la grande vo?te de la crois��e qui mena?ait ruine.
En 1741, les vitraux peints des fen��tres de la nef, qui repr��sentaient des ��voques et personnages de l'ancien testament, furent d��truits. En 1753, on enleva ��galement ceux du sanctuaire qui repr��sentaient le Christ entre la Vierge et saint Jean-Baptiste.
[Note 16: Bib. royale. Estampes.--Topographie, et Artifices de la perspective, de Viator, trad. Pellegrin.]
[Note 17: Poids total du plomb: 220,240 livres.]
Le chapitre de Notre-Dame fit briser ces verri��res, dont le p��re Dubreul parle comme d'une merveille; ce fut un certain Le Viel, ma?tre-vitrier, fort vers�� dans la th��orie de la peinture sur verre, auteur d'un Trait�� pratique et historique sur cet art[18], qui fut charg�� de remplacer cette magnifique d��coration par des verres blancs, entour��s de bordures fleurdelis��es. Nous ne savons si le sieur Le Viel comprenait ainsi la partie pratique et historique de son art; mais ce qu'il y a de curieux, c'est que ce malheureux ouvrier fut tellement satisfait de son oeuvre de destruction, qu'il peignit sur l'une des verri��res une longue inscription latine, dans laquelle il dit pompeusement que les vitraux ont ��t�� refaits en verres blancs de France, et les bordures en verres bleus de Boh��me; il termine ainsi: ?Le tout fait et peint par Pierre et Jean Le Viel fr��res, ma?tres-vitriers �� Paris.?
[Note 18: Curiosit��s de l'��glise de Paris, par M. C. P. G. 1765.]
Nous ne comprenons pas ce que le mot peint peut avoir �� faire ici. Cet acte de barbarie fut malheureusement r��p��t�� bien des fois, �� cette ��poque, dans nos cath��drales. Les chapitres voulurent trouver leurs ��glises trop sombres; �� Chartres, �� Paris, �� Reims, et dans cent autres ��difices, les verres blancs remplac��rent les verri��res peintes, et le badigeonnage acheva d'enlever �� nos temples leur myst��rieuse obscurit��. Mais, �� Notre-Dame, on ne se contenta pas de briser les vitraux; les meneaux des grandes crois��es furent encore recoup��s, retaill��s de la fa?on la plus d��plorable, sans doute pour donner plus d'��clat et de d��veloppement aux nouveaux vitraux peints des sieurs Leviel.
Ce fut probablement peu de temps apr��s cette derni��re destruction que fut enlev�� le curieux vitrail du XIVe si��cle, plac�� dans la chapelle d'Harcourt[19].
[Note 19: Ce vitrail repr��sentait la cour c��leste des papes, des empereurs, des rois, des reines, des l��gats, des cardinaux, des archev��ques, des ��v��ques, des religieux et religieuses de diff��rens ordres. Il n'en existe plus qu'une description dans les Curiosit��s de l'��glise de Paris.]
Nous voici arriv��s �� l'une des mutilations les plus importantes de l'��glise Notre-Dame; nous voulons parler de celle qu'a subie la porte principale du portail actuel. Ce fut le 1er juillet 1771 que Soufflot posa la premi��re pierre de la nouvelle construction, chose monstrueuse qui co?ta la destruction de la figure du Christ, pos��e sur le trumeau du milieu, et d'une partie du beau bas-relief repr��sentant le Jugement dernier. Cet architecte avait d��j�� marqu�� son passage �� Notre-Dame, en 1756, par la construction de la nouvelle sacristie, qui vient si lourdement s'accoler aux chapelles m��ridionales de la cath��drale. C'est vers la m��me ��poque, en 1766, que fut construite la grande cave pratiqu��e sous la nef depuis les piliers de la tour jusqu'�� ceux du transcept. En 1772, le chapitre fait restaurer �� ses frais plusieurs des figures qui d��corent les voussures de la porte de la Vierge, sur la fa?ade occidentale[20]. �� partir de cette ��poque, les destructions deviennent si fr��quentes
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