premi��re, les galeries sup��rieures n'ont pas ��t�� termin��es.
Des arcs doubleaux, engag��s dans les murs qui les ferment aujourd'hui, feraient penser que ces galeries devaient ��tre doubles comme les bas-c?t��s; quoi qu'il en soit, elles ont ��t�� bouch��es provisoirement, et avec assez peu de soin, lorsque dans le XIIIe si��cle les travaux furent repris avec une grande activit��.
Du reste, il y a cela de remarquable dans cette premi��re construction de l'��glise Notre-Dame, depuis 1161 jusqu'en 1196, mort de Maurice, que pendant cette p��riode on peut suivre une des transitions les plus curieuses de l'art chr��tien.
Le choeur, par lequel l'��v��que fondateur commen?a son oeuvre, est encore empreint du caract��re roman, et la nef construite �� la fin de sa vie, ou peu de temps apr��s sa mort, est d��j�� soumise au go?t gothique.
Un fait int��ressant nous donne la date de la construction de la belle fa?ade occidentale.
Leboeuf nous apprend que c'est en 1218 que l'on abattit la vieille ��glise St-��tienne, qui g��nait la construction de la partie m��ridionale de la nouvelle basilique, et que le bas-relief du tympan de la porte Ste-Anne, sur la fa?ade de Notre-Dame, provient de cette vieille ��glise, ainsi que les statues qui d��coraient le parvis de cette porte avant 1793[7].
[Note 7: Ces statues, donn��es par Montfaucon dans la monarchie fran?aise, comme celles des rois de France, ��taient, ainsi que le disent tr��s bien Leboeuf et Corrozet, celles des rois de Juda.]
L'ann��e de la d��molition de l'��glise Saint-��tienne, et le replacement des sculptures qui la d��coraient, �� la porte Sainte-Anne, nous donnent la date positive de la construction de la fa?ade occidentale de Notre-Dame, ce qui du reste s'accorde parfaitement avec le caract��re architectonique de cette fa?ade. Malheureusement, des statues si curieuses, qui ornaient cette porte, il ne reste plus que celle de Saint-Marcel, restaur��e maladroitement en 1818.
Nous pouvons donc regarder la fa?ade occidentale de la cath��drale de Paris comme batie dans la premi��re moiti�� du XIIIe si��cle; son style est plein de grandeur et d'unit��; la similitude des profils qui la d��corent depuis le bas jusqu'au sommet des Tours, ne peut pas laisser douter qu'elle n'ait ��t�� construite d'un seul jet, et sans interruption. Cependant les tours rest��rent inachev��es, les fl��ches en pierre qui devaient les terminer, et dont on voit parfaitement la naissance dans la construction int��rieure, ne furent pas ��lev��es.
Le style particulier �� cette fa?ade se retrouve encore dans la grande corniche qui pourtourne l'��difice, et dans les ��perons de la nef.
La fl��che en bois, rev��tue de plomb, qui s'��levait sur le comble au milieu du transcept, devait ��tre aussi, d'apr��s les dessins et gravures qui seuls peuvent nous en donner une id��e, de l'��poque de la fa?ade, ainsi que toute la charpente du grand comble. Un chapiteau fort curieux, taill�� dans le poin?on qui existe encore au centre de la souche de cette fl��che, suffit pour fixer d'une mani��re pr��cise l'��poque de sa construction, ainsi celle de la charpente, ��videmment du XIIIe si��cle. Cette fl��che, qui contenait six cloches, fut d��truite en 1793.
C'est apr��s la construction de la fa?ade occidentale, et vers le milieu du XIIIe si��cle que des modifications graves furent apport��es �� la basilique de Maurice de Sully. Les fen��tres de la nef et du choeur, dont nous avons d��j�� parl��, furent alors ��largies et allong��es jusque sur l'arcature des galeries, et des meneaux furent plac��s dans ces fen��tres avec assez peu de go?t. Cette nouvelle disposition eut cela de facheux, qu'elle fit substituer aux combles simples qui couvraient les galeries des terrasses avec doubles cheneaux, qui entretiennent une humidit�� constante sur les vo?tes.
L�� commencent d��j�� les mutilations innombrables que Notre-Dame a subies depuis, car ces grandes fen��tres ogivales, non concentriques avec les anciennes, outre qu'elles ne sont pas en proportion avec tout ce qui les entoure, sont une cause de ruine pour l'��difice, et �� laquelle il est difficile d'apporter un rem��de efficace.
Soit que les portails des transcepts n'aient pas ��t�� achev��s ou m��me construits par Maurice de Sully, soit que leur d��coration ne f?t plus dans le go?t du XIIIe si��cle, soit que les fen��tres de la nef et du choeur ayant d��j�� ��t�� agrandies, fissent para?tre trop petits les jours du transcept, c'est en 1257, sous le r��gne de Saint-Louis, que Regnault de Corbeil, ��v��que de Paris, fit ��lever ou refaire par ma?tre Jean de Chelles le portail m��ridional du transcept, ainsi que le constate l'inscription curieuse que l'on y voit encore, malgr�� toutes les mutilations qu'elle subit chaque jour[8]. Tout le premier syst��me d'architecture fut modifi��, et des roses furent substitu��es aux fen��tres.
[Note 8: ANNO. DOMINI. MCCLVII. MENSE. FEBRVARIO. IDUS. SECUNDO. HOC. FUIT. INCEPTUM. CHRISTI. GENITRICIS. HONORE. KALLENSI. LATHOMO. VIVENTE. JOHANNE. MAGISTRO.]
Jusqu'en 1270, les bas c?t��s de la cath��drale n'��taient pas orn��s de chapelles, cette disposition plus simple et plus grandiose fut abandonn��e �� cette ��poque. Jean de
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