Oeuvres de Napoléon Bonaparte,
Tome IV.
by Napoléon
Bonaparte
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Tome IV.
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Title: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.
Author: Napoléon Bonaparte
Release Date: August 15, 2004 [EBook #13192]
Language: French
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DE NAPOLEON, IV ***
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OEUVRES
DE
NAPOLÉON
BONAPARTE.
TOME QUATRIÈME.
MDCCCXXI.
LIVRE CINQUIÈME.
EMPIRE. 1806.
Munich, le 6 janvier 1806[1].
Au sénat conservateur.
Sénateurs,
«La paix a été conclue à Presbourg et ratifiée à Vienne entre moi et
l'empereur d'Autriche. Je voulais, dans une séance solennelle, vous en
faire connaître moi-même les conditions; mais ayant depuis long-temps
arrêté, avec le roi de Bavière, le mariage de mon fils le prince Eugène,
avec la princesse Augusta, sa fille, et me trouvant à Munich au moment
où la célébration du mariage devait avoir lieu, je n'ai pu résister au
plaisir d'unir moi-même les jeunes époux qui sont tous deux le modèle
de leur sexe. Je suis, d'ailleurs, bien aise de donner à la maison royale
de Bavière, et à ce brave peuple bavarois, qui, dans cette circonstance,
m'a rendu tant de services et montré tant d'amitié, et dont tes ancêtres
furent constamment unis de politique et de coeurs à la France, cette
preuve de ma considération et de mon estime particulière.
Le mariage aura lieu le 15 janvier. Mon arrivée au milieu de mon
peuple sera donc retardée de quelques jours; ces jours paraîtront longs à
mon coeur; mais après avoir été sans cesse livré aux devoirs d'un soldat,
j'éprouve un tendre délassement à m'occuper des détails et des devoirs
d'un père de famille. Mais ne voulant point retarder davantage la
publication du traité de paix, j'ai ordonné, en conséquence de nos
statuts constitutionnels, qu'il vous fût communiqué sans délai, pour être
ensuite publié comme loi de l'empire.
NAPOLÉON.
[Note 1: A compter du 1er janvier 1806, le calendrier républicain a été
supprimé par une loi.]
Munich, le 12 janvier 1806.
Au sénat conservateur.
Sénateurs,
«Le sénatus-consulte organique du 18 floréal an 12 a pourvu à tout ce
qui était relatif à l'hérédité de la couronne impériale en France.
«Le premier statut constitutionnel de notre royaume d'Italie, en date du
19 mars 1805, a fixé l'hérédité de cette couronne dans notre
descendance directe et légitime, soit naturelle, soit adoptive[2].
«Les dangers que nous avons courus au milieu de la guerre, et qui se
sont encore exagérés chez nos peuples d'Italie, ceux que nous pouvons
courir en combattant les ennemis qui restent encore à la France, leur
font concevoir de vives inquiétudes: ils ne jouissent pas de la sécurité
que leur offre la modération et la libéralité de nos lois, parce que leur
avenir est encore incertain.
«Nous avons considéré comme un de nos premiers devoirs de faire
cesser ces inquiétudes.
«Nous nous sommes en conséquence déterminé à adopter comme notre
fils le prince Eugène, archi-chancelier d'état de notre empire, et vice-roi
de notre royaume d'Italie. Nous l'avons appelé, après nous et nos enfans
naturels et légitimes, au trône d'Italie, et nous avons statué qu'à défaut,
soit de notre descendance directe, légitime et naturelle, soit de la
descendance du prince Eugène, notre fils, il appartiendra au parent le
plus proche de celui des princes de notre sang, qui, le cas arrivant, se
trouvera alors régner en France.
«Nous avons jugé de notre dignité que le prince Eugène jouisse de tous
les honneurs attachés à notre adoption, quoiqu'elle ne lui donne des
droits que sur la couronne d'Italie; entendant que dans aucun cas, ni
dans aucune circonstance, notre adoption ne puisse autoriser ni lui, ni
ses descendans, à élever des prétentions sur la couronne de France, dont
la succession est irrévocablement réglée par les constitutions de
l'empire.
«L'histoire de tous les siècles nous apprend que l'uniformité des lois
nuit essentiellement à la force et à la bonne organisation des empires,
lorsqu'elle s'étend au-delà de ce que permettent, soit les moeurs des
nations, soit les considérations géographiques.
«Nous nous réservons, d'ailleurs, de faire connaître par des dispositions
ultérieures les liaisons que nous entendons qu'il existe après nous, entre
tous les états fédératifs de l'empire français. Les différentes parties
indépendantes entre elles, ayant un intérêt commun, doivent avoir un
lien commun.
«Nos peuples d'Italie accueilleront avec des transports de joie les
nouveaux témoignages de notre sollicitude; ils verront un garant de
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