milliers de pieds, qui traverse l'int��rieur de l'?le. Il n'y a pas de volcan actif �� San Thiago, et il n'en existe qu'un seul dans tout l'archipel, celui de Fogo. L'?le n'a ��t�� ��prouv��e par aucun tremblement de terre violent depuis qu'elle est habit��e.
[Illustration: FIG. I.--Vue d'une partie de San Thiago, l'une des ?les du Cap Vert.]
Les roches inf��rieures que l'on voit sur la c?te pr��s de Porto-Praya sont tr��s cristallines et fort compactes; elles semblent appartenir �� des masses volcaniques anciennes et d'origine sous-marine. Fr��quemment elles sont recouvertes, en stratification discordante, par un d��p?t calcaire irr��gulier, d'une faible ��paisseur, o�� abondent des coquilles appartenant �� une des derni��res p��riodes de l'��re tertiaire; ce d��p?t est recouvert, �� son tour, par une grande nappe de lave basaltique, qui, partie du centre de l'?le, s'est r��pandue en coul��es successives entre les collines �� sommet plat marqu��es A, B, C, etc. Des coul��es plus r��centes ont ��t�� ��jacul��es par les c?nes diss��min��s dans l'?le, tels que Red Hill et Signal-Post Hill. Les couches sup��rieures des collines �� sommet plat pr��sentent, au point de vue de la constitution min��ralogique et �� d'autres ��gards encore, un rapport intime avec les assises inf��rieures des couches de la c?te, qui semblent former avec elles une masse continue.
_Description min��ralogique des roches formant les assises inf��rieures_.--Le caract��re de ces roches est extr��mement variable. Elles sont form��es d'une masse fondamentale basaltique compacte, noire, brune ou grise, renfermant de nombreux cristaux d'augite, de hornblende, d'olivine, de mica, et parfois du feldspath vitreux. On rencontre fr��quemment une vari��t�� presque enti��rement compos��e de cristaux d'augite et d'olivine. On sait que le mica se pr��sente rarement l�� o�� l'augite abonde, et vraisemblablement la roche qui nous occupe n'offre pas une exception manifeste �� cette r��gle, car le mica y est arrondi aussi parfaitement qu'un caillou dans un conglom��rat (tout au moins dans le plus caract��ristique de mes sp��cimens, o�� l'on voit un nodule de mica long d'un demi-pouce); il n'a ��videmment pas cristallis�� dans la pate qui le renferme aujourd'hui, mais il doit avoir ��t�� form�� par la fusion d'une roche plus ancienne. Ces laves compactes alternent avec des tufs, des roches amygdalo?des et des wackes, et, �� certains endroits, avec des conglom��rats grossiers. Parmi les wackes argileuses, les unes sont vert fonc��, d'autre vert jaunatre pale, d autres enfin presque blanches. Je constatai avec ��tonnement qu'un certain nombre de ces derni��res roches, m��me les plus blanches, fondaient en un ��mail noir de jais, tandis que plusieurs ��chantillons des vari��t��s vertes ne donnaient qu'un globule gris pale. De nombreux dikes form��s essentiellement de roches augitiques tr��s compactes et de vari��t��s amygdalo?des grises coupent les couches; en divers endroits celles-ci ont ��t�� violemment disloqu��es et fortement redress��es. Une ligne de dislocation coupe l'extr��mit�� septentrionale de Quailland, ?lot de la baie de Porto-Praya, et on peut le suivre jusqu'�� l'?le principale. Ces dislocations se sont produites avant le d��p?t de la couche s��dimentaire r��cente, et la surface de l'?le a subi, ant��rieurement �� ce d��p?t, une d��nudation importante, comme l'attestent de nombreux dikes tronqu��s.
_Description du d��p?t calcaire qui recouvre les roches volcaniques dont il vient d'��tre question_.--Cette couche peut ��tre facilement reconnue �� cause de sa couleur blanche et de l'extr��me r��gularit�� avec laquelle elle s'��tend le long de la c?te, sur une ligne horizontale pendant plusieurs milles. Sa hauteur moyenne au-dessus de la mer, mesur��e depuis sa ligne de contact avec les laves basaltiques qui la recouvrent, est de 60 pieds environ; et son ��paisseur, fort variable �� cause des in��galit��s de la formation sur laquelle elle repose, peut ��tre ��valu��e �� environ 20 pieds. Cette couche est form��e d'une substance calcaire parfaitement blanche, constitu��e en partie par des d��bris organiques et en partie par une substance que l'on pourrait comparer, pour l'aspect, �� du mortier. Des fragments de roches et des cailloux sont diss��min��s dans toute cette couche, et se r��unissent souvent en conglom��rat, surtout vers la base. Un grand nombre de ces fragments sont comme badigeonn��s d'une couche peu ��paisse de mati��re calcareuse blanchatre. A Quail-island, la partie inf��rieure du d��p?t calcaire est remplac��e par un tuf terreux tendre, de couleur brune, plein de turritelles, et qui est surmont�� d'un lit de cailloux passant au gr��s et contenant des fragments d'��chinides, des pinces de crabes et des coquilles; les coquilles d'hu?tres adh��rent encore aux roches sur lesquelles elles vivaient. Le d��p?t renferme un grand nombre de sph��rules blanches ressemblant �� des concr��tions pisolitiques, et dont la grosseur varie de celle d'une noix �� celle d'une pomme; elles renferment ordinairement un petit caillou en leur centre. Je me suis assur�� par un examen minutieux que ces soi-disant concr��tions ��taient des nullipores conservant leur forme propre, mais dont la surface ��tait l��g��rement us��e par le frottement; ces corps (consid��r��s g��n��ralement aujourd'hui comme des v��g��taux)
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.