Observations Geologiques sur les Iles Volcaniques | Page 7

Charles Darwin
leur sommet, auraient donn�� naissance aux crat��res. Reconnaissant l'influence que l'injection de la lave exerce sur la structure des c?nes volcaniques, en accroissant leur masse et leur hauteur, il montre qu'en g��n��ral les volcans sont ��difi��s par des ��jaculations r��p��t��es qui am��nent une accumulation de mati��res ��ruptives autour de l'orifice.
Cependant, quoiqu'il arrivat aux m��mes vues g��n��rales que Scrope et que Lyell sur l'origine des crat��res volcaniques ordinaires, Darwin vit clairement que, dans certains cas, de grands crat��res peuvent s'��tre form��s ou s'��tre agrandis par l'affaissement du plancher, �� la suite d'��ruptions. L'importance de ce facteur auquel les g��ologues avaient accord�� trop peu d'attention, a ��t�� montr��e r��cemment par le professeur Dana dans son admirable ouvrage sur le Kilauea et d'autres grands volcans de l'archipel hawa?en.
L'affaissement qui se produit autour d'un centre volcanique, et qui d��termine le plongement des couches environnantes, a ��t�� mis en lumi��re pour la premi��re fois par Darwin, comme r��sultat de son premier travail sur les ?les du Cap-Vert. Des exemples frappants du m��me fait ont ��t�� signal��s depuis en Islande par M. Robert et par d'autres, dans la Nouvelle-Z��lande par M. Heaphy, et dans les ?les occidentales de l'Ecosse par moi-m��me.
A diverses reprises, Darwin appela l'attention des g��ologues sur le fait que les orifices volcaniques pr��sentent entre eux des relations qu'on ne saurait expliquer sans admettre l'existence, dans la cro?te terrestre, de lignes de fracture le long desquelles les laves se sont fray�� un chemin vers la surface. Mais en m��me temps il vit clairement qu'il n'existait pas de preuves du passage de grands torrents de laves le long de ces fractures; il montra comment les plateaux les plus remarquables, form��s de nappes de laves successives, peuvent avoir ��t�� construits par des ��missions r��p��t��es et mod��r��es, ��manant d'orifices volcaniques nombreux, distincts les uns des autres. Il insiste express��ment sur la rapidit�� avec laquelle la d��nudation peut faire dispara?tre les c?nes de cendres form��s autour des orifices d'��jaculation, et les traces d'��missions successives de laves.
L'un des chapitres les plus remarquables du livre est celui o�� l'auteur traite des effets de la d��nudation d��terminant l'��rosion de l'appareil volcanique, au point de ne plus laisser subsister que des ��paves ou tron?ons ruin��s de volcans. Il a eu l'occasion d'��tudier une s��rie de cas permettant de suivre toutes les gradations des formes volcaniques, depuis les c?nes complets jusqu'aux masses bouchant les crat��res, o�� elles s'��taient solidifi��es. Les observations de Darwin sur ce sujet ont ��t�� de la plus haute valeur et du plus grand secours pour tous ceux qui se sont efforc��s d'��tudier les effets de l'action volcanique pendant les p��riodes anciennes de l'histoire de la terre.
Comme Lyell, Darwin ��tait fermement convaincu de la continuit�� des actions g��ologiques, et c'��tait toujours avec une vive satisfaction qu'il constatait que les ph��nom��nes du pass�� pouvaient s'interpr��ter par des causes actuelles. Au moment o�� Lyell se livrait, quelques mois avant sa mort, �� ses derniers travaux g��ologiques sur les environs de sa r��sidence dans le Forfarshire, il ��crivit �� Darwin: ?Toutes mes recherches ont confirm�� ma conviction que la seule diff��rence entre les roches volcaniques pal��ozo?ques et r��centes se r��duit aux modifications qui ont d? se produire en raison de l'immense p��riode de temps pendant laquelle les produits des volcans les plus anciens ont ��t�� soumis �� des transformations chimiques.?
Lorsqu'apr��s avoir achev�� ses ��tudes sur les ph��nom��nes volcaniques, Darwin entreprit l'examen des grandes masses granitiques des Andes, il fut vivement frapp�� des relations qui unissent les roches dites plutoniques et les roches d'origine incontestablement volcanique. On doit dire �� ce sujet que les circonstances m��mes dans lesquelles se fit la croisi��re du Beagle furent tr��s favorables �� Darwin dans ses ��tudes sur les roches ��ruptives. Apr��s avoir observ�� des types nettement caract��ris��s de la s��rie r��cente, il alla ��tudier dans l'Am��rique du Sud de remarquables gisements de masses ign��es anciennes tr��s cristallines et, dans le voyage de retour, il put revoir les roches volcaniques r��centes, raviver ainsi ses premi��res impressions et ��tablir des relations entre ces deux types lithologiques.
Il exposa quelques-unes des consid��rations g��n��rales que ces observations lui avaient sugg��r��es, dans un travail qu'il lut �� la Soci��t�� G��ologique le 17 mars 1838, et qui portait comme titre: _Du rapport de certains ph��nom��nes volcaniques, de la formation des cha?nes de montagnes, et des effets des soul��vements continentaux_. La relation entre ces deux ordres de faits est discut��e d'une mani��re plus approfondie dans son livre sur la g��ologie de l'Am��rique du Sud.
Les preuves d'un soul��vement r��cent constat��es sur les c?tes d'un grand nombre d'?les volcaniques amen��rent Darwin �� conclure qu'en g��n��ral les aires volcaniques sont des r��gions de soul��vement; et il fut conduit, naturellement, �� les opposer aux aires dans lesquelles, comme il le montra, la pr��sence d'atolls, de r��cifs frangeants et de r��cifs-barri��res, offre les preuves d'un affaissement. Il parvint de cette mani��re
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