Nouvelles mille et une nuits
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Title: Nouvelles mille et une nuits
Author: Robert-Louis Stevenson
Release Date: April 5, 2006 [EBook #18123]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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Robert-Louis Stevenson
NOUVELLES MILLE ET UNE NUITS
Table des mati��res
LE ROMAN ��TRANGE EN ANGLETERRE.
I.
II.
LE CLUB DU SUICIDE.
HISTOIRE DU JEUNE HOMME AUX TARTES �� LA CR��ME.
HISTOIRE D'UN M��DECIN ET D'UNE MALLE.
L'AVENTURE DES CABS.
LE DIAMANT DU RAJAH.
HISTOIRE D'UN CARTON �� CHAPEAU.
HISTOIRE DU JEUNE CLERGYMAN.
HISTOIRE DE LA MAISON AUX PERSIENNES VERTES.
AVENTURE DU PRINCE FLORIZEL ET D'UN AGENT DE POLICE.
LE ROMAN ��TRANGE EN ANGLETERRE
I
Le nom de Robert-Louis Stevenson est attach��, en France, au souvenir d'un livre d'��trennes, l'?le au Tr��sor, qui fit fureur il y a peu d'ann��es. La traduction de M. Philippe Daryl nous dispense de raconter les lointains et merveilleux voyages de l'Hispaniola; disons seulement que ce petit livre nous para?t ��tre, par sa verve, son entrain, sa fra?cheur, par le mouvement, le ton de v��rit�� qui y r��gne, un des mod��les du genre.
Si Kidnapped, qui vit le jour ensuite, s'adresse plus exclusivement, �� cause de la saveur ��cossaise dont il est impr��gn��, aux jeunes compatriotes de son h��ros, David Balfour, l'histoire n'en est pas moins, d'un bout �� l'autre, amusante, et c'est une id��e ing��nieuse, en outre, que d'avoir fait raconter la fin du drame jacobite par un whig qui se trouve forc��ment enr?l�� dans le camp de ses adversaires.
La sc��ne se passe en 1751, �� l'��poque o�� des oncles d��natur��s pouvaient encore faire embarquer les neveux qui les g��naient sur un brick de mauvais renom, pour les envoyer �� la Caroline, o�� ils ��taient vendus sans plus de formes. Comment ce gamin ��nergique et honn��te, David Balfour, ��chappe �� son sort, et tout ce qu'il souffre dans une ?le d��serte, voisine des c?tes d'��cosse, avant sa p��rilleuse ��quip��e �� travers les Highlands, en compagnie d'Alan Breck Stewart, un rival jacobite de d'Artagnan, voil�� des aventures dont on peut dire ce que La Fontaine disait de Peau d'ane; il n'est personne qui ne prenne un plaisir extr��me �� lire Kidnapped. M. Stevenson s'y pose en compatriote de Walter Scott et de Burns, il nous fait respirer sa bruy��re natale et met �� tout ce qu'il touche le sceau d'une des qualit��s de sa race, la quaintness: esprit, originalit��, grace un peu bizarre et parfois mani��r��e, il y a de tout cela dans ce que peint par excellence ce mot de quaint, si parfaitement intraduisible, quoiqu'il d��rive de notre vieux fran?ais, �� en croire les dictionnaires.
��cossais, Stevenson l'est encore,--il l'a prouv�� depuis,--par le sentiment du fantastique, le go?t du surnaturel, la pr��occupation des lois morales, des probl��mes philosophiques, et par je ne sais quelle ga?t�� morose, grim humour, qui d��concerte et qui attache �� la fois. Mais il est, en m��me temps, cosmopolite, Parisien du boulevard, Am��ricain du Far-West, comme le montrent ses spirituelles notes de voyages. Hier encore son adresse ��tait �� Honolulu; peut-��tre aujourd'hui est-il de retour �� New-York, qui le revendique comme Londres revendique Henry James. Sa vie errante a form�� une personnalit�� tr��s curieuse, tr��s moderne et franchement excentrique, qui appara?t �� travers une s��rie de productions d'in��gale valeur, mais dont aucune n'est banale. Ce citoyen du monde a bien vu tous les pays dont il parle, soit qu'il nous pr��sente les Squatters du Silverado, soit qu'il nous invite �� glisser lentement, �� bord de son Ar��thuse, sur les canaux de la Belgique et de la France, soit qu'il s'arr��te pour deviser famili��rement avec ses amis les peintres de Barbizon, sous les ombrages de la for��t de Fontainebleau. Ici ou l��, il rend son impression d'un trait net et pr��cis. Point de longueurs, point de remplissage inutile. Aucun de ses ouvrages, en d��pit de certaines exigences des ��diteurs anglais auxquelles il a refus�� ��nergiquement jusqu'ici de se soumettre, n'a plus d'un volume; la concision, la clart�� incisive, une grande simplicit��, sont les qualit��s ma?tresses de son style. Sceptique et railleur, il r��ussit �� nous captiver sans avoir jamais recours �� l'��l��ment sentimental, et touche parfois des questions hardies sans tomber dans ce qu'on est convenu d'appeler l'immoralit��, bien qu'il ne se soucie gu��re de nous montrer des personnages vertueux et qu'il ait le talent pervers d'exciter notre sympathie en faveur d'individualit��s tout au moins ��quivoques. R��ussir, avec de pareilles tendances, �� collaborer aux biblioth��ques d'��ducation et de r��cr��ation, c'est la preuve d'une souplesse peu commune.
Apr��s avoir assur�� son empire sur des milliers de jeunes lecteurs dans l'ancien et dans
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