阆Monsieur Lecoq, vol 2 (L'honneur du nom)
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Title: Monsieur Lecoq, Vol.2
Author: Emile Gaboriau
Release Date: August, 2005 [EBook #8719] [This file was first posted on August 3, 2003]
Edition: 10
Language: French
Character set encoding: ISO Latin-1
*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK, MONSIEUR LECOQ, VOL.2 ***
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MONSIEUR LECOQ par éMILE GABORIAU
SECONDE PARTIE
L'HONNEUR DU NOM
I
Le premier dimanche du mois d'ao?t 1815, à dix heures précises,--comme tous les dimanches,--le sacristain de la paroisse de Sairmeuse sonna les ?trois coups?, qui annoncent aux fidèles que le prêtre monte à l'autel pour la grand'messe.
L'église était plus d'à-moitié pleine, et de tous c?tés arrivaient en se hatant des groupes de paysans et de paysannes.
Les femmes étaient en grande toilette, avec leurs fichus de cou bien tirés à quatre épingles, leurs jupes à larges rayures et leurs grandes coiffes blanches. Seulement, économes autant que coquettes, elles allaient les pieds nus, tenant à la main leurs souliers, que respectueusement elles chaussaient avant d'entrer dans la maison de Dieu.
Les hommes, eux, n'entraient guère.
Presque tous restaient à causer, assis sous le porche ou debout sur la place de l'église, à l'ombre des ormes séculaires.
Telle est la mode au hameau de Sairmeuse.
Les deux heures que les femmes consacrent à la prière, les hommes les emploient à se communiquer les nouvelles, à discuter l'apparence ou le rendement des récoltes, enfin à ébaucher des marchés qui se terminent le verre à la main dans la grande salle de l'auberge du _Boeuf couronné_.
Pour les cultivateurs, à une lieue à la ronde, la messe du dimanche n'est guère qu'un prétexte de réunion, une sorte de bourse hebdomadaire.
Tous les curés qui se sont succédé à Sairmeuse, ont essayé de dissoudre ou du moins de transporter sur un autre point cette ?foire scandaleuse?; leurs efforts se sont brisés contre l'obstination campagnarde.
Ils n'ont obtenu qu'une concession: au moment où sonne l'élévation, les voix se taisent, les fronts se découvrent, et nombre de paysans même plient le genou en se signant.
C'est l'affaire d'une minute, et les conversations aussit?t reprennent de plus belle.
Mais ce dimanche d'ao?t, la place n'avait pas son animation accoutumée.
Nul bruit ne s'élevait des groupes, pas un juron, pas un rire. L'apre intérêt faisait trêve. On n'e?t pas surpris entre vendeurs et acheteurs une seule de ces interminables discussions campagnardes, que ponctuent toutes sortes de serments, des ?ma foi de Dieu!? des ?que le diable me br?le!?
On se causait pas, on chuchotait. Une morne tristesse se lisait sur les visages, la circonspection pin?ait les lèvres, les bouches mystérieusement s'approchaient des oreilles, l'inquiétude était dans tous les yeux.
On sentait un malheur dans l'air.
C'est qu'il n'y avait pas encore un mois que Louis avait été, pour la seconde fois, installé aux Tuileries par la coalition triomphante.
La terre n'avait pas eu le temps de boire les flots de sang répandus à Waterloo; douze cent mille soldats étrangers foulaient le sol de la patrie; le général prussien Muffling était gouverneur de Paris.
Et les gens de Sairmeuse s'indignaient et tremblaient.
Ce roi, que ramenaient les alliés, ne les épouvantait guère moins que les alliés eux-mêmes.
Dans leur pensée, ce grand nom de Bourbon qu'il portait ne pouvait signifier que d?me, droits féodaux, corvées, oppression de la noblesse....
Il signifiait surtout ruine, car il n'était pas un d'entre eux qui n'e?t acquis quelque lopin des biens nationaux, et on assurait que toutes les terres allaient être rendues aux anciens propriétaires émigrés.
Aussi, est-ce avec une curiosité fiévreuse qu'on entourait et qu'on écoutait un tout jeune homme, revenu de l'armée depuis deux jours.
Il racontait, avec des larmes de rage dans les yeux, les hontes et les misères de l'invasion.
Il disait le pillage de Versailles, les exactions d'Orléans, et aussi comment d'impitoyables réquisitions dépouillaient de tout les pauvres gens des campagnes.
--Et ils ne s'en iront pas, répétait-il, ces étrangers maudits auxquels nous ont livrés des tra?tres, ils ne s'en iront pas tant qu'ils sentiront en France un écu et une bouteille de
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