Monsieur Lecoq, vol 1, Lenquete

Emile Gaboriau
欴Monsieur Lecoq, vol 1, L'enquete

The Project Gutenberg EBook of Monsieur Lecoq, Vol. I, L'enquete
by Emile Gaboriau Copyright laws are changing all over the world. Be sure to check the copyright laws for your country before downloading or redistributing this or any other Project Gutenberg eBook.
This header should be the first thing seen when viewing this Project Gutenberg file. Please do not remove it. Do not change or edit the header without written permission.
Please read the "legal small print," and other information about the eBook and Project Gutenberg at the bottom of this file. Included is important information about your specific rights and restrictions in how the file may be used. You can also find out about how to make a donation to Project Gutenberg, and how to get involved.
**Welcome To The World of Free Plain Vanilla Electronic Texts**
**eBooks Readable By Both Humans and By Computers, Since 1971**
*****These eBooks Were Prepared By Thousands of Volunteers!*****
Title: Monsieur Lecoq, Vol. I, L'enquete
Author: Emile Gaboriau
Release Date: August, 2005 [EBook #8650] [This file was first posted on July 29, 2003]
Edition: 10
Language: French
Character set encoding: ISO Latin-1
*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK, MONSIEUR LECOQ, VOL. I, L'ENQUETE ***

Tiffany Vergon, Anne Dreze, Marc D'Hooghe and the Online Distributed Proofreading Team

MONSIEUR LECOQ PAR éMILE GABORIAU

A
M. ALPHONSE MILLAUD
DIRECTEUR DU PETIT JOURNAL _Ce n'est pas à vous, Monsieur le Directeur, que j'offre ce volume_...
_Je le dédie à l'ami de tous les jours, à vous, mon cher Alphonse, comme un témoignage de la vive et sincère affection_
_De votre dévoué_
éMILE GABORIAU.

MONSIEUR LECOQ
PREMIèRE PARTIE
L'ENQUêTE

I
Le 20 février 18.., un dimanche, qui se trouvait être le dimanche gras, sur les onze heures du soir, une ronde d'agents du service de la s?reté sortait du poste de police de l'ancienne barrière d'Italie.
La mission de cette ronde était d'explorer ce vaste quartier qui s'étend de la route de Fontainebleau à la Seine, depuis les boulevards extérieurs jusqu'aux fortifications.
Ces parages déserts avaient alors la facheuse réputation qu'ont aujourd'hui les carrières d'Amérique.
S'y aventurer de nuit était réputé si dangereux, que les soldats des forts venus à Paris, avec la permission du spectacle, avaient ordre de s'attendre à la barrière et de ne rentrer que par groupes de trois ou quatre.
C'est que les terrains vagues, encore nombreux, devenaient, passé minuit, le domaine de cette tourbe de misérables sans aveu et sans asile, qui redoutent jusqu'aux formalités sommaires des plus infames garnis.
Les vagabonds et les repris de justice s'y donnaient rendez-vous. Si la journée avait été bonne, ils faisaient ripaille avec les comestibles volés aux étalages. Quand le sommeil les gagnait, ils se glissaient sous les hangards des fabriques ou parmi les décombres de maisons abandonnées.
Tout avait été mis en oeuvre pour déloger des h?tes si dangereux, mais les plus énergiques mesures demeuraient vaines.
Surveillés, traqués, harcelés, toujours sous le coup d'une razzia, ils revenaient quand même, avec une obstination idiote, obéissant, on ne saurait dire à quelle mystérieuse attraction.
Si bien que la police avait là comme une immense souricière incessamment tendue, où son gibier venait bénévolement se prendre.
Le résultat d'une perquisition était si bien prévu, si s?r, que c'est d'un ton de certitude absolue que le chef de poste cria à la ronde qui s'éloignait:
--Je vais toujours préparer les logements de nos pratiques. Bonne chasse et bien du plaisir!
Ce dernier souhait, par exemple, était pure ironie, car le temps était aussi mauvais que possible.
Il avait abondamment neigé les jours précédents, et le dégel commen?ait. Partout où la circulation avait été un peu active, il y avait un demi-pied de boue. Il faisait encore froid cependant, un froid humide à transir jusqu'à la moelle des os. Avec cela le brouillard était si intense que le bras étendu on ne distinguait pas sa main.
--Quel chien de métier! grommela un des agents.
--Oui, répondit l'inspecteur qui commandait la ronde, je pense bien que si tu avais seulement trente mille francs de rentes, tu ne serais pas ici.
Le rire qui accueillit cette vulgaire plaisanterie était moins une flatterie qu'un hommage rendu à une supériorité reconnue et établie.
L'inspecteur était, en effet, un serviteur des plus appréciés à la Préfecture, et qui avait fait ses preuves.
Sa perspicacité n'était peut-être pas fort grande, mais il savait à fond son métier et en connaissait les ressources, les ficelles et les artifices. La pratique lui avait, en outre, donné un aplomb imperturbable, une superbe confiance en soi et une sorte de grossière diplomatie, jouant assez bien l'habileté.
A ces qualités et à ces défauts, il joignait une incontestable bravoure.
Il mettait la main au collet du plus redoutable malfaiteur aussi tranquillement qu'une dévote trempe son doigt dans un bénitier.
C'était un homme de quarante-six ans, taillé en force, ayant les traits durs, une terrible moustache, et de petits yeux gris sous des sourcils en broussailles.
Son nom était Gévrol, mais le plus habituellement on l'appelait: Général.
Ce sobriquet caressait sa vanité, qui n'était pas médiocre,
Continue reading on your phone by scaning this QR Code

 / 112
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.