Metella, by George Sand
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Title: Metella
Author: George Sand
Release Date: July 9, 2004 [EBook #12869]
Language: French
Character set encoding: ISO-8859-1
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METELLA.
I.
Le comte de Buondelmonte, revenant d'un voyage de quelques journ��es aux environs de Florence, fut vers�� par la maladresse de son postillon, et tomba, sans se faire aucun mal, dans un foss�� de plusieurs pieds de profondeur. La chaise de poste fut bris��e, et le comte allait ��tre forc�� de gagner �� pied le plus prochain relais, lorsqu'une cal��che de voyage, qu'avait chang�� de chevaux peu apr��s lui �� la poste pr��c��dente, vint �� passer. Les postillons des deux voitures entam��rent un dialogue d'exclamations qui aurait pu durer longtemps encore sans rem��dier �� rien, si le voyageur de la cal��che, ayant jet�� un regard sur le comte, n'e?t propos�� le d��no?ment naturel �� ces sortes d'accidents: il pria poliment Buondelmonte de monter dans sa voiture et de continuer avec lui son voyage. Le comte accepta sans r��pugnance, car les mani��res distingu��es du voyageur rendaient au moins tol��rable la perspective de passer plusieurs heures en t��te-a-t��te avec un inconnu.
Le voyageur se nommait Olivier; il ��tait Genevois, fils unique, h��ritier d'une grande fortune. Il avait vingt ans et voyageait pour son instruction ou son plaisir. C'��tait un jeune homme blanc, frais et mince. Sa figure ��tait charmante, et sa conversation, sans avoir un grand ��clat, ��tait fort au-dessus des banalit��s que le comte, encore un peu aigri int��rieurement de sa m��saventure, s'attendait �� ��changer avec lui. La politesse, n��anmoins, emp��cha les deux voyageurs de se demander mutuellement leur nom.
Le comte, forc�� de s'arr��ter au premier relais pour y attendre ses gens, leur donner ses ordres et faire raccommoder sa chaise bris��e, voulut prendre cong�� d'Olivier; mais celui-ci n'y consentit point. Il d��clara qu'il attendrait �� l'auberge que son compagnon improvis�� e?t r��gl�� ses affaires, et qu'il ne repartirait qu'avec lui pour Florence. ?Il m'est absolument indiff��rent, lui dit-il, d'arriver dans cette ville quelques heures plus tard; aucune obligation ne m'appelle imp��rieusement dans un lieu ou dans un autre. Je vais, si vous me le permettez, faire pr��parer le d?ner pour nous deux. Vos gens viendront vous parler ici, et nous pourrons repartir dans deux ou trois heures, afin d'��tre �� Florence demain matin.?
Olivier insista si bien que le Florentin fut contraint de se rendre �� sa politesse. La table fut servie aussit?t par les ordres du jeune Suisse; et le vin de l'auberge n'��tant pas fort bon, le valet de chambre d'Olivier alla chercher dans la cal��che quelques bouteilles d'un excellent vin du Rhin que le vieux serviteur r��servait �� son ma?tre pour les mauvais g?tes.
Le comte, qui, m��me sur les meilleures apparences, se livrait rarement avec des ��trangers, but tr��s-mod��r��ment et s'en tint �� une politesse franche et de bonne humeur. Le Genevois, plus expansif, plus jeune, et sachant bien, sans doute, qu'il n'��tait forc�� de veiller �� la garde d'aucun secret, se livra au plaisir de boire plusieurs larges verres d'un vin g��n��reux, apr��s une journ��e de soleil et de poussi��re. Peut-��tre aussi commen?ait-il �� s'ennuyer de son voyage solitaire, et la soci��t�� d'un homme d'esprit l'avait-elle dispos�� �� la joie: il devint communicatif.
Il est fort rare qu'un homme parle de lui-m��me sans dire bient?t quelque impertinence: aussi le comte, qu'une certaine malice contract��e dans le commerce du monde abandonnait rarement, s'attendait-il �� chaque instant �� d��couvrir dans son compagnon ce levain d'��go?sme et de fatuit�� que nous avons tous au-dessous de l'��piderme. Il fut surpris d'avoir longtemps attendu inutilement; il essaya de flatter toutes les id��es du jeune homme pour lui trouver enfin un ridicule, et il n'y parvint pas; ce qui le piqua un peu; car il n'��tait pas habitu�� �� d��ployer en vain les finesses gracieuses de sa p��n��tration.
?Monsieur, dit le Genevois dans le cours de la conversation, pouvez-vous me dire si lady Mowbray est en ce moment �� Florence?
--Lady Mowbray? dit Buondelmonte avec un l��ger tressaillement: oui, monsieur, elle doit ��tre de retour de Naples.
--Elle passe tous les hivers �� Florence?
--Oui, monsieur, depuis bien des ann��es. Vous connaissez lady Mowbray?
--Non, mais j'ai un vif d��sir de la conna?tre.
--Ah!
--Est-ce que cela vous surprend, monsieur? On dit que c'est la femme la plus aimable de l'Europe.
--Oui, monsieur, et la meilleure. Vous en avez beaucoup entendu, parler �� ce que je vois?
--J'ai pass�� une partie de
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