des métis, mais bien parmi les indigènes ceux des troupeaux qui fournissant la plus belle laine, la plus soyeuse et la plus fine.
DE LA CHAPELLERIE EN FRANCE.
M. le comte Chaptal, dans son bel ouvrage sur l'industrie fran?aise, a présenté quelques aper?us sur la chapellerie qui vont nous servir de guide.
Avant la révolution, la chapellerie était pour la France l'objet d'un commerce très considérable avec l'étranger. Les fabriques du Midi, celles de Lyon et de Marseille surtout, travaillaient beaucoup pour l'Espagne, l'Italie et nos colonies. Cette exportation est maintenant presque nulle. Mais en revanche il s'est établi des fabriques de chapeaux sur presque tous les points de la France. L'aisance des habitans des campagnes, les progrès du luxe, en ont considérablement augmenté la consommation quoique les prix des chapeaux aient presque doublé. Il est bon de faire observer qu'on fabrique beaucoup plus de chapeaux fins qu'on ne le faisait autrefois.
La chapellerie fine emploie les poils de lièvre, de lapin, de castor, d'ours marin et de raton d'égypte, qu'elle mélange avec art; la chapellerie commune fait usage des agnelins ou laine d'agneau, des poils de veau, de chameau, de chevreau, des tontures du drap, etc. 22 On a reconnu, par les calculs les plus exacts, qu'un chapeau fin qui sort de chez le fabricant au prix de.. 15 fr.
Co?te en matières premières. . . 8 { de main-d'oeuvre.....5 { ci.....15 Bénéfice.........................2 { Bénéfice du marchand chapelier pour la coiffe, l'apprêtage, etc.............. 5 fr.
Co?t du chapeau à la vente. 20 fr.
Dans la chapellerie grossière, le bénéfice du fabricant s'élève de 5 à 12 sous par chapeau. Jadis on fabriquait des chapeaux au bas prix de 12 fr. la douzaine dans plusieurs localités, particulièrement à Saint-Pierre-le-Mo?tier.
On compte en France environ mille cent quatre-vingts fabriques de chapeaux de feutre qui occupent près de dix-huit mille ouvriers, et dont le produit s'élève à environ 20 millions; en ajoutant le quart en sus pour les marchands de chapeaux en détail, ce commerce s'élève annuellement à 25 millions.
Règlemens concernant la fabrication des chapeaux en France.
La chapellerie, dit M. le comte Chaptal, avait échappé au système réglementaire, mais un arrêt du 23 octobre 1699 vint l'atteindre à son tour, et n'autorisa que la fabrication de deux sortes de chapeaux: castor et laine.
Des réclamations s'élevèrent de toutes parts contre cet arrêt; elles eussent été probablement infructueuses si elles n'avaient été appuyées par l'adjudication du domaine d'Occident et par les députés du Canada: alors intervint un arrêt du 10 ao?t 1700, qui autorisa la fabrication des quatre sortes de chapeaux suivans: 23 A C. Castor fin, marqué de la lettre C.
B C. Demi-castor, avec la laine de vigogne et le castor, marqué de la lettre D.
C C. Poil de lapin, chameau, avec vigogne et castor, marqué de la lettre M. (Le poil de lièvre étant sévèrement prohibé.)
D C. De laine fine, marqué L.
Ce même arrêt porte confiscation de toute autre espèce de chapeaux, prescrit des visites et prononce 1,000 fr. d'amende.
La liberté entière des fabrications a été rendue à la chapellerie; depuis, non seulement on a fait entrer dans la composition des chapeaux, plusieurs produits non mentionnés dans la liste de matières dont l'emploi était autorisé, mais encore on varie à l'infini ces mélanges. La fabrication des chapeaux de soie a ouvert la porte à une nouvelle branche d'industrie et diminué la consommation de ceux en feutre. Ces chapeaux de soie sont remarquables par leur légèreté, la richesse de leur couleur, leur brillant, l'élégance de leur forme, et surtout par leur bas prix. M. Fontés, chapelier de Paris, non seulement est un de ceux qui ont le plus contribué à leur perfectionnement, mais encore il est un des premiers qui s'est livré en France à leur confection.
SUBSTANCES EMPLOYéES OU SUSCEPTIBLES DE L'êTRE DANS LES APPRêTS, TEINTURES, ETC., DES CHAPEAUX, ETC.
Acides.
Acide acétique (vinaigre).
Tel est le nom sous lequel les chimistes modernes désignent le 24 vinaigre pur et concentré. Les auteurs de la nouvelle nomenclature chimique avaient donné le nom d'acide acéteux au vinaigre, et celui d'acide acétique à celui qui était plus concentré, et que M. Berthollet croyait plus oxigéné que le premier. M. Pérès fut le premier à attaquer cette théorie; il annon?a que l'acide acéteux contenait plus de carbone que l'acide acétique, ou, si l'on veut, que l'acide acétique concentré n'était que de l'acide acéteux dépouillé de la plus grande partie de son carbone. Depuis, les travaux de M. Adet, confirmés par ceux de M. Darracq et d'une infinité de chimistes, ont démontré que les acides acéteux et acétique sont identiques et qu'ils ne diffèrent entre eux que par leur degré de concentration, ou, si l'on veut, par la quantité d'eau qu'ils contiennent. Nous allons maintenant examiner cet acide sous ces deux états.
Vinaigre. Il para?t que la nature fit les premiers frais de la fabrication du vinaigre, et que sa
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