d��shonorer par une intemp��rance qui ferait la joie de nos ennemis!
Ils ne sont pas n��s en France, les ivrognes du 14 Juillet!
* * * * *
Toutes les concessions qu'on peut accorder �� la th��se de M. Descaves, elles ont ��t�� ��num��r��es par la plume trop impartiale peut-��tre de M. Edmond Lepelletier.
?Tous nos sous-officiers, ��crivait-il dans l'��cho de Paris du 15 d��cembre 1889, ne sont pas des anges. Il est parmi eux, comme partout, des souteneurs, des hypocrites, des laches, des d��bauch��s, des filous et des Alphonses. Ils sortent de la soci��t��, les sous-offs, avant de sortir du rang.
?Mais tous des mis��rables, des gibiers de lupanar, en attendant qu'ils deviennent gibier de bagne ou de peloton, allons donc!
?Ce n'est pas seulement calomnier les grad��s de la jeunesse arm��e, c'est insulter odieusement toute la jeunesse fran?aise.?
L'��minent ��crivain, �� qui nous empruntons ces lignes, a d? se borner, dans un article de journal, �� montrer l'exag��ration cynique des reproches adress��s aux moeurs des sous-officiers. Il a montr�� ce qu'ils ne sont pas, nous allons faire voir ce qu'ils sont.
Qui n'a pas vu, par un radieux matin de printemps, par une belle apr��s-midi d'��t��, par un beau ciel d'automne clair et rose, le pays et la payse, ce couple l��gendaire, s'avancer �� pas lents, c?te �� c?te, pleins d'affectueux respects mutuels, et chuchotant, avec une passion contenue, des mots d'amour?--Vision attendrissante que l'un de nos po?tes militaires les plus distingu��s rendait en ces vers males et vigoureux, o�� il rappelle ses modestes plaisirs hors de la caserne:
Le soir tombait, un soir ��quivoque d'automne Les bonnes se pendant r��veuses �� nos bras, Dirent alors des mots si sp��ciaux, tout bas, Que notre ame depuis ce temps tremble et s'��tonne.
Et ce sont ces gens l�� qui ne conna?traient d'autre distraction que les plaisirs malsains des maisons de d��bauche, dont ils mettraient les filles en coupe r��gl��es!
Ce n'est pas �� dire, certes--et M. Edmond Lepelletier en a fait la judicieuse remarque--qu'on ne voie jamais la capote �� galons ��tal��e sur des canap��s suspects. Mais, si certains civils mettaient un peu plus de discr��tion dans les invitations qu'ils adressent �� nos sous-officiers, de pareils faits n'auraient gu��re d'exemple.
D'ailleurs, une chute n'est jamais irr��m��diable. Si bas qu'on soit entra?n��, on peut toujours s'arracher �� l'influence n��faste des mauvais conseils et rentrer dans le chemin du devoir et de l'honneur.
Nous n'en voulons pour t��moin que cette citation d'un beau livre de C.-J. Lecour, la Prostitution �� Paris et �� Londres: ?Le tragique, c'est ce militaire qui, en 48, entr�� pendant la nuit dans un lieu de d��bauche, se r��veillait le lendemain dans les bras de sa soeur.?
L'auteur ne nous donne pas la suite de cet ��pouvantable r��cit, mais d'autres la connaissent. Le militaire, devenu sous-officier, sut faire des ��conomies pour payer les dettes de sa soeur et l'arracher �� l'infamie. Il la maria �� un de ses coll��gues. Elle fut bonne ��pouse et bonne m��re.
* * * * *
Nous n'avons pas parl�� jusqu'ici du mariage des sous-officiers. C'est un sujet que M. Descaves a trait�� avec son venin habituel. Il n'a pas h��sit�� �� nous montrer le cantinier du r��giment qu'il met en sc��ne, mari�� avec une coquine de bas ��tage, dont la seule pr��occupation est de le tromper.
Vous ��tes l�� pour r��pondre, noble pl��?ade de Fran?aises, h��ro?nes modestes, toutes cantini��res, qui avez re?u la croix de la L��gion d'honneur: Veuve Perrot d��cor��e en Afrique; Annette Drevon, d��cor��e en 1859, pour action d'��clat sur le champ de bataille de Magenta, o�� vous avez sauv�� le drapeau du deuxi��me zouaves; Perrine Cros, du bataillon de chasseurs �� pieds de la garde imp��riale, bless��e �� Palestro et �� Magenta; Jeanne Bonnem��re, du 21e r��giment d'infanterie, m��daill��e en 1870, pour avoir aval�� une d��p��che au moment o�� les Prussiens s'emparaient de vous!
Si toutes les femmes de sous-officiers ne sont pas arriv��es �� votre gloire, du moins donnent-elles dans leur m��nage l'exemple de toutes les vertus civiques, qui sont l'apanage de la Fran?aise.
Celles-ci, lorsque leurs maris, ayant quitt�� l'arm��e, occupent une de ces places accord��es si lib��ralement par l'Etat �� ses anciens serviteurs; celles-l�� apportent dans la vie civile l'exemple de toutes les qualit��s militaires. Elles nous pr��parent une g��n��ration forte et saine, ornement de nos soci��t��s de gymnastique et de nos orph��ons; et le jour venu, elles n'h��siteraient pas, comme les m��res Spartiates, �� envoyer leurs fils au combat. Elles leur mettraient elles-m��mes dans la main l'arme vengeresse, en criant, sans palir:
--Voil�� le sabre de ton p��re!
* * * * *
Il est temps de conclure.
Que reste-t-il de l'oeuvre de M. Descaves?
Dans l'opinion publique, elle est jug��e. Ce n'est pas seulement un mauvais livre, c'est une mauvaise action. Les esprits, un instant troubl��s par l'audace des attaques contre notre arm��e, se sont heureusement rass��r��n��s. Le peuple fran?ais tout entier sait qu'il peut avoir confiance
Continue reading on your phone by scaning this QR Code
Tip: The current page has been bookmarked automatically. If you wish to continue reading later, just open the
Dertz Homepage, and click on the 'continue reading' link at the bottom of the page.